Erigée en commune depuis 2002, Niandane, zone agricole par excellence, est la seule collectivité où l’eau potable ne coule pas à flot. Conséquences : les populations sont victimes de diarrhées et d’autres pandémies, telle que la bilharziose.
(Correspondance) - C’est la mort dans l’âme que les populations de la commune de Niandane tentent de se battre en synergie pour venir à bout de leur souffrance. Cette localité, érigée en commune depuis 2002, ne cesse de faire face à un sérieux problème d’eau potable. Avec une population, estimée à plus de cinq mille habitants, Niandane est une zone à vocation agricole. Mais il reste que son poids démographique pèse peu sur la balance de la politique de désenclavement menée par les autorités nationales compétentes. ‘Cette commune, qui est sans eau, fait que les populations, depuis plusieurs décennies, n’ont d’autre recours que le marigot’, souligne le maire de la commune.
Ainsi, regrette l’édile de la ville, ‘nous n’avons jamais eu d’eau potable dans cette localité. Et nous sommes obligés d’aller vers le marigot pour nous ressourcer. La conséquence est que les nombreux habitants de ma commune sont au quotidien victimes de plusieurs pandémies’. Moi-même qui vous parle, poursuit Amadou Ly, je suis souvent victime de maux de ventre. Et si ce ne sont des diarrhées aiguës, souvent les populations sont confrontées à la bilharziose.’. (…)
Et comment les populations en sont arrivées à cette situation dans un Sénégal, où toutes les communes ont été modernisées. ‘l’Etat, explique Amadou Ly, avait auparavant fait des fonçages de puits forage, mais ce chantier a été réalisé dans une nappe phréatique très salée. Et c’est cette même eau salée que consommaient les populations faute de trouver mieux’. ‘Mais aujourd’hui, pour se débarrasser de cette eau salée, nous ne pouvons que nous contenter de l’eau des marigots’, avoue M. Sall habitant de Niandane et responsable d’une union agricole.
Le maire de Niandane de préconiser comme solution, la construction d’un château d’eau à l’intérieur de la commune. Même s’il reconnaît que malgré les correspondances adressées aux autorités, et récemment au ministre de l’Hydraulique, Adama Sall, les démarches des populations sont restées vaines.
Autre Conséquence de cet enclavement, Niandane, qui est le premier producteur de bananes dans toute la vallée du fleuve, a fini de faire les frais de ce manque de liquide précieux. Car, chaque année, les maraîchers ne cessent de faire la grise mine devant une production très faible et qui souvent n’arrive pas à trouver preneur. Selon le maire, faute d’écoulement de la production agricole et des moyens de conservation, la banane est bradée à vil prix. Aujourd’hui, souligne-t-on, en dehors de la banane importée de la Côte d’Ivoire, toute la banane, consommée au Sénégal, provient de cette localité. ‘D’où l’urgence de trouver à Niandane de l’eau pour pouvoir se nourrir’, souligne le maire de la ville.
1 Commentaires
Mon Avis
En Avril, 2014 (23:30 PM)Je me rappelle des bananiers, longeant la rivière, aux fruits delicieux gorges de soleil.
Je ne saurais tout dire. La terre de mes aieux. Tu es si paisible. Puissent-ils reposer en paix. J'irais a ta rencontre.
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