Packo. Présentez-vous à nos lecteurs ?
Ça fait plaisir d’être passé me voir au K Club. Je m’appelle Packo Jackson Thiam. C’est le nom qui est véhiculé à travers le monde. Mais le vrai nom c’est Oumar Foutiwou Thiam, Toucouleur, petit-fils d’El Hadj Oumar Foutiwou Tall, de Khalifa Ababacar Sy du côté maternel, de Lat-Dior et d’Alboury Ndiaye du côté de ma grand-mère. Un jeune Sénégalais qui essaie de faire son petit bonhomme de chemin. Tranquillement. Dans le calme.
Parlez-nous de votre jeunesse ?
J’ai eu une jeunesse mouvementée. Parce que je m’occupais plus de football. J’étais très bon footballeur, sans prétention aucune. Pour beaucoup de gens, le fait que je n’ai pas percé en foot demeure un mystère. J’étais au même au niveau ou plus que certains joueurs que je vois à la télé. En plus, la Médina est un quartier plus ou moins modeste. On vivait modestement. Sans les gros moyens, mais avec la dignité. Petit à petit, j’ai essayé de me faire. J’ai organisé des choses. J’ai réuni une certaine somme, après je suis allé retrouver mon grand frère en France. C’était vers les années 90.
Vos débuts en France, avez-vous galéré ou pas ?
Ça galérait grave. Venant d’une famille toucouleur. Très digne. Petit-fils d’El Hadj Oumar Foutiwou Tall, il y a certaines choses qu’on ne peut pas faire.
Un descendant de nobles quoi ?
Oui. J’ai toujours été un homme de refus. Pour rien au monde, quelqu’un ne va me marcher dessus. Avec tout ce que la personne peut représenter. J’ai toujours été un homme libre. Tout le monde peut le certifier. Par contre, il y a des gens qui me détestent. Qui te diront n’importe quoi. Mais cela est le benjamin de mes soucis. L’essentiel est qu’on ne me verra jamais dans des choses pas clean. Jusqu’à présent, je touche du bois. On m’a jamais vu en train de boire. Ou de me droguer. Ou faire du mal. Mais j’ai galéré.
Ah Oui ?
Il m’est arrivé, quand j’étais en France de galérer. Je ne pouvais même pas venir au Sénégal. Quand ma mère est décédée, je ne pouvais même pas venir pour assister à l’enterrement. Ça n’a jamais été facile pour moi. J’ai toujours persévéré. J’ai été un bon croyant. Je me disais que tôt ou tard je verrai le bout du tunnel. J’avais une mère qui était une femme pieuse, qui avait tellement prié pour moi. Je savais qu’un jour, ça allait déboucher sur quelque chose. C’est cet amour pour ma mère qui m’a permis de persévérer et de me faire un nom petit à petit. Et de rencontrer les tenants de ce monde.
C’était le déclic ?
J’ai commencé à avoir un déclic par des amis, de petits princes, de fils de princes saoudiens avec qui on jouait des matches de football et qui étaient très liés à moi. Sur le plan matériel, j’étais à l’aise. Si je voulais quelque chose, je disais juste que par la grâce du Prophète (PSL), j’ai besoin de tant. Et ils me le sortaient. J’allais en boîte avec eux. Ainsi de suite, les gens en me voyant avec des personnalités, voulaient faire ma connaissance. C’est comme ça que j’ai connu Georges Weah. Qui m’a mis en rapport avec d’autres joueurs. Après, j’ai connu Thierry Henry, Anelka…
Vous êtes l’ami des stars, en l’occurrence El Hadj Diouf ?
El Hadj, je l’ai connu il y a pratiquement 9 ans. On s’est connu par l’intermédiaire de la sœur de l’ex-femme de Fadiga. C’est elle qui m’a présenté à El Hadj, c’était à Paris dans une boîte de nuit. Ce jour-là, j’étais accompagné par Miss France.
Laquelle ?
