C’est par un arrêt simple du travail et un sit-in largement suivi que les travailleurs de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) ont tenu à manifester hier, jeudi 02 août, leur courroux à la Direction générale de leur établissement. Les principaux motifs de ce mouvement d’humeur sont liés au retard enregistré dans le paiement des salaires du mois de juillet et à la menace de baisse sensible qui planerait sur les rémunérations des agents de l’institution.
L’Ipres serait-elle un creuset immuable de remous et de tensions entre retraités, travailleurs et Direction générale ? Le préjugé défavorable semble en tout cas se vérifier pour une énième fois encore avec le mouvement de débrayage du personnel qu’a connu hier, jeudi 02 août, l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal. Très remontés contre la Direction générale, les travailleurs réunis sous la houlette du syndicat-maison dirigé par Cheikh Guèye ont boudé leurs bureaux tôt, le matin, pour se réunir en bloc aux abords de l’établissement. Et c’était parti pour un sit-in largement suivi puisqu’il semblait fédérer toutes les sensibilités d’agents et de travailleurs déterminés à rentrer vaille que vaille dans leurs droits et à recevoir leur salaire du mois écoulé. Le personnel de la grande institution de prévoyance retraite qui capitaliserait, selon certaines sources, près de 90 milliards de Fcfa de ressources de diverses natures, protestait par là contre le retard largement préjudiciable relevé dans le versement du salaire du mois de juillet. Au 02 août ainsi, les agents de l’Ipres peinaient à recevoir leurs rémunérations. Toute chose que le syndicat des travailleurs de la boîte, sous la houlette du secrétaire général Cheikh Guèye, a dénoncé avec dépit tout en indexant la Direction générale de l’institution, coupable aux yeux des agents de manque d’empressement dans la signature des ordres de décaissement des salaires.
Menace de baisse dans la grille salariale
Les travailleurs de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal ont tenu également à protester vivement contre toute mesure administrative de baisse de leurs salaires sous prétexte que ces derniers seraient trop élevés. Mettant en garde la Direction générale de la boîte contre toute initiative « malencontreuse » de diminution de leurs salaires, lesquels représentent des acquis sociaux de haute lutte de leur mouvement syndical, les compagnons de Cheikh Guèye se sont dits prêts à user de tous les moyens légaux et réglementaires mis à leur disposition pour défendre leur corporation. Aussi ont-ils averti que si des mesures fermes n’étaient pas prises dès aujourd’hui, vendredi 03 août, pour débuter le paiement des salaires du mois de juillet, des actions d’envergure seraient amorcées par le syndicat des travailleurs de l’Ipres. Comme on le constate ainsi, le feu continue de couver dans l’institution de prévoyance dirigée par Alassane Robert Diallo. Un directeur général dont la nomination avait été vivement sollicitée à l’époque par le syndicat des travailleurs de l’Ipres comme gage d’une instauration durable de la stabilité au sein de la boîte. Malheureusement, la spirale de tensions et de mouvements d’humeur qui secoue l’Institution depuis belle lurette semble ne jamais finir.
Après la période des limogeages récurrents et des nominations controversées de Directeurs généraux, voilà que le personnel prend à son tour le relais pour mettre en exergue des besoins allant de soi dans une société raisonnablement constituée, à savoir le paiement à temps utile des salaires et le refus de toute baisse dans la grille salariale des travailleurs. Les autorités de l’Ipres que nous avons essayé de joindre au téléphone pour recueillir leur version des faits ont préféré jouer aux abonnés absents.
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