C’est parce qu’ils sont conscients de l’importance du sang dans la vie humaine que les professionnels de la santé membres de la fédération des syndicats de santé se sont investis pour organiser des séances de don de sang. Ainsi, on peut dire que ces syndicalistes ne se soucient pas seulement de revendiquer de l’argent et d’autres avantages, mais, au-delà de leur travail, participent au développement du pays. En tout cas, les malades, visiteurs et autres accompagnants, ont apprécié ce geste et retrouvent ainsi un autre volet social des syndicalistes qui ont offert des milliers de poches de sang aux personnes qui en auront besoin. La participation des femmes a été remarquable, mais c’est la fédération des syndicats de la santé qui est en première ligne (La CNTS, le SUTSAS, le SAS, le SAMES, les travailleurs municipaux section santé).
Il est heureux de constater que les syndicalistes qui nous avaient habitués à faire des grèves de protestation et autres sit-in se retrouvent aujourd’hui autour d’un idéal commun. C’est-à-dire mener une activité de développement qui touche directement les populations. Un signal fort nous dit Madame Aby Seydi Doumbia, présidente du mouvement des femmes du SUTSAS section Fann: « Nous avons rangé aujourd’hui nos pancartes, banderoles, et plateforme revendicative pour tendre nos bras et donner de notre sang ». C’est juste pour donner une leçon ou même rappeler à ceux qui croient que syndicat signifie revendications, grèves et toutes les formes de lutte. Mais cette fois-ci, les professionnels de la santé ont à ce titre donné l’exemple, en tant partie intégrante de la communauté. Parce que, pour Mme Doumbia, tout le monde sait la place du sang dans le dispositif de prise en charge et souvent ce sont les femmes qui payent le lourd tribut parce que ce sont souvent les femmes qui sont anémiées soit par malnutrition, la survenue de règles, les grossesses, les accouchements difficiles. Arguments suffisants pour la Présidente de voir les femmes se mettre en première ligne pour les besoins de sang. Autre argument brandi: tout le monde se plaint des structures, des dispositifs, de la pénurie de sang souvent signalée, mais personne ne pense donner du sang avant qu’un problème n’arrive. C’est pour cela qu’il est souhaitable de rappeler à la communauté l’importance de donner du sang. Ainsi, l’exemple est donné. Et Mme Doumbia de préciser que cette opération se déroule simultanément dans trois sites à Dakar (CHU Fann, CNTS et l’Hôpital Principal) et dans les autres banques régionales. Ce qui leur a permis de collecter plus de 2000 poches de sang sur l’ensemble des sites. Et la présidente estime que c’est une réussite, parce qu’une poche de plus est toujours une réussite. Désormais, cette journée est institutionnalisée chez ces professionnels, les femmes surtout. Mieux vaut s’occuper de la santé que de la maladie et pour cela, nous ferons en sorte que le sang soit régulier, disponible et toujours à proximité géographique. Au-delà du don de sang, les professionnels de la santé ont tenu des causeries de sensibilisation pour montrer que le sang est important et incontournable et que personne ne peut le fabriquer. Les gens oublient souvent que le sang ne se conserve pas plus de 35 jours.
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