Sonia Rolland. Je suis venu. J’ai trouvé El Hadj en boîte. Je ne le connaissais même pas. À ce moment, j’étais avec les Georges Weah, les Patrick Vieira. C’était un autre niveau. On s’est lié d’amitié. Quand il passait à Paris, il venait dormir chez moi. Voilà, c’est de là que sont parties nos relations. Parce qu’El Hadj, je ne l’ai pas connu au summum de son art.
On vous a entendu sur l’affaire Vienna City au centre de laquelle se trouvait votre ami El Hadj, depuis lors il semble, qu’il y a une brouille entre vous ?
El Hadj est plus qu’un ami, c’est mon frère. Si El Hadj fait quelque chose qui n’est pas bien, je le lui dis. Si je ne le fais pas, qui va le faire ? Je n’ai pas de brouille avec lui. Je n’ai pas de problème avec lui. Des gens tapis dans l’ombre ont essayé de l’embarquer sur une fausse piste. En faisant croire qu’El Hadj veut porter plainte contre moi. El Hadj m’a dit textuellement : « Packo Jackson, je ne porterai plainte même pas contre ton chien, à plus forte raison contre toi ». Maintenant ce sont les gens qui sont tapis dans l’ombre qui veulent le monter. Parce que ces gens sont des parasites. C’est El Hadj qui les fait vivre. Ils n’oseront jamais lui dire la vérité. Que cela lui plaise ou non je lui dirais toujours la vérité. Aujourd’hui c’est un grand garçon. Il est libre de m’écouter ou de ne pas m’écouter. Mais ces gens tapis dans l’ombre…
Mais qui sont ces gens-là ?
Mais ils se reconnaîtront. Il ne faut pas être plus royaliste que le roi. Je peux me permettre de parler d’El Hadj Diouf parce qu’on s’est connus. On a vécu. Jusqu’à présent on est toujours ensemble. Des gens qui sont venus, je ne sais pas quand. Des gens que j’ai présentés à El Hadj Diouf et qui vont lui dire que Packo est un ennemi. Si j’étais à leur place, par décence, ils ne vont pas prendre leur téléphone pour dire des mots déplacés sur moi à El Hadj. Quand vous verrez ces gens-là, vous saurez qu’ils n’arriveront à rien. J’ai toujours démasqué les gens qui veulent abuser de la gentillesse d’El Hadj. J’ai toujours fait barrière entre ces gens-là.
Vous ne citez pas de noms, mais à vous entendre parler, on sent que vous voulez parler de Titi qui lors d’une émission a parlé d’une plainte contre vous ?
Je ne crois pas que la personne citée puisse s’aventurer sur un terrain pareil. Parce quand j’ai connu El Hadj, elle n’était pas là. Les relations que j’ai avec El Hadj, je ne crois pas qu’il les a. S’il dit qu’El Hadj veut porter plainte contre moi, j’attends la plainte. J’ai El Hadj Diouf au téléphone, on parle d’autres choses. Il a d’autres projets. Je préfère porter un regard sur des gens comme Youssou Ndour, Thione Seck, le président Lamine Diack, le Président Wade, des gens qui ont fait quelque chose pour ce pays. Les gens dont vous me parlez, on ne boxe pas dans la même catégorie.
Et la plainte ?
Pour la plainte, bien sûr, la personne concernée voulait porter plainte. C’est El Hadj Diouf qui l’a dissuadée. Ça m’étonnerait qu’El Hadj Diouf porte plainte contre moi. Sincèrement. Pas plus tard qu’hier, sa fille Kenza me disait : « tonton Packo, tu es mon tonton préféré».
On parle aussi de la gestion de la fortune de Diouf ?
El Hadj est un grand joueur. Il a été nomminé-7ème joueur mondial à la coupe du monde 2002. Il a été deux fois ballon d’or africain. Deux fois Étoile d’or africain. Personnalité africaine de l’année. Il a eu un standing ovation en Afrique du Sud de tous les chefs d’Etat africains levés. Les plus nantis dans le monde l’ont invité. Romario jusqu’à présent lui demande un maillot dédicacé par lui. Il a joué dans le club qui a la plus belle histoire en Angleterre (Liverpool). Il fait partie des plus gros salaires en Angleterre. Je ne peux imaginer avec ces milliards que cela soit géré par un individu. Ça n’a pas de sens. Avec les années que j’ai passées avec lui. Je sais qu’il fait beaucoup dans le placement. Il travaille avec sa banque anglaise. Maintenant libre aux gens de dire que ce sont eux qui gèrent son argent.
