MISE AU POINT : Accusations de Sidy Lamine Niasse contre le Groupe Sud :La vérité des faits

Sidy Lamine Niasse le patron du groupe de presse Wal Fadjri s’en est pris, le vendredi 5 mai 2006, au groupe Sud communication dans son émission hebdomadaire diffusée sur les ondes de sa radio. Il en est arrivé à cette extrémité, en essayant d’expliquer à ses auditeurs, que la compagnie américaine World Space, spécialisée dans la location de fréquences numériques sur le satellite, a utilisé le groupe Sud communication pour lui nuire.

Ce faisant, il a tenté de mettre en évidence ce qu’il appelle le « défaut de solidarité » dans la presse, en particulier de la part de Sud à son égard. Nous avons décidé de lui répondre car il nous paraît indispensable de rétablir la vérité. Nos relations avec World Space sont antérieures à la naissance de la station de radio Walf Fadjri. En effet, c’est en avril 1996 que Noah Samorah, le patron de la Compagnie américaine a saisi le président du groupe Sud, pour lui annoncer sa volonté de mettre en orbite un satellite numérique dont les services devraient être commercialisés dans un délai de deux ans, en direction des radios d’Afrique, en particulier. La lettre d’information insistait sur l’idée que le satellite en question serait mis au service de l’éducation à distance (learning distance). C’est notre compatriote René Lake et Eyob Samorah, alors vice-président de World Space qui avaient servi d’intermédiaires entre le groupe Sud communication et World Space. Il y eut plusieurs rencontres notamment à Montreux en Suisse, à Washington et Dakar, avant la naissance de la station Wal Fadjri. Un an plus tard, en 1997, la conférence de lancement des activités de World Space en Afrique eut lieu à Accra au Ghana, à laquelle un responsable du groupe a été convié. Y avaient également pris part deux ministres de la République : Mamadou Ndoye, en sa qualité de responsable de l’Education de base, Aminata Tall, ministre des Langues nationales, responsable de l’Ong Fawe.

Ils peuvent tous les deux témoigner à ce sujet. Un an plus tard, le groupe Sud communication a conclu une convention pour une durée d’un an avec World Space. Au terme de cet accord, Sud Fm disposera d’un canal sur le satellite nouvellement mis en orbite par la société américaine. World Space devant se faire rémunérer sur la publicité collectée et diffusée sur les ondes de Sud Fm à travers le canal numérique. L’accord n’a pas été renouvelé, après l’expiration de son délai. Et pour cause ! World Space a proposé un nouveau contrat au titre duquel Sud communication devait verser des royalties d’un montant annuel de 200 millions de francs Cfa. Notre groupe a décliné l’offre. Pendant deux ans, de 1998 à 2000, World Space a essayé de nous convaincre de signer cette nouvelle convention. Nous avons toujours confirmé notre refus. Pendant cette période de flottement dans nos relations avec l’opérateur américain de satellite numérique, au moins trois stations de radios sénégalaises sont montées sur le satellite gratuitement.

C’est Sidy Lamine Niasse qui a négocié avec World Space et sauté pieds et poings liés sur l’offre qui nous a été faite pour la signer. On n’avait point besoin d’être devin pour comprendre que le marché des radios sénégalaises ne peut, en aucune façon, dégager des profits qui permettent le financement d’une telle opération. C’est cela la vérité ! Personne n’est dupe. Aucun complot international ne saurait expliquer les déboires de Sidy Lamine Niasse avec son ancien partenaire américain World Space. Sidy Lamine Niasse a l’habitude de faire de telles accusations à notre égard. Nous avons toujours pris le parti de ne pas répondre. Cette attitude a pu être interprétée par lui-même comme un aveu de culpabilité ou de faiblesse, car il a toujours récidivé en toute impunité.

Nous aurions pu, de nouveau, opposer un silence éloquent aux affabulations du président du groupe Wal Fadjri, mais les amalgames, le dénigrement et la dissimulation opérés, toujours à dessein, peuvent induire certains esprits en erreur. Par exemple, pour faire vrai, le patron de Wal Fadjri dit avoir fait recours à un huissier dont le constat est pour le moins trompeur.
De quoi s’agit-il? L’huissier et son client sans craindre le ridicule, parlent du signal de Sud Fm perçu en « fond sonore », alors question : faut-il hurler au complot chaque fois que l’on entend un signal en interférence ou en spectre, en bande Fm et satellite, quel qu’en soit le canal. Toujours sous ce chapitre du ridicule et du burlesque le prédicateur de « Diné et Jamano » pousse le bouchon jusqu’à faire état d’un « ndogou » dont il nous a charitablement gratifié, lors de l’interpellation des dirigeants et d’une bonne partie du personnel de Sud, en octobre dernier.

N’étant pas ingrats, nous avions remercié publiquement à la radio et par écrit tous ceux et celles qui nous avaient témoigné de leur sympathie et de leur solidarité agissante, lors de cette épreuve, dont le «Général » lui-même. Pourquoi le patron de Wal Fadjri a-t-il choisi ce moment pour chercher à nous distraire, à nous entraîner dans une vaine polémique, en donnant une image peu reluisante de la presse de notre pays et à apporter ainsi de l’eau au moulin des détracteurs de celle-ci ? Lui seul le sait. Pour le moment ! Nous avons décidé de réagir d’autant plus que Sidy Lamine tente maladroitement de mettre en doute notre loyauté et notre engagement sans faille pour le développement de la presse de notre pays. Nous n’avons plus rien à prouver en la matière.

Le patron de Wal fadjri accuse les groupes Sud communication et Futurs Medias pour mettre en exergue le rôle de leader qu’il aurait personnellement assumé en s’opposant fermement à la décision absurde du gouvernement, quand ce dernier avait ordonné la fermeture des stations de notre réseau, après de la diffusion de l’interview du chef rebelle Salif Sadio, le 17 octobre 2005. Le président de Wal Fadjri se prépare certainement à poser des gestes spectaculaires susceptibles d’amener l’opinion à s’interroger sur son attitude. Rappelons nous l’affaire Madiambal Diagne ! Les louvoiements, tergiversations et dissimulation de Sidy et les difficultés qu’il a éprouvé pour arrêter une position commune avec l’ensemble de la presse nationale, trahissaient des calculs nettement en porte-à-faux avec l’idée de solidarité professionnelle.

Dans la dernière affaire Salif Sadio au cours de laquelle Sidy Lamine Niasse déclare avoir démontré sa solidarité avec le groupe Sud communication, nous pensions que notre confrère s’était proposé pour défendre des principes fondamentaux, qu’il s’était aussi indigné pour dénoncer des dérives autocratiques. Se voulait-il simplement en accord avec des principes ? La question mérite d’être posée, au moment où Sidy Lamine Niasse s’agite. En tous les cas, nous ne pensions pas, pour notre part, qu’il s’agissait de fausse monnaie à rendre au monnayeur. Le soutien sélectif et ciblé, bavard et tonitruant, monté en épingle entrait-il dans une stratégie de récupération d’une juste cause pour mieux justifier les reniements et les renoncements d’hier, d’aujourd’hui et de demain ? Que Sidy Lamine Niasse se détrompe et que l’opinion se rassure, la guerre des media n’aura pas lieu. Les enjeux et le combat sont ailleurs.

La direction