Suite à la recrudescence des accidents à Ouakam, sur la corniche et dans les environs immédiats des Mamelles, les Ouakamois organisent des sacrifices, ce matin, pour calmer les génies. Un rituel qui a été possible grâce à la contribution du chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade, qui a offert la somme de deux millions francs aux Ouakamois.
Le Monument de la Renaissance africaine sera inauguré le 3 avril prochain. Pour la préparation mystique de cet événement auquel les autorités étatiques veulent donner un cachet international, et dans le souci de calmer les génies qui, selon certains riverains du rond-point Mamelles, seraient la cause de la recrudescence des accidents notés ces derniers jours à Ouakam, le président de la République a offert deux millions de francs aux Ouakamois. Une somme, destinée à l'organisation de sacrifices rituels, communément appelé «tuuru».
«On va verser du sang», indique le Jaraaf
Il faut dire que ce geste a été bien salué par les Ouakamois et principalement par le Jaraaf Youssou Ndoye, qui a précisé que le but de ces sacrifices est de préserver la paix sociale de Ouakam et du pays en général. Refusant catégoriquement de s'épancher sur la teneur des sacrifices, qui seront faits ce matin, le Jaraaf de Ouakam s'est limité à dire : «Ça, c'est top-secret. On ne peut pas tout étaler sur la place publique, mais retenez qu'on va verser du sang».
Revenant sur la pertinence de ces sacrifices, Youssou Ndoye qui, lors d'une interview qu'il nous avait accordée, avait soutenu que des sacrifices avaient été faits, mais qu'il restait des choses à faire, n'a pas manqué de dire que c'était plus rassurant d'organiser de nouveaux sacrifices rituels. Une occasion qui sera certainement saisie par les Ouakamois pour faire des sacrifices au niveau du monument de Wade.
Pour rappel, lors de son interview, le Jaraaf qui s'insurgeait contre le fait que personne n'ait pris en compte le côté mystique avant l'édification de cette œuvre culturelle, avait révélé qu'«aucun sacrifice n'a été fait spécifiquement pour le Monument de la Renaissance africaine».
Il faut également préciser que la cérémonie de ce matin est comme une suite des derniers sacrifices organisés, il y a de cela quatre mois. En effet, lors de ces sacrifices qui étaient prévus sur la plage de Ouakam et dans les environs immédiats du Monument de la Renaissance, un imprévu s'est produit durant la cérémonie, donnant ainsi un goût d'inachevé aux rituels, qui, selon le Jaraaf Ndoye sont «dans l'intérêt de tous».
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