Durant ce mois de jeûne, les mosquées accueillent plus de monde que d’habitude. Les «embouteillages» y sont devenus monnaie courante. La raison évoquée à cet effet est la particularité du mois de Ramadan.
Tous les soirs depuis le début du mois de jeûne, venus de tous bords, les fidèles arrivent tantôt individuellement tantôt par groupe et se dirigeant vers un grand portail vert. Derrière, se trouvent deux grands bâtiments blancs aux contours verts. C’est la mosquée de la Patte d’Oie Builders avec un cadre réservé aux hommes et un autre réservé aux femmes. Jeudi soir, à l’occasion de la dernière prière du soir et des nafilas, les fidèles, messieurs, dames et enfants, munis de leurs chapelets, de nattes ou de tapis de prière, pour certains, s’approchent un à un, ou par plusieurs rejoignant chacun selon son genre, le domaine qui lui est réservé. Ils étalent leurs accessoires de prière, dans l’optique d’effectuer deux «raakas» avant de s’asseoir. Par la suite, ils suivent des chants religieux (Zikr) organisés par l’imam et son adjoint. Un peu avant la prière officielle, arrivent encore les retardataires qui s’empressent de fouler le sol de la «maison de Dieu». Ils cherchent à se faire une place aux côtés des autres. Une fois fait, ils se mettent debout comme tout le monde pour suivre l’Imam qui dirige la prière. Ça été une séance de quatre prières pour le «I’chaa» puis de 6 autres formulées deux à deux pour la «nafila» et une dernière partie de deux et d’une dernière prière. Le tout pour une durée d’une heure environ.
A la fin de la prière, les fidèles quittent les lieux. Le lendemain, un autre scénario se dessine. Une foule éminemment masculine arrive par un, par deux puis par plusieurs pour effectuer la prière de deux heures, «dohr». A la fin, certains prennent congé des autres qui attendent la séance d’interprétation du Coran ou le «Tafsirul Qur’an» Ibrahima Diouf (31ans) est enseignant. Trouvé sur les lieux, il raconte : «En dehors du Ramadan, je prie tous les jours à la mosquée si je suis chez moi.» Cependant, ses jours de travail, il y prie l’aube «le fadjr» et le «I’chaa». Ibrahima Diouf dit que, durant le mois du jeûne, il y fait la «nafila» en plus de ses prières. Cela dit, il constate l’affluence depuis le début du mois. Hélas, à la fin du mois, bon nombre d’entre eux déserteront le lieux saint, confie-t-il. «C’est parce que, durant le Ramadan, il y a une psychose collective au sein de la population qui fait que les travailleurs changent leurs horaires sans problèmes pour pouvoir participer à ces événements», affirme l’enseignant.
Abran Guèye (32 ans) coiffeur est dans la même situation que Diouf. C’est un habitué de la mosquée. Avant le mois du jeûne, seule la maladie l’empêchait d’aller à la mosquée, fait-il savoir. Du coup, il n’a pas beaucoup changé avec le Ramadan. La seule chose qu’il a ajoutée à ces habitudes, c’est que durant cette période, il ne rate pas le «Tafsirul Qur’an» et les «nafilas». Pour lui, c’est parce que le Ramadan est un mois de promotion. «C’est comme quand Orange promeut une offre, les gens achètent davantage», lance-t-il. «C’est le même principe avec l’attitude des gens durant le mois», précise-t-il. Abran dit qu’étymologiquement, Ramadan veut dire absoudre les péchés. «Les gens en profitent pour se faire pardonner par Dieu», poursuit-il. Ainsi, Abran ne blâme pas ceux qui viennent en masse dans les mosquées pendant cette période. Pour lui l’essentiel, c’est qu’ils en sortent plus fidèles en pérennisant les actes posés. Il note, tout de même, que, durant ce moment, certaines personnes suivent la mouvance. Or, «Dieu veut que l’on formule les vœux de jeûner tout le mois sans même laisser un jour», ajoute Abran.
L’affluence observée dans les mosquées est plus visible chez les femmes. Ndèye Ndiaye (18 ans) est élève. Elle ne prie à la mosquée que durant le mois du jeûne. Pour elle, rien ne l’oblige à le faire en dehors du Ramadan. «D’ailleurs j’ai entendu dire que prier pour une femme de mon âge dans la mosquée n’est pas bien», lance-t-elle. «Par contre, en période de jeûne, je préfère me donner plus de temps afin de faire la nafila dans la mosquée pour les considérations notées dans le mois», poursuit-elle. Même constat chez Mami Diakhaté (30 ans), coiffeuse. Elle ne prie pas non plus dans les mosquées habituellement. Elle n’évoque aucune raison qui l’en empêche. Toutefois, elle mentionne que durant ce mois, Dieu veut que ses serviteurs redoublent d’efforts dans son adoration.
