Seulement surprise ! Les trois présumés meurtriers sont tous des talibés de Serigne Modou Kara auprès de qui ils constituent la garde approchée.
Les trois des quatre présumés meurtriers du vigile de l’hôtel Cap Ouest dans le quartier chic de la cité Biagui de Yoff ont été soumis à une reconstruction des faits sur les lieux même du crime en plein jour entre 11 heures 50 minutes et 14 heures et 30 minutes en présence du procureur de la République, du commissaire de la Dic, El Malick Mbengue et d’un imposant dispositif de sécurité composé des éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip), du Groupement mobile d’intervention(Gmi), et des enquêteurs de la Dic . Ainsi les meurtriers du vigile Moussa Diallo qui se réclament des talibés de Serine Modou Kara, ont non seulement reconnu les faits, mais ont expliqué à la police comment ils ont procédé pour tuer froidement le veilleur de nuit avant d’emporter un butin de 300 000 Fcfa. Poussant leurs aveux, ils ont déclaré devant les enquêteurs qu’ils ont remis l’argent à leur supérieur hiérarchique qui se trouve être le commandant des soldats du marabout politicien. Selon une source proche de l’enquête qui relatait les faits devant la presse dans la nuit du 12 au 13 avril 2006, les quatre meurtriers dont un ancien militaire, un chrétien reconverti à l’islam qui est un fils à papa et qui habite juste à coté de l’hôtel et deux de ses acolytes se sont introduits nuitamment dans les lieux du crime. Trouvant le vigile tout seul, plongé dans les bras de Morphée sur une natte posé à même le sol, ils l’ont étranglé, puis aspergé de gaz neutralisant avant d’attacher ses membres à l’aide d’une corde. Comme si cela ne leur suffisait pas, ils ont bâillonné le pauvre vigile qui finira par rendre l’âme. Le lendemain le propriétaire de l’hôtel, un français n’a fait que constater le corps sans vie de Moussa Diallo sur qui il ne tarit pas d’éloge. « C’était plus qu’un vigile, il était de la maison depuis le début. C’est lui qui allait chercher même les touristes à l’aéroport », témoigne ému Romuald Taylor, le propriétaire de l’hôtel. Dès les premières heures du crime, la gendarmerie va être saisie de l’affaire. Pendant un an, l’enquête confiée à la gendarmerie va buter avant que Romuald Taylor ne saisisse la Dic. Certains pensent que si l’enquête de la gendarmerie a buté, c’est compte tenu du caractère sensible de l’affaire avec les mis en cause qui non seulement se trouvaient être des talibés de Kara, mais également l’un d’eux se trouve être le fils d’un homme fortuné. Saisis de l’affaire, les hommes du commissaire Malick Mbengue de la Dic, réputés être de fins limiers vont procéder par des techniques éprouvées à identifier les meurtriers. De filature en filature, ils seront arrêtés, l’un à Dakar, les deux autres dans le siége de leur mouvement en banlieue. Après un interrogatoire serré ils passent à table et reconnaissent être les meurtriers de Moussa Diallo et du vol de la somme de 300000 Fcfa en avril 2006. Ils ont avoué avoir remis l’argent à leur chef sous forme d’ ‘’Adiya’’.Ce que ce dernier à reconnu. Depuis leur arrestation, c’est le branle bas au niveau des talibés de Kara et des familles des présumés coupables pour les sortir d’affaire. La Dic reconnaît avoir subi des pressions pour étouffer l’affaire. Le procureur qui a participé à la reconstitution des faits semble décidé à instruire cette affaire. Les trois individus arrêtés vont être entendus en attendant d’être rejoints par leur complice en cavale. Tout porte à croire qu’à cause de la nature de leur crime, ils sont passibles de la cour d’assise. En attendant, le propriétaire du Cap ouest « se dit hyper content du travail des flics ». Car il y a « longtemps je n’y croyais plus », lâche t-il.
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