Le collectif des contractuels de la santé a interpellé hier, lundi 4 septembre, les autorités sanitaires sur le paiement de l’indemnité de la prime de motivation spéciale du second trimestre 2006. Pour manifester, leur colère, les travailleurs des hôpitaux de Le Dantec, Principal et Abass Ndao ont en effet tenu dans chaque structure sanitaire un rassemblement sous forme de sit-in.
Les hôpitaux Le Dantec, Principal et Abass Ndao, relativement les plus fréquentés ont fonctionné hier au ralenti. Ils ont subi le mouvement d’humeur du personnel contractuel qui revendiquait le paiement de l’indemnité de la prime de motivation spéciale du second trimestre 2006 et protestait contre la discrimination sur le traitement de ces primes. Hier, de 8 heures à 12 heures, c’est tout le personnel sanitaire qui était en sit-in. Un mouvement d’humeur qui a pesé lourd sur les malades qui étaient confrontés à d’énormes difficultés dans les hôpitaux pour se faire soigner.
À l’hôpital Principal de Dakar, il y avait une forte mobilisation des blouses blanches, arborant des brassards rouges pour manifester leur colère. Le service minimum et les urgences étaient quand même assurés. La situation était quasi similaire à l’hôpital Aristide Le Dantec où le sit-in était suivi par les travailleurs, malgré les menaces de la direction. Ainsi, pour les grévistes, il leur sera imputé une journée de salaire et les indemnités du mois de septembre courant, a indiqué un comminqué de la direction selon le responsable du collectif.
ABASS NDAO CRIE AU SECOURS
Idem à l’hôpital Abass Ndao où le personnel était très en colère face au non paiement des primes de motivation. Outre cette revendication, les blouses blanches de l’hôpital Abass Ndao ont vigoureusement dénoncé le fonctionnement de cette structure sanitaire où il y a un réel déficit de produits consommables pour le fonctionnement. Des médicaments, de l’alcool, des draps, des perfuseurs, des compresseurs pour les pansements, de l’oxygène, du coton et autres produits sont rares à Abass Ndao. Une serveillante au service de médecine interne ira plus loin en lançant que « l’hôpital ne dispose même pas de bandelettes pour mesurer le taux de sucre des diabètiques ». Et la surveillante d’alerter que « les diabétiques sont en danger dans cette structure spécialisée ». Par ailleurs, la pharmacie, les urgences, la maternité et le bloc opératoire tout comme les autres services de l’hôpital Abass Ndao sont en difficulté. Une mère de famille rencontrée sur les lieux avoue avoir transféré sa fille qui devrait subir une césarienne du fait que l’hôpital ne dispose pas de médicaments pour que l’intervention puisse se faire dans des conditions idoines.
Selon Arona Diop, le coordonnateur du Collectif des contractuels de santé, « ce mouvement d’humeur qu’ils ont observé dans les différents établissements publics de santé n’est qu’un avertissement ». Ce qui lui fera dire que si l’Etat tarde à réagir face à cette situation, un autre plan d’action suivra à l’issue de leur rencontre d’évaluation prévue pour aujourd’hui. Le coordonnateur du collectif des contractuels de santé s’est également inquiété des menaces proférées contre les travailleurs de Dantec face à leur mouvement d’hier. Ils disent prendre acte de cette menace de la direction de la structure hospitalière.
En dépit de plusieurs tentatives, nous n’avons pas pu recueillir les propos des autorités sanitaires.
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