Le chef de la délégation de la Commission européenne à Dakar, Gilles Hervio, a soutenu, mercredi que l'Union européenne (Ue) ‘'ne peut pas se substituer'' à l'Etat du Sénégal dans le règlement de la question de l'émigration clandestine. ‘'On ne peut pas se substituer à l'Etat du Sénégal'', a notamment dit Gilles Herviot, ajoutant que l'Ue ‘'peut investir dans les pays d'origine des émigrés pour créer les conditions de l'emploi''. S'exprimant lors du séminaire sur ‘'émigration, contenus médiatiques et paroles d'émigrés'', organisée par le Centre d'études des sciences et techniques de l'information (Cesti) en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer (Fka), M. Hervio a expliqué que l'action de l'Ue consiste à ‘'investir'' dans des programmes et à aider les pays ‘'dans le renforcement des capacités de gestion des migrations''.
Il a cité l'exemple d'un programme d'amélioration des voiries à Dakar et à Ziguinchor qui va générer des emplois, car, a-t-il expliqué beaucoup de candidats à l'émigration proviennent des villes. Gilles Hervio a également donné l'exemple du 10e Fonds européen de développement (Fed 2008-2012) qui prévoit des ‘'des actions qui visent la croissance de l'économie sénégalaise'' et la formation. Dans le cadre ‘'du renforcement de capacités de gestion des flux migratoires'', M Hervio a fait part de la création de "maisons d'émigration'' dans certains pays, notamment le Mali.
Pour le chef de la délégation de la Commission européenne, l'Ue développe sur la question de l'émigration clandestine un ‘'discours de compréhension'' et qui ‘'soulève la nécessité de travailler avec les Etats''. Les pays de l'Ue n'ont pas une ‘'réponse globale'' à la question de l'émigration, a dit M Hervio, ajoutant que les réponses varient selon les pays.
Par ailleurs, de l'avis du chef de délégation européenne, la crise dans le secteur de la pêche, qui est à l'origine d'un départ massif de pêcheurs, n'est pas imputable aux accords de pêche entre la partie européenne et le Sénégal. ‘'Tout le monde se trompe'', a martelé M Hervio qui a souligné que les captures européennes ne représentent que 3% des captures totales. Toutefois, il a plaidé pour un ‘'contrôle de la ressource halieutique'', estimant qu'il faut aller vers une gestion de la ressource halieutique''.
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