Dakar, 27 jan (APS) - Le ministre de la Famille, de la Sécurité alimentaire, de l’Entreprenariat féminin, de la Microfinance et de la Petite enfance Ndèye Khady Diop a écarté mercredi toute idée de revenir sur la dimension répression de la contre l’excision datant de 1999.
’’Il n’est pas question de supprimer la répression’’, a-t-elle dit en marge de la cérémonie d’ouverture de la Journée nationale de concertation sur les violences faites aux femmes et aux enfants. Mieux, a ajouté Ndèye Khady Diop, ‘’nous allons demander beaucoup plus et nous comptons faire d’autres proposition pour dissuader ceux qui la (l‘excision) font’’.
La loi 99-05, en date du 29 janvier 1999, prend en charge la protection spécifique des victimes de violences par le renforcement de la répression des auteurs de violences conjugales et surtout celles commises sur les femmes et les filles.
Selon le ministre de la Famille, ’’d’énormes efforts ont été consentis et sur 5000 villages au Sénégal, 4300 ont abandonné l’excision’’. ‘’Il ne reste que 700 villages et un plan d’action a été élaboré pour les amener à l’abandon définitif de cette pratique’’, a-t-elle précisé.
Elle a fait part de sa volonté de continuer la réflexion avec les autres acteurs dans la lutte contre les violences, pour arriver à améliorer et rendre plus efficace les actions de lutte. ’’Nous allons réfléchir pour remettre la loi sur la table et voir comment l’améliorer’’, a-t-elle déclaré.
Pour le Comité de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles (CLVF), à la base de la Journée de concertation nationale, il faut renforcer la sensibilisation et faire preuve de patience.
’’Nous devons aborder cette question avec beaucoup de recul et avec une grande largeur de vue car cela découle d’une interprétation religieuse et de pratiques culturelles’’, a dit la présidente du CLVF Fatimata Sy.
Pour elle, il faut davantage investir le champ de la sensibilisation afin que les populations prennent conscience des effets néfastes de l’excision sur la vie et la santé des victimes. Fatimata Sy a sur cette base indiqué qu’elle ne considère pas comme un ’’recul’’, les propos tenus récemment par un guide religieux sur la nécessité de revoir la loi sur l’excision.
La présidente du Comité de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles (CLVF), il appartient aux associations et militants de la cause féminine d’aller vers ces responsables pour les sensibiliser et échanger largement avec eux sur ces questions.
3 Commentaires
Alinom Di Attihom
En Mars, 2013 (18:20 PM)Enracinement
En Mars, 2013 (21:06 PM)Auxjoolas
En Mars, 2013 (06:47 AM)Participer à la Discussion