Quelque 1.720 femmes meurent chaque année, au Sénégal, en donnant la vie, soit 5 décès par jour du fait essentiellement de la pauvreté, des conditions d’accouchement dans les formations sanitaires et de l’inaccessibilité aux services de santé, selon une étude faite par l’Association sénégalaise pour le bien-être familial.
‘’Ce sont les jeunes filles et jeunes femmes de moins de 20 ans qui meurent le plus des suites d’accouchement du fait de l’immaturité et de leur trop forte fécondité précoce’’, a expliqué Birahim Diongue qui a conduit l’étude pour le compte de l’ASBEF.
Il faisait une restitution des résultats de l’étude à l’intention des journalistes, vendredi à Dakar. Ainsi les nombreux avortements et leurs complications ont été aussi évoqués pour expliquer ce taux de mortalité maternelle encore élevé.
En outre, révèle l’étude, 15.000 nouveau-nés meurent chaque année soit 41 décès par jour du fait aussi d’une mauvaise santé de leur mère et des problèmes d’accessibilité des services de santé.
Autant de données sur lesquelles l’ASBEF compte s’appuyer pour déterminer les axes du plaidoyer pour un financement accru de la santé de la reproduction au Sénégal, selon M. Diongue, spécialiste en économie de la santé.
L’objectif de l’étude était de disposer d’un argumentaire technique et financier pour mener un plaidoyer afin de ‘’contribuer à l’augmentation du financement de la santé de la reproduction pour l’amélioration de la santé de la femme et des enfants au Sénégal’’.
‘’C’est important d’augmenter ce financement pour une réduction assez significative de la mortalité maternelle et néonatale très préoccupante’’, a-t–il dit.
’’En matière de plaidoyer, il n’y a pas eu assez de mobilisation pour lutter contre la mortalité maternelle et néonatale’’, a souligné pour sa part le responsable Information et communication de l’ASBEF, Abdoul Aziz Mandiang.
’’C’est pourquoi, selon lui, des messages ont été produits après un processus de concertation avec les acteurs de la santé pour pousser les cibles clés : gouvernement, partenaires au développement, société civile, leaders d’opinion à être plus sensibles à la question de financement’’.
En réalité l’Etat a alloué moins de 7% de son budget au secteur de la santé alors que l’OMS et l’Union Africaine recommandent respectivement 9% et 15%.
Dans les recommandations, l’étude suggère un relèvement du financement de la santé de la reproduction qui assez faible, revoir la structure de financement et se concentrer sur la santé de la reproduction pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.
10 Commentaires
G83
En Décembre, 2011 (19:34 PM)utilissent que des charrettes pour transporter une femme enceinte ou un mort et son minable gouvernement
interdit de faire entrer des voitures de plus cinq ans. ils utilissent des 4x4,des 8x8 et tant d'autre voitures de luxe
au lieu de acheter un ambulence pour chaque village ça c pas normal
Lamine Gueye.
En Décembre, 2011 (21:42 PM)Nina
En Décembre, 2011 (04:03 AM)Assia
En Décembre, 2011 (05:46 AM)Poulosud
En Décembre, 2011 (08:30 AM)Thiessois
En Décembre, 2011 (13:26 PM)Bebe Barry
En Décembre, 2011 (14:32 PM)L'armée des femmes: Dans ma langue en soninké, la mortalité maternelle est est surnommée "l'armée des femmes " pourquoi , car il y a tellement de mort de femmes qu'on la compare à une guerre où ce sont les femme qui constituent le bataillon et qui perdent chaque jour la vie en donnant la vie. J'avais fait un Master de recherche sur ce fléau dans le département de Bakel, où le taux frole les 2000.
Satiour Nguéniène
En Décembre, 2011 (19:10 PM)Dans quelle planète sommes-nous au point de tenir à payer des heures supplémentaires à des agents de santé fonctionnaires de l’état qui, dans la réalité des choses, n’ont jamais, de fait, effectué d’heures en plus de la fourchette horaire requise. Au contraire, on a toujours assisté à l’absentéisme, au retard et surtout à l’anticipation sur l’heure normale de sortie de travail de la quasi-totalité des agents de santé étatiques. Du coup le temps normal à consacrer dans son lieu de travail est largement insuffisant par rapport au temps normal préconisé par le code du travail. Dans la plupart des structure de santé, nombreux sont des agents qui, 12 mois sur 12, n’ont jamais au plus grand jamais effectué d’heures supplémentaires. Et ceux qui en font en assurant certaines gardes de nuit, ont quartier libre le lendemain ; ils restent chez eux toute la journée sans travailler même si cela risque de déteindre négativement sur le bon fonctionnement de la structure de santé car il y a un manque criard de personnels dans bon nombre de ces structures. Le supplément de la veille est compensé par le ‘’droit’’ de s’absenter de lendemain. C’est aberrant.
Vraiment ce ministre de la santé se moque éperdument des contribuables sénégalais qui voient leur argent aller à des gens qui ne le méritent pas du tout. C’est une énorme somme d’argent distribuée à la volée, quand on sait que des instructions auraient été données pour que tous les agents fonctionnaires de la santé, chacun selon son indice ou autre, soient listés pour bénéficier de cet argent immérité. Ce ministre est vraiment entrain de faire du n’importe quoi dans un secteur ou l’injustice n’a pas sa raison d’exister. Il faut que le paiement des heures supplémentaires soit destiné effectivement à ceux qui remplissent les conditions. C’est comme cela seulement qu’on pourra motiver les agents à remplir leur contrat vis-à-vis de leur employeur et fermer la porte aux agents tricheurs qui, dieu sait, sont légion dans ces structures de santé. Et que cet injustice par rapport aux agents non fonctionnaires cesse au plus vite. Dieu sait que dans certains centres de santé comme le centre de santé de Thiadiaye des filles sans diplômes ni formations, recrutées par népotisme parmi les femmes de ménage à Dakar, bombardées agents de santé aujourd’hui, vont en bénéficier au détriment d’autres plus méritants.
Satiour dieng
Mamy
En Décembre, 2011 (20:36 PM)Traumatisee
En Décembre, 2011 (01:25 AM)Participer à la Discussion