Arrivés en Terre sainte dans la nuit de samedi à dimanche dernière, la délégation sénégalaise séjourne dans la première ville de Nazareth et la région de Galilée, au nord du territoire d’Israël. La basilique de l’Annonciation, la localité de Cana qui a vu le premier miracle du Christ, le Mont Thabor où Jésus fut transfiguré et enfin le cours d’eau du Jourdain, lieu où il reçut son baptême, ont été les centres d’intérêt des pèlerins de la paix.
A peine reposés de leur voyage en avion de Paris à Tel-Aviv où ils sont arrivés dans la nuit de samedi au dimanche 23 août, pour le deuxième et dernier groupe, vers les coups de 23h 30 locale, les « pèlerins de la paix » ont repris leur « bâton » pour suivre leur évêque accompagnateur, Mgr Benjamin Ndiaye, à la basilique de l’Annonciation. Ce lieu est spécialement vénéré, compte tenu de la dévotion vouée à la Vierge Marie et du fait que la basilique de l’Annonciation a été construite sur les grottes antiques et au-dessus de la maison de Marie, visitée depuis des siècles par des pèlerins dans le Nazareth antique.
Nazareth, aujourd’hui une ville moderne de quelque 70.000 habitants à majorité musulmane, est la plus grande ville arabe d’Israël. Au moins 35% de cette population est chrétienne dont ceux du rite grec orthodoxe, la plus grande communauté, suivis par les Grecs catholiques et les Latins, les Maronites, les Cooptes, les Anglicans, les Baptistes, Adventistes. Nazareth était un petit village presque anonyme jusqu’à la révélation de la réalité du Christ à travers sa mission évangélisatrice dans la Galilée et jusqu’à Jérusalem, en Judée, en traversant la Samarie.
En fait, de nombreux événements capitaux pour le christianisme ont eu lieu dans la ville de Nazareth, au milieu de ses collines : c’est là que l’Ange Gabriel a annoncé la naissance du Christ à la Vierge Marie et que cette dernière a accepté le projet de Dieu.
C’est sur cette terre que Jésus passa son enfance, travaillant dans l’atelier de son père Joseph. Les pèlerins sont montés en taxi de huit places au sommet du Mont Thabor. L’Evangile de St Marc (9 : 2-10) relate comment Jésus, monté en haut de cette montagne avec trois de ses disciples (Pierre, Jean et Jacques) fut transfiguré sous leurs yeux, resplendissant de lumière et de gloire...
La montagne du Thabor (les Arabes l’appellent le Djebel-el-Toûr, la montagne par excellence, la Sainte Montagne), 1200m de long et 400 m de large à son sommet, s’élève à 600 m, au-dessus de la plaine d’Esdrelon, une des principales voies de passage pendant des millénaires pour les peuples en migration.
L’évêque Benjamin Ndiaye a conduit la messe quotidienne des pèlerins sur les hauteurs du Thabor, dans la magnifique basilique entretenue par les moines franciscains. L’abbé Clair Emile Sarr, curée de Kaffrine, a souligné dans son homélie du jour « l’homme temple de Dieu », allusion à la divinité de Jésus-Christ, mais aussi à l’invitation qu’il fait à ses disciples de le suivre dans son projet de construction de la cité de Dieu, pour lequel il faut transformer sa foi, vivre en témoin du Christ.
C’est aussi en Galilée, à quelques dizaines de kilomètres, que se trouve la ville de Cana qui, jadis, abrita un repas de noces qui fut l’occasion du premier miracle de Jésus-Christ, lorsqu’il a transformé l’eau en vin, alors que celui-ci venait à manquer (évangile de St Jean 2,1-11).
Le Jourdain apparaît et se jette dans le Lac de Tibériade (autrement appelé la mer de Galilée) à une heure de route de Nazareth. Les pèlerins se sont rendus sur les lieux avec des caravanes de 8 bus de 50 places rutilant neufs et par des autoroutes impeccablement entretenus. Mgr Ndiaye et à sa suite la dizaine de prêtres de la commission religieuse ont renouvelé symboliquement leur baptême avec l’eau du Jourdain en se remémorant le geste que fit Jean-Baptiste sur Jésus-Christ.
Pour les pèlerins sénégalais, il s’agit aujourd’hui de « marcher sur le chemin de la paix de Dieu et d’accueillir et de bâtir la paix en nous, entre nous et autour de nous », comme le préconisait l’évêque de Kaolack aux 400 pèlerins lors de leur messe d’envoi à Dakar. Il a soulignait, en citant Ephésiens (6 : 10-17) « Prenez surtout le bouclier de la foi, il vous permettra d’éteindre tous les projectiles enflammés du Malin (Satan). Recevez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu ».
Les pèlerins sénégalais poursuivent leurs dévotions sur les sites bibliques de la Galilée et ils arrivent demain à Jérusalem pour une étape autrement intense de leur pèlerinage.
De notre envoyé spécial Jean PIRES en Roaming sur Orange Sénégal
0 Commentaires
Participer à la Discussion