Le groupe Eiffage est le partenaire privé qui apportera les 58 milliards restants pour boucler le coût du tronçon Diamniadio-Pikine de l’autoroute à péage. L’entreprise de travaux d’intérêts publics vient ainsi rejoindre l’Etat (58 milliards), la Banque mondiale (53 milliards), la Banque africaine de développement (33,2 milliards) et l’Agence française de développement (40 milliards).
Phase II de l’autoroute à péage, le tronçon Diamniadio -Pikine entre dans le vert, avec la signature de la concession au profit d’Eiffage-Sénégal, entreprise retenue pour l’option Bot retenue, sous le contrôle du le Conseil des infrastructures. On retiendra que la durée du processus de sélection, outre le glissement d’une année dans l’agenda du fait de la crise économique, est à l’image de l’importance accordée aux infrastructures structurantes comme épine dorsale d’une nouvelle politique d’aménagement du territoire salué par les ministres d’Etat Karim Wade (Infrastructures) et Abdoulaye Diop (Economie et Finances) qui ont paraphé le document, e avec le président Gérard Sénac et le Directeur du développement des concessions Jérôme Fleury du côté d’Eiffage, en présence de Mme Aminata Niane, ministre Conseiller et Directeur générale d’Apix en sa qualité d’autorité concédante déléguée.. C’est la concrétisation d’une vision partagée qui donne la priorité au désengorgement de la capitale sénégalaise au profit de nouveaux pôles économiques, dans le sillage de la bonne corrélation qu’il faut maintenir entre la croissance et l’activité transport dont « la contribution au produit intérieur brut (Pib) est passée de 9, 9 % en 2005 à 10, 8 % en 2006 pour atteindre 11, 1 % en 2007 ».
La 1ère expérience en Afrique subsaharienne
De fait, le projet fait partie d’un ensemble de mesures d’amélioration de la mobilité urbaine déclinées par les autorités depuis quelques années et considérée comme hautement prioritaire, au vu du coût de la congestion qui avait été estimée par une étude en 1998, à 108 milliards de FCFA, soit 4 ,6 % du Pib. Entre la voie de dégagement nord (VDN), partant de la place de l’OMVS à Diamniadio, l’élargissement de la RN1, la voie sur berge, les aménagements de carrefours et les passages autoroutiers, l’autoroute a péage est le projet routier le plus ambitieux depuis l‘indépendance du Sénégal, alors que le mode de financement en PPP par concession est la première expérience en Afrique sub-saharienne, dont se sont félicités tant Abdoulaye Diop que Karim Wade. Ainsi, après les tronçons Malick Sy-Patte d’Oie et Patte-d’Oie Pikine entièrement financés et réalisés par l’Etat, à hauteur de 78 milliards de FCFA, démarrés en octobre 2005 et s’est achevé en décembre 2008, les partenaires financiers sont intervenus pour la seconde phase pour boucler le budget le coût estimé à 320 milliards FCFA. Il faut dire que les deux institutions qui cofinancent le PPP insistent particulièrement sur le volet social du projet qui doit tenir dûment compte du relogement des populations impactées et de la restructuration du quartier spontané de Pikine-Sud. L’autoroute à péage s’est vue depuis lors accorder la priorité, du fait qu’elle contribuera à l’amélioration des conditions de vie de 25 % de la population sénégalaise. Le tronçon partira de Diamniadio dans les zones moins densément habitées, pour être en phase avec le programme de délocalisation des populations. Il s’agira d’une structure de chaussée avec une couche d’une épaisseur de 4 cm, sur 36 km avec 12 échangeurs principaux qui devrait être sera achevée en 2012.
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