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Nabil Choucair, Polyclinique, Youssou Mbargane... : Ces centres de santé victimes de la politique de décentralisation

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Nabil Choucair, Polyclinique, Youssou Mbargane... : Ces centres de santé victimes de la politique de décentralisation

Ils ressemblent tous à des hôpitaux, mais en réalité il n'en est rien. Nabil Choucair, Polyclinique, Youssou Mbargane..., ces centres de santé aux allures d'hôpitaux sont victimes de l'imbroglio causé par les transferts de compétences, issus de la politique de décentralisation. Les syndicalistes du secteur de la santé montent au créneau pour exiger plus de clarté.

Compétences transférées ou difficultés transférées ? L'on se perd souvent dans la politique de décentralisation. Et comme pour stopper le ‘tâtonnement’, le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action sociale (Sutsas) a exigé, hier, face à la presse, l'effectivité du transfert des compétences dans le domaine de la santé et de l'action sociale.

De manière générale, la politique de décentralisation laisse paraître un grand écart entre les textes qui la régissent, les comportements des acteurs du terrain, à savoir les élus locaux, les agents de la santé et les populations. Ce qui crée, selon le secrétaire général du Sutsas, Mballo Dia Thiam, un cafouillage entraînant ‘des fortunes diverses dans la prise en charge des domaines de compétence que sont la santé et l'action sociale’. Pire, une analyse des syndicalistes révèle que les moyens de la compétence transférée sont non seulement insuffisants à tout point de vue, mais ils font aussi l' ’objet de détournement d'objectif, si ce ne sont des coupes sombres dans leur affectation ou une ignorance quasi-totale de la mission de ceux à qui ces domaines sont transférés’.

En effet, le décret 96 -11- 35 portant transfert de compétences dans les domaines de la santé et de l'action sociale prescrit la création d'un comité de gestion dans chaque centre de santé. Un comité de gestion qui est différent du comité de santé. Parce que pour le premier, précise-t-on, l'Etat est présent avec son budget ; le comité de santé est aussi présent à travers ses moyens, la coopération décentralisée et les fonds de dotation.

Le comité de gestion doit travailler sur un bilan annuel pour essayer de mettre en œuvre les activités déclinées au niveau local. Seulement depuis 1996, regrette Mballo Dia Thiam, il n'y a eu que deux comités de gestion créés sur la pléthore de centres de santé. Le comité de gestion est sous la responsabilité du maire de la localité, signalent nos interlocuteurs. Ainsi, si on suit la pyramide sanitaire, on remarque que le centre de santé correspondait généralement à la ville. Ce qui fait qu'aujourd'hui, il a été créé des centres de santé secondaires et ceux qui étaient dans les villes sont considérés comme des centres de santé de référence. Une situation qui engendre un fait majeur : les districts ne correspondent plus aux départements.

C'est pourquoi, le Bureau exécutif national du Sutsas demande l'érection des centres de santé en hôpitaux de niveau 1. Et ce, pour faire en sorte que les centres de santé, qui jouent aujourd'hui le rôle d'hôpitaux, soient mieux outillés avec plus de capacités. Le Sutsas en appelle à la modification des textes qui font que ces centres de santé ont tous l'air d'hôpitaux alors qu'ils ne sont même pas capables d'hospitaliser pendant une longue durée des malades. ‘Vous entendez souvent parler de l'hôpital Youssou Mbargane Diop alors que ce n'est pas un hôpital ; ce n'est qu'un centre de santé tout comme Nabil Choucair et la Polyclinique’, rectifie le secrétaire général du Sutsas. Mballo Dia Thiam précise que ‘les hôpitaux sont des établissements publics de santé. C'est-à-dire des entités qui ont une autonomie financière. Les hôpitaux bénéficient de subventions gérées par un comptable. C'est tout le contraire des centres de santé où l'on transforme des fonds de dotation et des lignes avant la fin de l'année. Si cette opération échoue, tout tombe en fonds libres qu'on ne pourra pas utiliser’.

Le Sutsas sollicite l'intervention du chef de l'Etat pour la révision de tous les textes qui ‘plombent’ le fonctionnement des structures sanitaires et sociales. Les textes ciblés sont, entre autres, le code de l'hygiène, le statut des travailleurs de l'hygiène et de l'assainissement, les lois hospitalières, le décret 96 -11- 35 de même que le décret 92-11- 8 portant organisation et fonctionnement des comités de santé.



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