Mercredi 24 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

Précocité des rapports et trouble de la sexualité : Relations sexuelles inaugurales forcées chez plus de 15% des adolescentes !

Single Post
Précocité des rapports et trouble de la sexualité : Relations sexuelles inaugurales forcées chez plus de 15% des adolescentes !

La notion de sexualité désigne un ensemble de phénomènes qui englobe non seulement la sexualité génitale mais également toutes les émotions complexes qui s’y rattachent. Durant l’adolescent, les enjeux psychologiques liés à la sexualité gravite essentiellement autour de la constitution de l’identité sexuée et des réaménagements de la relation aux parents et aux pairs. Notons en outre que les relations sexuelles concernent environ 50% des adolescents âgés de 15 à 18 ans des deux sexes.

Quelques statistiques !

Contrairement à ce que l’on pourrait croire du fait de la plus grande précocité de la puberté, l’âge du premier rapport sexuel, en moyenne 17 ans, ne s’est pas abaissé depuis vingt ans. A 18 ans, la grande majorité des adolescents aurait eu au moins un rapport sexuel. Certains facteurs seraient associés à la précocité des rapports sexuels : être fumeur, être désinséré sur le plan scolaire ou professionnel.

      En 1997, dans son rapport intitulé « L’entrée dans la sexualité », H Lagrange relève que plus de 15% des filles et 2% des garçons de 15 à 18 ans font état de relations sexuelles inaugurales forcées. L’âge moyen chez les filles serait 15/16 ans et l’agresseur serait un membre de l’entourage dans 85% des cas. C’est auteur souligne l’importance du flirt, prenant valeur de rite initiatique. Le laps de temps entre les premiers baisers et le premier rapport sexuel serait de l’ordre de trois ou quatre ans, et cela malgré une meilleure connaissance de la sexualité. L’engagement affectif dans l’acte sexuel prévaudrait chez les filles, alors que la sexualité serait plutôt opératoire chez le garçon.

Du point de vue psychologique

       Avec le temps, la curiosité sexuelle de type infantile fait place à l’apparition de fantasmes sexuels de plus en plus élaborés. Au cours de la puberté, sous l’effet de l’imprégnation hormonale sexuelle, les transformations physiologiques et corporelles de l’adolescent s’associent à l’apparition des premiers émois sexuels. Avec l’avènement de la puberté, l’adolescent se trouve en proie à une excitation diffuse sur le plan physique et psychique ; toutes ses pensées deviennent empreintes de sexualité.

       Cette excitation se révèle parfois angoissante ; la question la plus prégnante de l’adolescent étant de savoir s’il (ou elle) est normal(e). L’intérêt apparent pour la sexualité est maximal dans la prime adolescence alors qu’avec l’accession à la maturité sexuelle, source de malaise, il devient moins facile de parler de sexualité avec l’adolescent. Ainsi, un climat de confiance s’avère indispensable pour que l’adolescent puisse aborder cette question avec les adultes. 

        Pour les psychanalystes, l’enfant présente des fantasmes de bisexualité ; il se sent tout-puissant sur la question de son appartenance sexuelle (il s’auto suffit), alors que, paradoxalement, il est impuissant sur le plan de la sexualité agie. L’identité sexuelle et le choix d’objet sexuel sont le fruit de plusieurs processus psychologiques, notamment le renoncement à la bisexualité infantile. Ce qui revient à dire que l’adolescent doit accepter la complémentarité des sexes et le manque. En effet, il doit faire le deuil de la toute-puissance infantile et passer de l’auto-érotisme à l’hétérosexualité.

         D’autre part, les psychanalystes considèrent que lors de la période de l’adolescence, en raison de l’avènement de la génitalité, les adolescents sont sous l’emprise de fantasmes incestueux et parricidaires ; tout rapprochement avec les parents peut être vécu comme menaçant par l’adolescent, car trop excitant sur le plan pulsionnel. Le futur adulte doit renoncer à l’amour oedipien infantile éprouvé envers ses parents ; le détachement vis-à-vis de ceux-ci est nécessaire afin qu’il puisse établir une relation amoureuse envers une autre personne.

         Quelquefois, l’adolescent n’arrive pas à se détacher de ses parents. Dans ce contexte, il peut devenir envers ses derniers. En effet, l’agressivité, en permettant une certaine séparation, représente un moyen de mise à distance de la source d’excitation pulsionnelle angoissante.

          La construction de l’identité sexuée s’effectue sous l’influence de la puberté. La sexualisation du corps de l’adolescent vient le conforter ou le déranger par rapport à l’identité qu’il se construisait progressivement depuis la petite enfance. En effet, l’identité sexuée vient interroger le narcissisme (image de soi) infantile.

          L’enfant devenu adolescent se trouve dans l’obligation d’effectuer un choix sexuel. Dans l’immense majorité des cas, les adolescents ont une attirance sexuelle déterminée envers l’autre sexe.

    Serigne Samba Ndiaye : Phytothérapeute : web : www.sambamara.com



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email