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Nocivité attribuée aux bouillons : « Il faut qu’on arrête !» (Youssef Omaïs, Patisen)

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Nocivité attribuée aux bouillons : « Il faut qu’on arrête !» (Youssef Omaïs, Patisen)
La question liée aux bouillons semble être mal comprise au Sénégal et ce n’est pas le patron de Patisen qui dira le contraire. Youssef Omaïs, patron de l’usine Patisen et les acteurs qui évoluent dans la fabrication de bouillons sont matraqués par une campagne de diabolisation attribuant des effets nocifs aux bouillons culinaires fabriqués au Sénégal. En effet, l’État prévoit d’instituer une taxe sur les bouillons alimentaires (25 milliards de FCFA attendus). Cette lourde taxe qui va être appliquée sur les bouillons culinaires, parce qu’elle causerait un problème de santé publique, n’est pas du goût du Patron de Patisen.

Le caractère nocif attribué aux bouillons comme soubassement du projet de loi instaurant la taxe sur les bouillons alimentaires qui va être voté ce jeudi plonge dans toute sa peine le patron de Patisen, l’usine de fabrication de bouillons culinaire au Sénégal. Après 40 ans de présence et plus de 100 milliards investis et 5000 emplois à son actif, Youssef Omaïs est au bord du découragement car très touché par le caractère nocif qui serait attribué aux produits de son usine.  

La mine affaibli, entouré de son staff Youssef, Omaïs est prêt au débat, les éléments scientifiques qui sont aujourd’hui disponibles n’attribuent pas de nocivité aux bouillons, défend-il.

« Je demande vraiment au ministère du Commerce, c’est eux qui nous ont autorisés à parler, qu’ils sortent de leur mystère, qu’ils nous disent c’est bon ou ce n’est pas bon. Si ce n’est pas bon, ils nous disent que c'est interdit, on ferme. Ils ne peuvent pas nous autoriser et entendre dire ou dire que les bouillons ne sont pas bons pour la santé, ça veut dire qu’on est des « criminels ». Qu’ils nous disent d’arrêter, on arrête ! Ils me disent d’arrêter, j’arrête aujourd’hui ! Vous savez, Patisen à 40 ans d’existence cette année mais je n’ai jamais été aussi peiné de ma vie que depuis ces derniers temps quand je lis ce qui se dit là-haut. On crée des taxes, on incrimine des produits », déclare Youssef Omaïs.

Le groupe Patisen pense que la question des bouillons est très mal traitée dans les réseaux sociaux et dans la presse sans aucune référence et de manière très empirique. Monsieur Omaïs, ainsi, invite à plus de probité intellectuelle les personnes qui débattent de la question des bouillons, à être plus lucides.

« Aujourd’hui nous employons près de 5000 personnes. Nous exportons en Afrique dans des pays les plus difficiles d’accès comme le Nigeria. Il y a des autorisations qu’on a pu avoir depuis de nombreuses années. On est présents au Nigeria en Afrique de l’Ouest, en Afrique Centrale, on exporte en Europe, les produits sont à New York, c’est partout dans le monde. Donc, vraiment, si le bouillon était un produit nocif, il ne serait pas rentré dans tous ces pays, dans tous ces continents. On n’est pas de ceux qui ont créé depuis presque un siècle par « Nestlé » par Maggi, par les multinationales. Donc nous, on a fait que refaire ce que les autres on fait. On a pratiquement les mêmes machines, les mêmes recettes, les mêmes fournisseurs d’ingrédients. C’est un rajout de goût et c’est consommé dans le monde entier. Ça nous à peinés d’entendre dire par la presse, par certaines autorités que ces produits étaient soi-disant nocifs. On a des preuves professionnelles, des personnalités de la santé », a-t-il rajouté.

Non sans rappeler la visite du ministre de la Santé il y a trois à quatre ans dans son usine avec toute une délégation d’associations de consommateurs, d’influenceurs, de personnalités de la santé qui avaient déclaré que ces produits étaient des produits sains et marchands ne comportant aucune nocivité. A cela s’y ajoute la détention, par Patisen, de toutes les certifications ISO 22000 décernées par le cabinet Suisse, des certificats Halal.

« On ne peut pas commencer à fabriquer un produit si on n’a pas déposé des échantillons contrôlés par le laboratoire du ministère du Commerce et de la qualité qui nous remet un numéro Frapp comme quoi on est autorisé à fabriquer. On ne peut pas fabriquer un produit qui est sain et marchand, c’est spécifié par le document, après tout ça on me dit que c’est un produit nocif », regrette Omaïs.

Une éducation alimentaire et un bannissement des excès s’imposent aux Sénégalais

Bientôt une école de formation pour bien cuisiner et manger sainement sans avoir des excès verra le jour avec des professeurs d'université et des « top chefs » viendront bénévolement faire des formations pour qui le voudra, annonce-t-on. Patisen va intégrer à sa communication une nouvelle manière d’amener les gens à cuisiner sainement et sans excès et consommer avec modérations sel, les huiles, les gras, les sucres.

Le patron de Patisen finit par déclarer, devant la machine rampante des taxes avec le vote de la nouvelle loi sur les bouillons qui sera examinée ce jeudi à l’Assemblée nationale, que ces taxes vont impacter les ménages car, cette histoire de taxe, si elle se fait, elle sera lourde de conséquences selon lui. « Trop, c’est trop ! », déclare le patron de Patisen qui se dit être démotivé, convaincu que ces taxes vont impacter l’industrie. 

« Parler de mal des bouillons, c’est parler de mal de l’industrie, des emplois... tout le monde est démotivé », conclut-il.

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