Parmi les plus grands péchés du monde, il y a l’adultère. Et pour ne pas emprunter le mauvais chemin, le guide de la communauté chi’ite, Mozdahir M. Chérif Mohamed Ali Aïdara, et le professeur Ali Badiane donnent leurs points de vue. Selon eux, Dieu nous a donné le bon chemin. Il s’agit du mariage temporaire qui est une arme efficace dans la lutte contre les Ist. Pour M. Badiane, «cette pratique est, d’ailleurs, plus efficace que les préservatifs».
Les chi’ites ont fait de ce mariage de «jouissance» un fondement parmi les fondements de la religion. Ils se réfèrent à ces versets : «il est illicite pour vous d'avoir des rapports sexuels avec des femmes mariées, exception faite des captives. Voilà ce que Dieu vous prescrit. Hormis les cas énumérés, il est licite pour vous de rechercher des épouses, en y employant vos biens, en hommes désirant se marier honnêtement, non en débauchés. À celles dont vous tirez jouissance remettez le don qui leur est obligatoirement dû. Il n'y a aucun inconvénient à ce que vous vous fassiez des concessions mutuelles après détermination de la dot obligatoire. Dieu est, en vérité, omniscient et sage. «Dieu veut ainsi vous faciliter les choses, car il sait que l'homme est faible par nature» (sourate Les femmes, 4, 28). En effet, explique l’écrivain Chérif Mohamed Ali Aïdara : «Dieu le Tout-puissant permet aux hommes de façon claire et nette, à travers les versets ci-dessus, de conclure un contrat de mariage à durée limitée avec des femmes consentantes et selon les conditions de compensation fixées de commun accord par les deux parties contractantes. Ce qui est plus simplement connu sous le nom de mariage temporaire ou encore en arabe ‘mut'a tun nîssa’.» Selon lui, Dieu qui connaît la faiblesse de ses créatures leur a précisé dans un premier temps les femmes qu'ils ne sont jamais autorisés à épouser dans les versets 22 et 23 de la sourate IV (Les femmes). Pour le guide, il s’agit d’un médicament : «ce sont les gens qui en ont besoin qui prennent les médicaments.»
Les conditions sine qua non d'accomplissement d'une telle pratique
Il est dès lors opportun de rappeler les conditions sin qua non d'accomplissement d'une telle pratique. Au fait, les femmes qui contractent ce type de mariage doivent être libres de tout engagement et notamment de toute promesse de mariage. Ainsi, la femme doit être majeure. S’agissant de la femme mineure, il faut non seulement son accord mais obligatoirement celui de ses parents ou de quelqu’un qui a un pouvoir de décision sur elle. Un musulman peut contracter le mariage temporaire avec une non musulmane, mais à condition qu’elle soit une croyante d’une des religions révélées (juive et chrétienne). L'homme exprime à la femme son désir de contracter avec elle ce type de mariage. Si la femme consent, elle donne son accord et fixe la dot ou le salaire, pour reprendre les termes coraniques. Les deux parties conviennent de la durée du mariage et la femme s'exprime en ces termes : «J'accepte de toi, devant Dieu, cette dot pour un mariage temporaire de (...jours, mois, semaines, heures à compter de ... Elle précise la date)». Si le mari décède avant le terme du mariage, la femme a l'obligation d'observer la période de veuvage qui est de quatre mois et dix jours. Il est ainsi prouvé que le Prophète a autorisé le mariage temporaire en tant qu'allégement accordé par Dieu à ses créatures humaines qu'il sait faibles par nature. Et même que cette pratique a survécu au règne du Premier Calife Abû Bakr. Or un hadith très célèbre et véridique dit : «Ce que le prophète a déclaré licite ou illicite reste valable jusqu'au jour du jugement dernier», selon les chi’ites
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