Perturbation dans l’Enseignement supérieur : Le recteur de l’UCAD demande une trêve de 5 ans

Le recteur de l’université Cheikh Anta Diop, Abdou Salam Sall prône une stabilité dans l’Enseignement supérieur, d’ici cinq ans, pour réussir le pari de la bonne formation des ressources humaines. Dans une large contribution envoyée à plusieurs journaux de la place, le recteur invite tous les acteurs à travailler pour un consensus.
 
 
«Pour prétendre à des résultats à la hauteur des enjeux du monde, une stabilité basée sur un consensus d’au moins cinq ans est nécessaire», estime Abdou Salam Sall.

Les enjeux du développement durable l’exigent, si l’on ne veut pas être la traîne, dit le recteur.  L’université, ajoute-t-il, doit pleinement jouer son rôle de formation et de fournisseur de ressources humaines bien formées à tous les segments de la société. 

«C’est la vocation première de l’Enseignement supérieur.» Le recteur invite même les politiques de tous bord à participer à la stabilité de l’espace universitaire.

Il salue, par ailleurs, l’existence d`universités  privées qui viennent renforcer l’offre de formation. Le recteur précise, toutefois, qu’une université n’est pas seulement un édifice, mais un corps professoral de qualité  et des moyens. «L’Etat doit normer  ce secteur», indique Abdou Salam Sall.

Par ailleurs, il a dénoncé des comportements des  étudiants qui manquent d’éthique et ce, depuis que l’Etat du Sénégal a généralisé les aides et les bourses.

D’après lui, certains étudiants s’inscrivent à l’université pour obtenir une aide ou une bourse. La preuve est que les feuilles d’absence attestent de leur manque d’assiduité aux cours.

Aussi des étudiants en «en uniforme d’écoles privées» n’hésitent-ils pas à s’inscrire juste pour ces subventions. Or, la plupart des grèves  des étudiants, sont dues au paiement des bourses, constate le recteur.

Cette sortie du recteur de l’université Cheikh Anta Diop fait suite à une grève qu’observe la section Lettres Cesti Ebad du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES).

Les examens sont boycottés  par les enseignants pour réclamer le paiement d’indemnité de voyage d’études, des heures supplémentaires, entre autres.