Les dernières tueries qui ont eu lieu dans la zone de Djibidione ne sont l’œuvre que de l’Armée, selon le leader autoproclamé du Mfdc. Mamadou Nkrumah Sané, depuis la France où il séjourne, a pondu un communiqué dans lequel il charge les militaires sénégalais à propos des deux derniers meurtres opérés dans cette partie du pays.
Mamadou Nkrumah Sané est très remonté contre l’Armée nationale à la suite des tueries opérées, ces derniers temps, au sud du pays et attribués à des éléments supposés appartenir au Mfdc. Dans un communiqué écrit, signé et daté d’hier 23 mai 2008 à Paris, dont une copie nous est parvenue, le secrétaire général autoproclamé du Mfdc accuse «l’Armée d’avoir procédé a l’exécution sommaire de deux personnes dont Bouya Badji, chef du village de Balabassène et Ousmane Diéré Diédhiou du village de Massara tous deux, conseillers ruraux de la même communauté rurale de Djibidione dans la journée du 20 mai». M. Sané, exilé à Paris, dira que les deux personnes assassinées sont toutes membres d’un Gie local appelé Afuds, qui est soutenu par une Ong espagnole, Cpas (Centre de promotion agricole et sociale).
Une exécution sommaire, un assassinat prémédité et des représailles ont été commis contre les populations civiles, poursuit le communiqué, comme a toujours procédé l’Armée, à la suite de chaque échec sur le terrain, contrée qu’elle a été par les combattants d’Atika.
Mieux, Nkrumah indique que l’Armée «nie cette exécution sommaire et parle de personnes tuées, comme des personnes se trouvant au mauvais endroit, au mauvais moment, par des balles perdues. Ce qui est un grossier mensonge».
Il précise que «Bouya Badji, chef de village de Balabassène et Ousmane Diéré Diédhiou, son adjoint au sein de la communauté rurale de Djibidione, étaient au travail dans leur Gie, quand, entendant les bruits, de canon de 11 h à midi, dans cette journée du 20 mai, dans le secteur de leur village, inquiets, ils se sont rendus en moto dans le village de Balabassène, dont Bouya Badji est le chef de village». «Quand ils entrent dans le village, ils sont arrêtés par les militaires qui ont procédé au contrôle d’identité en leur demandant leurs pièces. Une fois cette vérification terminée, les militaires leur ont demandé de se déshabiller et les ont exécutés de sang-froid, sur place», ajoute M. Sané. «Après cette exécution, les militaires ont donné l’ordre aux populations du village d’enterrer leur chef. Ce qui fut fait, dans l’après-midi, sous la surveillance des militaires. Donc, Ousmane Diéré Diédhiou a été enterré dans le village de Balabassène, au lieu de l’être dans son village de Massara», a conclu Nkrumah Sané.
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