NDEYE NDACK TOURE, MANNEQUIN : « J’ai deux copains !»

Avec un nouveau look à la crête, la reine des clichés en a fait baver plus d’un à son passage dans les locaux du Groupe Futurs Médias. Ndèye Ndack Touré a parlé de son travail, de sa nouvelle virée dans le domaine humanitaire et fait savoir qu’elle a deux copains.

Qu’est-ce qui a poussé Ndack Touré à être mannequin ?

C’est le mannequinat qui est venu vers moi. Je n’ai jamais pensé être un jour mannequin. C’est vrai que je sentais que j’aurai pu être artiste, mais pas dans le domaine de la mode. C’est par pur hasard. Un don du ciel comme on dit. J’avais les mensurations pour être sur les podiums.

On entend souvent dire que les mannequins ne sont pas bien payés, est-ce votre cas ?

C’est l’Afrique qui est mal payée. Et, dans tous les domaines. Le plus important est de prouver dans ce que l’on fait et avec le peu que l’on perçoit, essayer d’en faire quelque chose. Je rends grâce à Dieu. Le côté argent n’est pas très important. Le mannequinat t’ouvre d’autres portes.

Quels sont vos relations avec les stylistes ?

J’ai de bonnes relations avec tout le monde. Certains sont mes amis, d’autres mes mamans. Elles sont toutes mes préférées. Quand on travaille dans un domaine de la mode, on ne peut pas se permettre de dire que celui-là est mon préféré, parce que ça risque de frustrer les autres. On travaille ensemble et derrière ce travail, il y a des rapports humains. Je les aime tous et je tenais à le préciser.

On voit l’arrivée d’une nouvelle génération, Ndèye Ndack n’est-elle pas proche de la retraite ?

Je crois que le Sénégalais est un peu méchant. Je n’ai fait que cinq ans dans ce milieu. Tous ces mannequins qui viennent derrière ont fait quatre ou cinq ans. Donc, on a débuté en même temps. Comme on me voit partout dans beaucoup de défilés, cela pousse certains à dire que j’ai duré dans ce milieu, mais il est bien de noter que je n’ai que cinq ans de carrière.

Vous vous dites encore jeune dans le métier, quel est votre âge ?

L’âge n’est pas très important. Mais, je n’ai plus rien à prouver. La retraite n’est pas encore arrivée, mais comme elle viendra d’une manière ou d’autre, on s’y prépare. Vous savez, les gens défilent dix à quinze ans, mais à Dakar, au fur et à mesure qu’on te voit sous les projecteurs, on essaie de t’effacer. Mais moi, je suis tellement accrochée, ancrée dans ce que je fais qu’il sera difficile d’effacer ce que j’ai fait pour la mode sénégalaise et africaine.

Vous avez visiblement confiance en vous.

J’ai vraiment confiance en ma personne. Mais ce n’est pas pour autant que je suis imbue de ma personne. Je garde les pieds sur terre et la tête sur les épaules.

Il est dit que durant les défilés, des milliardaires  offrent des billets de banque avec leur numéro de téléphone, qu’en est-il réellement ?

Vous savez, on ne défile pas pour eux. Ils viennent, certes, pour suivre le défilé. Mais on n’a même pas l’occasion de les voir. On est dans le même milieu, si on se rencontre tant mieux, mais ce n’est pas le plus important.

N’avez-vous jamais bénéficié de ces enveloppes ?

Quelles enveloppes ?  Dans le milieu de la mode, il n’y a que des personnalités qui s’y retrouvent d’habitude et certains racontent du n’importe quoi. La mode, c’est de l’art. On n’a pas besoin d’être mannequin pour rencontrer des milliardaires. On peut les rencontrer partout, si c’est ton destin. Personnellement, mon rêve est de rencontrer un milliardaire, mais pas en argent. Je veux un milliardaire en sentiments, en passion, en religion, en âme pure.

N’avez-vous pas été, dans votre carrière, l’objet de chantage, de propositions obscènes ?

Vous savez, en tant que femme, ce sont des choses qui peuvent être fréquentes dans ma vie. Mais, je n’ai jamais été l’objet d’harcèlement.

Il est dit que vous êtes divorcée, pouvez-vous nous éclairez ?

Je pense que la Ndack qui n’est pas mannequin ne vous intéresse pas trop. Ce qui vous intéresse, c’est l’artiste mannequin.

Etes-vous divorcée, oui ou non ?

Peut-être.

Donc vous êtes divorcée ?

Ben oui !

Quelles ont été les raisons de ce divorce ?

Ah non, vous ne croyez pas que je vais vous dire tout quand même, ne comptez pas sur moi pour déballer ma vie. Il est hors de question, on s’est quitté en de bons termes. C’est tout.

On parle d’incompatibilité d’humeur, certains soutiennent que vous n’étiez intéressée que par l’ argent de votre ex-mari ?

Les mauvaises langues racontent du tout, mais l’essentiel est que les concernés sachent ce qui s’est passé. Il n’y a pas eu de gros problèmes. Il n’y a pas de quoi en faire un drame.

Et le mariage a duré combien de temps ?

Je pense que cela ne concerne personne d’autre que moi.

Ndack Touré est maman d’un petit garçon qui s’appelle Moustapha, quelles sont vos relations avec votre fils ?

Je suis comme toutes les mamans, je l’aime. Je le protège et lui inculque les règles et les valeurs de la vie  afin de bien l’éduquer. J’adore mon fils, néanmoins j’essaie au maximum de ne pas trop le gâter.

