Pour nombre de manifestants, cette mesure, prise depuis l'avènement de l'alternance, commence à être ‘contraignante’ et elle constitue à la limite un frein pour l’essor de l’économie du pays. ‘Le Modou Modou, loin de voir cette voiture comme un luxe ou un simple moyen de se déplacer, il perçoit ce bien plutôt comme une source de revenus, surtout en cette période de crise. Une situation qui a fini de paralyser complètement l'économie des pays européens. Car une fois de retour au bercail, l’émigré revend la voiture acquise. Et dans la plupart des cas, cette opération lui permet de régler ses problèmes familiaux le temps de son séjour’, confie cet expatrié interpellé dans la foule.
Aujourd’hui, ces émigrés veulent ‘purement et simplement la levée de cette mesure’ ou à défaut qu'elle soit révisée et fixée à 10 ans pour les véhicules particuliers et à 15 ans pour les bus et autres fourgonnettes. Pour le porte-parole des émigrés, Mbaye Sow, ‘il est très difficile de trouver une voiture de moins de cinq ans’. ‘Et ce qu’on ne remarque pas, ajoute notre interlocuteur, c’est que même une voiture de moins de cinq ans en Europe est une voiture neuve’. Ainsi, poursuit-il, ‘nous interpellons le chef de l'Etat sur cette question et qu’il comprenne que les Modou Modou ont aussi des difficultés. A notre avis, il est temps qu'on abroge cette loi…’.
Loin de considérer cette demande comme une menace, ces émigrés, estimés à environ trois millions de compatriotes établis de par le monde, croient savoir que le chef de l'Etat accordera une attention particulière à leur requête. ‘Nous sommes trois millions à travers l'Europe et il est aussi important de comprendre que les Modou Modou, surtout ceux d'Europe, constituent un bloc soudé’, fait remarquer le porte-parole. Le maire de la commune, Iba Guèye, après avoir reçu les manifestants, s’est engagé à transmettre au chef de l'Etat cette doléance. Et le maire pense que ‘Me Abdoulaye Wade donnera une suite favorable à cette requête’.
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