«Promotion»
Sollicité sur la question de l’affluence des populations dans les mosquées durant le mois de Ramadan, oustaz Assane Diouf de Walf Fm raconte que c’est durant ce mois qu’est descendu le Coran d’où la célébration de la nuit du Coran (Leïlatoul Khadr) qui vaut mieux que mille nuits, dit le Oustaz. Il explique que ce mois béni est scindé en trois parties. «Le prophète Mouhamad (Psl) dit que les dix premiers jours sont des moments de Miséricorde d’Allah. Les dix jours qui suivent sont des opportunités de Pardon Divin et les dix derniers, Dieu épargne les fidèles de l’enfer», retient le prêcheur. Oustaz Diouf affirme que, dans la nuit du Coran par exemple, si Dieu accepte à son serviteur son adoration, il est payé à une valeur équivalant l’accomplissement de 1 000 mois ou plus de 83 ans de vénération divine. Des considérations qui entraînent durant cette période plus de signes ostensibles dans la foulée, dit Oustaz. Or, rajoute-t-il, l’adoration d’Allah, c’est tout le temps.
Pour lui c’est cette particularité qui fait que, au Sénégal et dans le reste du monde, les musulmans s’accrochent à faire de bonnes choses dutant cette période et à redoubler d’effort dans l’adoration d’Allah. Cependant, il prévient que l’islam n’enseigne pas aux musulmans de ne se parfaire que durant le Ramadan. Pour Oustaz, même l’ange Djibril, intermédiaire entre Dieu et son Envoyé, vient voir ce dernier durant le mois de Ramadan pour réviser le Coran. Selon Oustaz Diouf, le prophète Mouhamed, lui-même, choisissait cette période pour faire beaucoup de prières après la dernière prière du jour. Du coup, ses recommandations (Sunna) étant faites pour être suivies, les gens affluent dans les mosquées pour soit écouter l’interprétation du Coran (Tafsirul Qur’an) soit assister aux prières surérogatoires. D’après le prêcheur, le «Tafsirul Qur’an» aurait certainement attiré du monde dans les mosquées s’il était autant organisé en dehors du mois de jeûne. Mais, pour lui, ce qui est sûr, c’est que le mois béni accueillira deux fois plus de monde, du fait de la considération du mois qui fait que les gens se donnent plus de temps.
11 Commentaires
Mx
En Juillet, 2012 (20:24 PM)Faites Comme Nous
En Juillet, 2012 (20:29 PM)Gaby
En Juillet, 2012 (20:31 PM)Imam
En Juillet, 2012 (20:36 PM)Ceux qui ont mécru et obstrué le chemin d'Allah, Il a rendu leurs œuvres vaines.
{2} ??????????? ??????? ?????????? ????????????? ????????? ????? ??????? ????? ????????? ?????? ???????? ???? ????????? ??????? ???????? ?????????????? ?????????? ?????????
Et ceux qui ont cru et accompli de bonnes œuvres et ont cru en ce qui a été descendu sur Muhammad - et c'est la vérité venant de leur Seigneur - Il leur efface leurs méfaits et améliore leur condition.
{3} ?????? ??????? ????????? ???????? ?????????? ?????????? ??????? ????????? ??????? ?????????? ???????? ???? ????????? ???????? ???????? ??????? ????????? ?????????????
Il en est ainsi parce que ceux qui ont mécru ont suivi le Faux et que ceux qui ont cru ont suivi la Vérité émanant de leur Seigneur. C'est ainsi qu'Allah propose leurs exemples aux gens.
Boroombaax
En Juillet, 2012 (20:42 PM)Gal Gal
En Juillet, 2012 (20:50 PM)BOULENE MERNAK
JE NADRESSE QUX TIJ QUI INSULTENT NOS MARA
@galgal
En Juillet, 2012 (21:05 PM)@galgal
En Juillet, 2012 (21:39 PM)à laquelle tu appartiens. Tes parents doivent etre fiers de leur fruit.
Fayrouz
En Juillet, 2012 (22:23 PM)@fayrouz
En Juillet, 2012 (23:17 PM)Fayrouz
En Juillet, 2012 (04:25 AM)Participer à la Discussion