Quel est l’âge de votre fils ?

Assez grand pour dire maman.

Comment alliez-vous vie professionnelle et vie de famille ?

Comme un avocat qui porte sa robe au tribunal et l’enlève à la sortie du tribunal. Je suis juste artiste quand je fais des publicités, mais chez moi, je redeviens la maman, la mère de famille qui gère tout.

Vivez-vous seule ou vous êtes avec votre famille ?

Je vis avec ma famille

Ne pensez-vous pas un jour vous remarier ?

Oh que si ! Si je pouvais, ce serait demain.

Avez-vous un copain Ndack ?

J’ai deux copains dans ma vie : mon père et mon fils. Ce sont les deux hommes qui comptent le plus dans ma vie.

Donc vous êtes un cœur à prendre ?

Pour le moment, je me consacre à ma carrière, à mon travail parce que c’est ma priorité. Côté cœur, je ne peux pas en parler, c’est ma vie privée. Mon cœur est ouvert à deux personnes : mon père et mon fils ; et à un troisième : mon travail. Je suis une femme comme les autres. Il est vrai que des fois, j’ai besoin d’être avec quelqu’un, mais pour le moment ce n’est pas ma priorité.

Comment vous trouvez les hommes Sénégalais ?

Ils sont gentils. Il y a certains qui sont serviables, adorables. Néanmoins, il faudrait qu’ils communiquent plus. Parce que la communication est à la base de toute chose. Il ne faut pas trop tirer sur la corde, cela permettra une meilleure entente dans leurs relations.

Voulez-vous un homme à votre l’image ?

Pas à mon image. Vous savez, l’amour parfait ou le prince charmant n’existe vraiment pas. Mais il faut essayer de se comprendre mutuellement afin de pouvoir avancer ensemble. C’est ma philosophie, qu’un homme soit moche, beau, court, élancé, riche, pauvre, vieux, jeune, cela m’importe peu. Ce qui prévaut pour moi c’est ce qu’il a en lui.

On dit souvent que les milliardaires et les footballeurs ont pour cibles principales les Top-modèles. Avez-vous déjà eu des prétendants de ce genre ?

Il y a eu des personnes qui m’ont beaucoup marquée dans ma vie et pour moi, elles sont plus importantes que les milliardaires ou autres footballeurs.

Donc vous en avez déjà eu ?

Non, je n’ai pas dit que j’en avais, mais je me dis que ce n’est pas important. J’ai eu à gagner un trophée de meilleur mannequin de ma génération durant le défilé Ombellico, ça c’est intéressant, mais milliardaires ou footballeurs, ce n’est pas important.

Qu’est-ce que ça vous fait de recevoir ce trophée ?

Enormément de plaisir. Mais, je sais qu’avec ou sans trophée, je pèse lourd. Excusez-moi, je suis assez modeste, mais des fois, il faut le dire. Néanmoins, ça a été une surprise pour moi, ça veut dire que suis la meilleure.

Pouvez-vous nous faire un briefing sur le parcours de Ndack ?

Comme on dit, beaucoup de «diom». J’ai toujours cru en moi. Au début, je pensais que je serais une petite chanteuse, mais c’est plutôt la mode qui m’a ouvert ses portes et j’en suis heureuse. Dans toute ma vie, j’ai toujours été une battante. Petite, je faisais partie des cinq premiers de ma classe, sous les flashs, je fais partie des cinq premières et je compte continuer dans cette lancée.

Vous avez failli être chanteuse. Avez-vous une belle voix ?

On le disait dans le temps.

Pouvez-vous un jour vous tourner vers la musique ?

Pourquoi pas ? Je veux exploiter toutes les compétences que j’ai en moi. Je ne compte pas me limiter, j’ai fait des émissions de télévision, de radio. Donc, pourquoi pas la chanson. Je veux être polyvalente et non rester fixe et figée.

Pouvez-vous nous dire les qualités que doit avoir un mannequin pour avoir le respect de son entourage ?

Une bonne éducation de base. Un petit quelque chose dans la tête. Aussi savoir bien se tenir sur les pistes avec une bonne démarche.

Pourtant, on dit que les mannequins sont généralement belles et bêtes ?

C’est quelque chose qu’on véhicule et que l’on a collé aux mannequins. C’est comme lorsque l’on dit que les filles sont des : «Soit belle et tais toi.» Mais ce n’est pas générale, il y a toujours des exceptions. On a la chance de visiter d’autres pays et de développer ainsi nos connaissances . Donc, être plus éveillée et cultivée que beaucoup de personnes.

Quels conseils donneriez-vous à vos collègues et surtout à vos cadettes qui sont dans le milieu ?

Je leur dirais d’être plus cultivée et plus instruite et de réapprendre.

Quelles sont les ambitions de Ndack ?

Pour le moment, j’ai monté un événementiel «Top Evens» qui commence à rouler un peu et avec l’association d’actions citoyennes, j’espère agrandir ce que j’ai entamé.

On a vu Ndèye Ndack faire de l’humanitaire à Rufisque. Qu’est-ce qui l’explique ?

On a le devoir d’aider notre prochain. Ceux qui sont dans besoin, si les moyens sont là bien sûr. J’ai toujours été sociale. Avec le métier que je fais, quelques portes me sont accessibles. Je peux saisir et profiter des opportunités que je peux avoir pour aider les gens.