Les populations de Keur Massar ont frôlé la catastrophe hier. Suite à un manque de communication, des gendarmes et des policiers ont failli se tirer dessus. À l’origine de cette brouille, le contrôle du croisement Keur Massar, un axe très fréquenté par les véhicules.
Que cache le contrôle du croisement de Keur Massar ? Est-ce un axe stratégique ou juteux ? Autant de questions que les populations riveraines de ce croisement se sont posées hier lorsqu’elles ont vu des gendarmes armés faire face à des policiers. Une scène inhabituelle au point que les populations ont eu peur, très peur même, hier. Un témoin raconte que c’est aux environs de 17 heures que sept gendarmes, décidés à bouter les policiers hors de cet axe, ont fait face aux limiers. Et il suffisait de peu pour que les coups partent. Car les deux camps sont restés figés sur leur position. Les gendarmes n’ont pas beaucoup apprécié la présence des policiers au niveau du croisement Keur Massar, très fréquenté par les voitures. Ils ont demandé aux policiers de plier bagages, ce que ces derniers ont refusé, arguant qu’ils se trouvent dans leur secteur. Il s’en est suivi des chamailleries, des échanges de propos aigres-doux et même des bousculades. Fort heureusement pour les deux camps, le calme et revenu, et les gendarmes comme les policiers se sont retirés, suite à l’intervention de leurs supérieurs, confie un témoin des faits.
Du côté de la Police, un élément s’exprimant sous le couvert de l’anonymat raconte que les choses se sont passées très vite. Après l’ouverture officielle du poste de police de Jaxaay, hier, le commissaire a déployé ses hommes dans tout le secteur pour commencer le travail de maillage de leur domaine de compétence, y compris le croisement Keur Massar. Mais les deux éléments envoyés sur place ont été surpris de voir débarquer un gendarme, suivis quelques minutes plus tard de plusieurs de ses collègues pour leur demander de quitter les lieux. Ils ont tout simplement refusé, se référant à un ordre de leur supérieur de camper sur les lieux. Le climat était très tendu et la tension assez vive. Les gendarmes ont même demandé à des conducteurs de véhicule, arrêtés par les policiers, de poursuivre leur chemin. Fort heureusement, les policiers se sont finalement retirés. Mais le commissariat Oumar Abou Sarr, que nous avons joint tard dans la soirée, nous a soutenu qu’il n’y a rien eu de grave.
Joint au téléphone, le chargé de la communication de la gendarmerie nous a fait savoir qu’il était souffrant. Il nous a renvoyé au capitaine Dia, qui nous a tout simplement demandé de contacter directement la gendarmerie de Keur Massar. A l’absence du commandant de brigade, un agent nous a expliqué qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat. Il raconte qu’ils ont été informés, en début d’après-midi, qu’il y avait deux policiers en faction sur le croisement Keur Massar. C’est alors que le commandant a envoyé un élément pour vérification. Par la suite, le commandant de brigade, en compagnie de son adjoint et de deux autres éléments, s'est rendu sur les lieux pour régler la question. Car l’endroit est situé dans leur zone de compétence. Et n’étant pas informé de la prise de fonction de ces policiers, ils ont pensé avoir affaire à des imposteurs. Toutefois, quand ils ont compris la situation, les pandores assurent s’être retirés sans faire de bruits. Non sans confirmer que la tension était très vive.
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