Dakar, 31 août (APS) – La député Me Ndèye Fatou Touré a qualifié le meurtre de la dame Maï Dione ‘’d’acte odieux’’ et lié la violence de plus en plus ‘’extrême’’ à l’absence d’électricité dans les quartiers de Dakar.
Le corps de la dame Maï Dione a été découvert dans la nuit du jeudi au vendredi dernier à Pikine (banlieue dakaroise) ont rapporté lundi des journaux, indiquant que la victime a été dépecée et découpée en petits morceaux dans sa chambre.
‘’C’est un phénomène de violence extrême et de plus en plus alarmant et c’est à la faveur de la non fourniture d’électricité’’, a-t-elle dit, lundi, dans un entretien téléphonique avec l’APS.
‘’Il y a des coupures systématiques de jour comme de nuit et j’estime que dans de pareilles conditions, les violences vont se multiplier et les criminels agir en toute liberté à la faveur de l’obscurité’’, a-t-elle ajouté.
Très remontée contre les autorités, Me Ndèye Fatou Touré a estimé que c’est l’Etat qui ‘’favorise cette situation avec les coupures d’électricité’’.
‘’Je lance un appel à l’Etat et je vais même déposer une question orale car le ministère de l’Energie est en train de plonger les Sénégalais dans l’enfer’’, a dit la député du Mouvement Tekki qualifiant les coupures à des ‘’actes de sabotage’’.
‘’On coupe l’électricité à des moments critiques, quand les gens en ont le plus besoin’’, a-t-elle souligné, rappelant que le gouvernement doit prendre des dispositions d’ordre sécuritaire mais également assurer une bonne fourniture d’électricité aux populations qui vivent un ‘’vrai calvaire’’.
Elle a demandé aux ministères de l’Intérieur et de la Justice de mener les enquêtes jusqu’au bout pour faire toute la lumière sur les nombreux cas de violences. ‘’Nous ne voulons pas d’enquêtes inachevées. Nous voulons connaître la vérité et nous attendons toujours les résolutions du comté pour le renforcement des dispositifs pénales en matière de viols et violences en commission parlementaire’’, a-t-elle rappelé.
‘’Il faut également des mesures d’ordre législatif pour le renforcement de la répression mais aussi des mesures pour diligenter les enquêtes’’, a-t-elle ajouté.
Me Touré appelle également les ONG, les mouvements et associations de femmes, les jeunes et citoyens à se mobiliser pour mettre un frein aux violences.
‘’Les femmes, toutes catégories confondues, des organisations des droits des femmes, dans les communautés, à la base, dans les maisons, on doit tous ensemble se mobiliser pour lutter contre le phénomène des violences mais aussi pour le respect de nos droits par les autorités’’, a-t-elle conclu.
0 Commentaires
Participer à la Discussion