Menaces de grève des contrôleurs aériens de Lss - Wade échappe de justesse à une paralysie de l’aéroport

Le chef de l’Etat a échappé hier à une paralysie de l’aéroport international de Dakar. Au cours d’une réunion secrète, tenue hier, les contrôleurs aériens ont voulu perturber le trafic quelques heures avant le retour de Me Wade de Bucarest. Un entregent émanant du sommet de l’Etat a permis de calmer la furie des contrôleurs. Ces derniers sont déterminés à passer à l’acte ce lundi à partir de 10 heures.

L’Association professionnelle des contrôleurs aériens du Sénégal (Apcas) a décidé de se faire entendre. Dépités par le mutisme des autorités compétentes, au premier rang le Président de la République, sur leurs doléances, les contrôleurs aériens envisagent de paralyser le trafic ce lundi à partir de 10 heures. Selon des sources ayant pris part à cette rencontre, «il avait même été décidé de passer à l’acte hier en perturbant le trafic quelques heures avant le retour du chef de l’Etat de Bucarest en Roumanie». Des interventions émanant du sommet de l’Etat ont permis aux contrôleurs de revenir à de meilleurs sentiments, renseignent nos interlocuteurs. Toutefois, assènent nos informateurs, dès ce lundi, à partir de 10 heures, aucun avion ne décollera ou n’atterrira à l’aéroport de Dakar. «Nous allons paralyser le trafic tant que le ministre du Tourisme et des Trafics aériens, Ousmane Masseck Ndiaye ne se débarrasse pas de ses cinq dirigeants qu’il a nommés et qui ne sont même pas du secteur de l’aéronautique, mais plutôt des informaticiens, des ingénieurs en génie civil ou alors des comptables. Il s’agit du Dg de l’Agence nationale de l’aviation civile, du représentant de l’Asecna, de l’administrateur délégué, du Président du Conseil d’administration de la Haute autorité et du directeur des projets à l’Asecna ». Entre autres doléances, les contrôleurs aériens réclament le rechaussement et l’éclairage du parking, la construction de quatre autres parking gros-porteurs, l’implantation du radar et de l’Ads (Aircraf dateling system), c’est-à-dire un système de surveillance du trafic aérien à longue portée, la représentativité des cadres sénégalais dans les instances de décisions de l’Asecna et la formation des contrôleurs en anglais. Nos sources rappellent qu’en 2004, le Président de la République avait reçu les contrôleurs qui lui ont remis un mémorandum sur l’aviation civile au Sénégal, l’aéroport de Diass et le Sénégal dans l’Asecna. Séance tenante, le chef de l’Etat a appelé le Premier ministre, le Dg de la Sénélec, le ministre et les autorités concernées, pour une prise en charge rapide des doléances des contrôleurs. «Le Premier ministre avait donné des délais de réalisation, 22 jours pour l’éclairage, 45 jours pour le démarrage des travaux du parking et d’autres directives. Depuis, rien n’a été fait. Sauf 12 projecteurs mis sur la piste 12/30, un parking, qui n’est même plus utilisé du fait de son état vétuste, expliquant l’attente des avions en l’air, car, le contrôleur n’a plus de position à attribuer aux avions dans les heures de pointe», se désolent nos interlocuteurs.