Le Kocc B c’est pour vous, pour El Hadj ou pour qui ?
Il n’a rien à voir dedans. Par contre il a beaucoup de biens. Il n’y a pas de footballeur sénégalais qui a plus de biens que lui, ou même africains. On peut en savoir quelques-uns ?
Il a une maison qui coûte un milliard à Bolton. Un appartement à Londres. Il a deux appartements à Bordeaux. Un à Paris. Aux Almadies, il a quatre appartements. Plus des maisons, des terrains…Il ne peut avoir autant d’argent et ne pas investir. Il ne vit que de ses primes. Quand on dit qu’il n’a que des voitures, cela me fait rigoler.
Packo est-il marié ?
Non, pas encore.
Pas encore qu’est-ce que vous attendez ?
« Sama rab, mo soxor » (Rires) (je suis possédé par les mauvais esprits)
Mais « sa rab soxorul » ( tu n’es pas possédé par les mauvais esprtis) quand il s’agit de vous faire entourer de belles nymphes ?
Non ! Tout ça c’est rien. On est jeune. J’y pense sérieusement. D’ailleurs j’ai trouvé. Ce sera pour bientôt. Vraiment c’est une fille très bien.
C’est une star, une Sénégalaise, donnez-nous quelques indices ?
En tout cas (il insiste), c’est une très belle Sénégalaise. Sincèrement « gëmewu mako sax » (je n’en espérais pas tant). (Rires).
Il y a beaucoup de stars qui chôment ?
Peut-être, c’est une star. Non (Rires) « cat da fa gaaw ». Je ne veux pas donner d’indices. Il y a plein de gens qui couraient derrière. Puisque je l’ai décrochée, je ne veux pas qu’on vienne me la chiper. Il y a des bouffons partout.
Quelles sont vos relations avec Akon, il a dîné chez vous samedi dernier ?
Akon est venu trois fois ici. Il dînait avec sa famille. Quand je suis arrivé, on avait fait un pari sur le billard. Je jouais au billard. Après, je lui ai dit bonjour. Akon, c’est l’ami d’El Hadj Diouf. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Mais bon, je ne peux dire que c’est mon ami. C’est l’ami d’El Hadj Diouf. Par contre je suis très ami avec le père d’Akon. On se connaît. Mais on ne se fréquente pas. Il est venu dans ma boîte, je lui dois des honneurs. Quand il est chez moi, personne ne peut m’empêcher de m’approcher de lui. Les gens ont mal interprété les choses.
Les Lions sont vos amis, mais on dit qu’ils sont vieux, ils doivent tous dégager. Est-ce que votre avis ?
Ce qui m’écoeure, c’est quand j’entends les gens dire que les gosses sont vieux et il faut qu’ils dégagent. Mais en Afrique, il n’y a pas un joueur, à part ceux qui sont nés en France, qui n’ait diminué son âge. Si je me mettais à dire l’âge de Samuel Eto ou de Jérémy Njitab ou de Rigobert Song, vous allez rigoler. Aujourd’hui, les gens essaient de descendre El Hadj, mais ce qu’il a fait pour le football, personne ne l’a encore fait. Et le jour où il arrêtera, on ne sera même pas qualifié au tournoi Cabral. El Hadj a de l’impact dans l’équipe. Il faut dire les choses comme il faut. Parfois, un grand joueur peut passer à côté de son sujet. En 2002 Eto’o est passé à côté avec le Cameroun. Ça arrive. Il faut que les gens arrêtent de dire n’importe quoi. Ils sont-ils ces gens-là ? L’équipe nationale ne leur appartient pas. Il va jouer.
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