La bande à Pape Mbaye, Serigne Mbaye et autre Jonas, ne démord pas, après avoir réussi à se faufiler entre les mailles de Dame Justice, pour faire la fête au boss du magazine Icône. En tout cas, des sources dignes de foi révèlent qu’un «plan maléfique, ourdi en haut lieu, vise à créer les conditions de sa fermeture pure et simple». C’est donc dire à quel point l’étau des «Dunx» est en train de se resserrer autour de la structure de Mansour Dieng. Un homme au moral d’acier qui refuse de se laisser abattre.
Ne voudraient-elles pas asphyxier financièrement le magazine Icône, qui a eu «l’outrecuidance de vilipender» les «goorjigeen» qui célébraient un «mariage» à Petit Mbao, que des «forces tapies jusque dans des lieux qu’on ne peut pas soupçonner», ont mis en branle une implacable stratégie dont la finalité se résume en un seul mot : liquidation. En effet, selon des sources concordantes, la direction du magazine Icône ploie, depuis ce que ses «gros clients» perçoivent comme un crime de lèse-majesté, sous le poids de correspondances d’un genre pour le moins particulier.
Des partenaires à la lisière de …
Dans la mesure où ses principaux bailleurs - ceux qu’on appelle dans le jargon médiatique les annonceurs, comprenez les «donneurs» de publicité - lui font part, sans aucune explication, de leur volonté de rompre les contrats qu’ils avaient signés avec lui. Ni plus, ni moins. L’objectif visé est double. En d’autres termes, il est question d’isoler le journal de ses principales sources d’information (le «Dakar By Night», avec ses scoops et ses nombreux avatars) et les pourvoyeurs de fonds. Qui, à en croire nos sources, pataugent, pour l’essentiel, dans les eaux glauques menant à la déviance sexuelle. C’est le terme «soft» usité par les puristes pour parler de l’homosexualité.
La «censure» de la Rts
En tout cas, nos interlocuteurs renseignent que «même la Rts (Radiodiffusion télévision sénégalaise) s’y est mise, en refusant d’exécuter la clause d’un contrat qui lui fait obligation, contre remise de dix exemplaires du magazine Icône, de revenir sur chaque nouveau numéro». Ce qui n’a pas été le cas pour celui de février. Le motif évoqué est que le principal sujet, c’est-à-dire le mariage des «goorjigeen», est … sensible. Résultat : le numéro a été zappé sur toute la ligne. Contactée au téléphone, une source proche de la direction de la Rts est formelle : «Les services chargés de l’information (radio comme télévision) ont confirmé n’avoir pas reçu le numéro de février du magazine Icône. Maintenant, il ne faut pas exclure que les exemplaires envoyés à la Rts atterrissent directement au niveau des directions et que des mesures de restriction soient prises à ce niveau».
MANSOUR DIENG, PATRON DU MAGAZINE ICÔNE : «J’ai déjà acheté mon linceul»
C’est après plusieurs tentatives que nous avons, enfin, pu mettre la main sur le patron du magazine Icône. Pour recouper les informations glanées ici et là auprès d’icônes de la Jet-Set. Mansour Dieng, puisque c’est de lui qu’il s’agit, soutient, d’emblée, que s’il a peur, c’est pour son pays et non pour sa vie. Comme pour dire qu’il n’en a cure des menaces qu’il reçoit. «Si je vous dis que j’ai déjà acheté mon linceul vous ne me croirez pas», martèle celui qui confirme, tout en relativisant l’ampleur, être «lâché par un partenaire officiant dans l’agroalimentaire pour des raisons (qu’il connaît)». Il n’en dira pas plus. Sauf qu’il déplore le fait que «le contrat a été résilié de façon unilatérale». Pour sa part, il n’a pas hésité, «malgré tout», à accepter la rupture. Interpellé sur la «censure» dont il serait victime à la Rts, Mansour Dieng révèle : «Nous avons mis Icône sur le marché vendredi. Et nous devions être pris en charge, comme le stipule le contrat qui nous lie à la Rts, dès le lendemain, pour que nos lecteurs sachent que le numéro de février est disponible». Mais, à sa grande surprise, c’est le silence radio. Sur toute la ligne. Ballotté d’interlocuteur à responsable, «jusqu’au mardi avec la part belle faite à un magazine concurrent», M. Dieng se verra, finalement, édifié par une personne, «parlant et agissant au nom de la direction commerciale de la Rts», qui lui balance que «le sujet abordé est très sensible».
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