En effet, les mareyeurs se sont rencontrés, ce week-end à Joal pour fustiger le système de pèse-essieu qu'ils considèrent comme une arnaque. Pis, ils ruminent leur colère contre l'État qui ne leur offre aucun moyen d'accompagnement.
Pape Ibrahima Diaw, président Union Nationale des Mareyeurs du Sénégal indique : ''Nous dénonçons les tracasseries et les vols lors des pesages. Nous ne pouvons plus concevoir que nos marchandises soient volées lors du pesage. Un camion ne doit pas passer sur le pont bascule. Durant un an, nous combattons cela. En signant les contrats avec les pays de l'Uemoa, l'État avait l'obligation de penser à nous''.
Il ajoute : ''Ils doivent nous laisser faire notre travail à notre guise. Il était prévu que les camions qui ne font pas plus de 22 tonnes ne doivent pas passer sur le pont bascule. Alors que nous, nos camions ne font que 15 tonnes. Au moment de passer sur le pont bascule, on nous soumet à des tracasseries de toutes sortes. Nous avons un produit périssable et le temps que nous mettons sur la route peut gâter nos produits''.
En effet, il déplore le fait qu'un camion pesé à Diaminiadio peut payer un montant donné, et arrivé à un autre poste, il paie plus alors qu’il a gardé le même tonnage.
''Nous rencontrons beaucoup de tracas et l'Etat ne fait rien pour régler nos problèmes. Nous n'avons aucun moyen d'accompagnement de l'État qui ne cesse de nous mettre des bâtons dans les roues'', peste Mamadou Sow, président délégué des travailleurs du marché au poisson, membre de l'Union.
Ainsi, tous les mareyeurs du Sénégal vont bloquer leurs activités sur toute l'étendue du territoire, d'ici le 15 janvier 2020.
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