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POSTES DE RESPONSABILITE DANS L’ENSEIGNEMENT : Difficile accès pour les femmes

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POSTES DE RESPONSABILITE DANS L’ENSEIGNEMENT : Difficile accès pour les femmes

La situation des femmes dans l’enseignement est loin d’être satisfaisante malgré les avancées constatées. Peu d’entre elles occupent des postes de responsabilité. C’est pourquoi l’Us/Paem a initié une étude diagnostic afin d’inverser la tendance. L’atelier de restitution de l’étude fait avant hier, en présence des femmes responsables du ministère.

L’étude menée dans la circonscription académique (Ia) de Fatick révèle une situation inquiétante aussi bien pour l’accès des femmes à la fonction enseignante qu’à leur accès à des postes de responsabilité. Car, malgré les diverses interventions depuis 2000 qui ont permis de gagner presque le pari de l’accès, le maintien et la performance des filles restent problématiques. A cet effet, les femmes, « majoritaires dans le préscolaire », occupent une « portion congrue » dans les autres ordres d’enseignement, indique la seule et unique inspectrice d’académie, Mme Absatou Diallo de Fatick. « Plus on monte dans le système, moins il y a des femmes. La meilleure preuve est qu’on a une seule inspectrice d’Académie. Dans l’enseignement moyen, elles ne représentent que 2 % des effectifs contre 23 % dans l’élémentaire. Dans le secondaire et le supérieur, c’est la catastrophe », souligne le directeur de l’Enseignement moyen secondaire général (Demsg), Mbaye Ndeb Alexandre Diop. Et d’ajouter : « ce diagnostic tend à inverser la tendance. La Demsg veut faciliter le dialogue entre les femmes pour qu’elles voient elles-mêmes comment trouver des solutions à proposer aux autorités ». Selon la responsable du Suivi-évaluation du Paem, Mme Gamou Mbodj, « 5 contraintes majeures » entravent l’accès des femmes à la fonction enseignante et « autant » pour l’accès aux postes de responsabilité. Il s’agit, pour l’accès à la fonction enseignante, du faible niveau académique entraînant une chute progressive du nombre de responsables femmes, les contraintes économiques (modicité des salaires, fonction peu valorisante), les pesanteurs socioculturelles et charges familiales, la méconnaissance de modèle de réussite et un environnement institutionnel et des infrastructures peu adéquates (à corréler avec l’insécurité et la violence en milieu scolaire). S’agissant de l’accès aux postes de responsabilité, Mme Mbodj constate que « malgré les acquis et la volonté politique affichée, les femmes ne postulent pas ». Et pourtant, fait-elle remarquer, « à diplôme égal, si un homme et une femme postulent, la priorité est accordée à la femme ». Car, tout simplement, de réels obstacles se dressent devant elles. Notamment, indique la responsable du suivi-évaluation du Paem, le faible niveau académique, le manque de leadership, de gestion démocratique, d’information et de communication (surtout pour le plan de carrière), les pesanteurs socioculturelles. S’y greffe le poids de la ménopause qui nécessite des soins réguliers. C’est dire, signale l’Ia, que les obstacles sont « nombreux » et qu’ils sont liés à la « nature de la femme, l’environnement scolaire, les mentalités des populations (surtout en zones rurales) et le niveau académique ».

Solutions

Au regard de cette situation critique, Mme Gamou Mbodj propose le renforcement du plaidoyer et de la sensibilisation, l’intégration du critère genre, l’instauration d’un système de motivation dans la pérennité (voyages d’études). Egalement le renforcement des capacités, la meilleure implication des femmes dans la vie de l’école, une discrimination positive par quota, une meilleure prise en compte de la question de la promotion de la femme enseignante par les syndicats et la reconnaissance du statut de l’enseignante par la communauté (élèves, parents, autorités, etc.). En d’autres termes, il faut des « moyens incitatifs », dit l’Ia de Fatick, Mme Absatou Diallo, qui interpelle les autorités académiques et locales pour tenir compte de toutes ces contraintes pour donner des postes de responsabilité, former les femmes pour qu’elles soient tentées de rester dans la fonction (faciliter le logement, mener un plaidoyer auprès des populations pour une acceptation et parer aux agressions verbales) qui sont « un réel motif de découragement ».



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