Six étudiants de l'Ecole supérieure de commerce (Escom) ont attrait hier à la barre du tribunal le directeur des études de leur école, Jean Martin Basse, qui aurait encaissé leurs frais d'inscription. Le seul plaignant présent pour défendre ses intérêts a été l'étudiant Abdoulaye Sow qui lui aurait remis, d’après ses dires, un million représentant ses frais d'inscription en session de juillet (il avait raté l'examen universitaire du mois de juin) et les montants de pré-inscription pour l'université de Grenoble en France. Les cinq autres plaignants sont les étudiants Khadim Fall qui aurait perdu 50 000 F dans l’opération, Khady Lô (un million de francs), Lily Stéphanie (200 000 F représentant les frais d'organisation de sa soutenance), Augustine B. (30 000 F) et la dame Fatou Fall. C'est l'étudiant Abdoulaye Sow qui a été l'instigateur de la plainte. L'enquête a été diligentée par les éléments du commissariat de police de Dieuppeul.
Le juge pénal fera remarquer au prévenu Jean Martin Basse que la réception des sommes d'argent au sein de l'établissement universitaire ne fait pas partie de ses fonctions. Et qu’il n'est pas habilité à encaisser des montants numéraires. Le prévenu a reconnu avoir empoché toute cette somme d'argent, mais soutient l’avoir reversée à la comptabilité. Allégation dont il n'a pas été en mesure d'apporter la moindre preuve.
Le prévenu est également poursuivi pour faux et usage de faux en documents administratifs, ayant trait à de fausses attestations qu'il délivrait à des étudiants de l'école. Cet acte délictuel aurait été commis avec la complicité du nommé Ousmane Seck, directeur de l'agence de voyage Mc2r. Celui-ci aurait confectionné les fausses attestations de pré-inscription qui ont été remises au plaignant Abdoulaye Sow. La partie civile évoque ainsi l'inexactitude des mentions, l'absence de cachet et les signatures différentes portées sur les documents. Toutes choses qui lui font réclamer 10 millions à verser à l’étudiant Abdoulaye Sow, plaignant dans cette affaire de faux et usage de faux en documents administratifs.
Selon Me Abdou Rahmane Sow ‘Lénine’, le montant encaissé par le directeur des études, Jean Martin Basse a été coupé de son salaire et reversé à la comptabilité de l'école. Son confrère du barreau Me Baba Diop a axé sa plaidoirie sur la défense du sieur Ousmane Seck, poursuivi pour complicité de faux et usage de faux. Pour défaut d'éléments de complicité, l'avocat estime que la plainte doit se limiter au directeur des études de l'Escom. ‘Il est clairement établi dans les règlements de l'agence de voyage Mc2r que les honoraires et frais de traitement de dossier ne sont pas remboursables. Et que l'agence ne peut pas garantir l'obtention de visa. Sa compétence se limite à l'inscription à une université ou école française’, a laissé entendre Me Diop. Avant de demander au tribunal la relaxe pure et simple d’Ousmane Seck, de débouter la partie civile de sa demande de dommages et d'intérêts. Le tribunal rendra sa décision le mardi 15 septembre 2009.
DETOURNEMENT DES 110 MILLIONS DU CREDIT MUTUEL : Marième Diakhaté s'en sort sans condamnation
La dame Marième Diakhaté a été reconnue coupable du détournement des 110 millions du Crédit mutuel sénégalais. Le verdict est tombé hier et elle devra s'acquitter d'une amende de 115 millions de francs Cfa à verser au Crédit mutuel. La défense qui avait soulevé l'exception d'irrecevabilité de la plainte, a été déboutée de cette demande jugée mal fondée par le tribunal pénal. L'action publique a donc été déclarée recevable en la forme.
Pour rappel, la dame Marième Diakhaté ‘Mme Ndiaye’, directrice de l'agence de voyage ‘Dieu merci’, s'était engagée à convoyer en pèlerinage à La Mecque 137 pèlerins, et elle avait bénéficié d'un prêt de 110 millions 815 mille francs, du Crédit mutuel sénégalais. Au dernier moment, 37 pèlerins désistent et la dame Mme Ndiaye les fait remplacer par d’autres qui n'ont pas procédé au recouvrement de leur dette.
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