Pour avoir menacé l’actuel chef de la Diplomatie sénégalaise avec un pistolet, Amadou Tidiane Kanté, 28 ans, vigile de son état, a écopé des travaux forcés à perpétuité et d’une interdiction de séjour de 10 ans sur le territoire national. Le 31 juillet 2004, braqué par son gardien Amadou Tidiane Kanté avec un pistolet, Me Madické Niang s’était attaqué au voleur pour sauver sa peau et celle de son épouse. Lors de l’altercation, le ministre d’Etat a mordu le cambrioleur qui officiait comme gardien chez lui. La femme du ministre ayant ameuté les autres membres de la maison, le voleur a pris la fuite, emportant avec lui le téléphone de marque du ministre. Arrêté plus tard, Amadou Tidiane Kanté a été inculpé de vol au préjudice de son employeur avec usage d’armes et violences ayant entraîné une incapacité temporelle de travail de 45 jours. Il a également été inculpé de faux et usage de faux d’un document administratif, puisqu’il a été trouvé avec une carte d’identité nationale en son nom alors qu’il est de nationalité guinéenne. Lors de son audition au commissariat de Dieuppeul, le ministre soutenait que son gardien, Amadou Tidiane Kanté, a fait irruption dans sa chambre à coucher pour le tenir en respect avec un pistolet en lui réclamant sa mallette, son téléphone portable et les bijoux de son épouse. Profitant d’une seconde d’inattention du délinquant, il s’est jeté sur lui et il s’en est suivi un corps à corps au cours duquel le ministre a mordu son protagoniste. Le malfaiteur a réussi à s’échapper laissant sur place son arme qui appartenait au vigile Boubacar Sonko de la société de gardiennage Sdn sécurité, mais emportant le téléphone portable de grande valeur. Amadou Tidiane Kanté, interpellé par la suite, a reconnu les faits et a déclaré qu’il a été attiré par la mallette de son patron qui contenait toujours de l’argent. Sachant qu’il était malade ce jour-là, ainsi que son épouse, il a voulu en profiter pour les voler. Pour y arriver, il a attendu que le vigile aille prendre son bain pour subtiliser son arme de service. Il a confirmé ses déclarations devant le juge d’instruction. Devant la barre, il a déclaré qu’il a regretté son geste et a expliqué que Me Madické Niang est son père et son patron et qu’il lui a, au cours de sa détention, envoyé plusieurs lettres pour lui demander pardon. Sur le mobile de son acte, il a déclaré qu’il était pressé de s’enrichir et qu’il avait remarqué que son patron avait toujours une mallette d’argent. Il voulait se rendre à l’étranger une fois son coup réussi. «Si j’ai usé du pistolet, c’est parce que je savais que l’arme ne marchait pas», a déclaré le Guinéen. L’avocat général a soulevé la gravité des faits en insistant sur les circonstances aggravantes. Le vol au préjudice de l’employeur est une aggravation, dit-il. L’usage d’arme aussi. L’avocat général a estimé que l’usage d’arme, même s’il n’a pas causé d’infirmité ou d’incapacité, est passible des travaux forcés à perpétuité. Il a, en conséquence, requis ladite peine. Le conseil de la partie civile s’est appesanti sur le comportement de Me Madické Niang qui a pardonné à son employé en faisant même parvenir à la Cour une lettre de désistement. Le conseil d’Amadou Tidiane Kanté a demandé à la Cour de suivre la partie civile en accordant sa clémence à l’accusé. Mais la Cour n’a pas été clémente.
Societe
MENACE PAR SON GARDIEN AVEC UN PISTOLET : Me Madické Niang le mord et le "condamne" à perpétuité
Les travaux forcés à perpétuité, c’est la peine qu’a écopée le gardien de Me Madické Niang qui avait tenu ce dernier en respect sous la menace d’un pistolet pour réclamer la mallette d’argent que le ministre gardait. Il a été mordu par Me Madické Niang pour l’obliger à lâcher prise. Mais le voleur avait réussi à s’échapper avec le téléphone portable du ministre.
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