Aps - La présidente de la Coordination des unions diocésaines des associations catholiques du Sénégal (Cudafcs), Marie Clémentine Diop, a dénoncé, dans un entretien avec l'Aps, «la perte des valeurs de la société et pointe du doigt la pauvreté. Il y a longtemps la perte des valeurs s'est faite. . lle est accentuée par la pauvreté grandissante dans les familles sénégalaises», a-t-elle regretté, estimant que les enfants sont de plus en plus livrés à eux-mêmes, faute d'éducation.
«L'éducation aux valeurs de "Yar, Diom, Ngor et de Kersa" n'est plus ce qu'elle était, parce que les femmes ne jouent plus pleinement leur rôle d'éducatrices. Elles courent dans tous les sens, plus préoccupées par la dépense quotidienne», a expliqué Mme Diop. Non sans prétendre qu'elles (les femmes) ont failli à leur mission. Marie Clémentine Diop estime qu'elles sont plutôt «très braves et jouent, très souvent, le rôle du père et de la mère à la fois. Les revenus des familles sont largement en dessous de leurs besoins et le contexte actuel associé à certaines pratiques scandaleuses poussent hélas des gens à se livrer à la mendicité, au vol au mensonge, à la prostitution et à tant d'autres comportements peu honorables et valorisants», a fait remarquer Mme Diop. Militante depuis des décennies pour l'autonomisation des femmes, Marie Clémentine Diop a souligné toute la portée et le sens de ce combat et aussi le rôle important de la femme dans la société pour un retour vers la normale.
Elle interpelle les autorités à jouer pleinement leur mission en mettant en place des structures pour accueillir les enfants issus de milieux défavorisés. «L'image des enfants mendiant à travers les rues est à bannir», a-t-elle dit, suggérant la création d'orphelinats afin de lutter contre la mendicité. S'inspirant d'un proverbe chinois, la présidente des femmes catholiques a indiqué qu'il «valait mieux apprendre aux gens à pêcher et non leur donner du poisson. Car demain ils reviendront vous tendre la main».
«Je suis choquée, quand je vois les queues de Sénégalais et en majorité des femmes à l'approche des grandes fêtes devant les mairies, les ministères pour récupérer des sommes d'argent», a-t-elle dit.
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