Une vive tension règne, depuis hier, au quartier Grand Médine où les populations sont descendues dans la rue pour s’opposer à une décision de justice en vertu de laquelle au moins cent foyers devront être déguerpis dans les semaines où mois à venir.
La procédure s’est déroulée dans les règles de l’art, puisque ce sont les éléments du commissariat de police des Parcelles assainies qui, dans le courant de la journée d’hier, ont prêté assistance à l’huissier en charge de l’exécution du projet de déguerpissement. Il n’en fallait évidemment pas plus pour déclencher la colère des riverains qui se sont rués dehors pour barrer l’entrée du pont du stade Léopold Sédar Senghor. Ce n’est pas tout, car des pneus ont été incendiés et les véhicules déviés dans tous les sens. La détermination des habitants du quartier était visible puisque tous les automobilistes qui ont cherché à forcer le passage ont vu leurs vitres voler en éclats. C’est pour éviter le pire qu’un important renfort du Gmi a été dépêché sur les lieux. En effet, plus d’une cinquantaine de policiers lourdement armés ont pris position autour des axes menant vers Grand Médine, suivant en cela les recommandations de l’autorité publique. « Notre rôle est de garantir l’ordre et la sécurité », a souligné le commissaire Sarr des Parcelles assainies qui a précisé que toutes les dispositions ont été prises pour assurer la fluidité du trafic. Il convient de signaler qu’un embouteillage sans précédent a été provoqué par la série d’incidents qui s’est produite dans l’après-midi d’hier.
En attendant, l’inquiétude des populations demeure, car la superficie qui est revenue aux promoteurs nantis d’un titre foncier et ayant fait valoir leurs prétentions sur une partie de Grand Médine devrait représenter près du tiers voire de la moitié du quartier.
0 Commentaires
Participer à la Discussion