Le collectif des établissements d’enseignement supérieur professionnel (Cesp), a organisé ce Samedi 24 juin, la 1ère édition de la Journée de l’excellence. C’était sous la présidence de Moustapha Sourang, ministre de l’Education et en présence du représentant de la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (Cnes).
Les 5 meilleurs étudiants des 25 établissements de formation professionnelle que compte le Cesp, se sont donnés rendez-vous ce Samedi passé au théâtre national Daniel Sorano. Une occasion pour les autorités chargées de la formation professionnelle de leur décerner des primes en misant davantage sur la qualité. Le thème de cette année est « la formation professionnelle comme facteur de développement ». A travers leurs allocutions, les intervenants sont revenus sur la situation de l’enseignement professionnel au Sénégal, des difficultés du secteur aux recommandations . Chacun a essayé de montrer comment la formation professionnelle peut contribuer au développement d’une nation. D’après Pape N’Dour, l’exposant du jour « Des pays comme les Usa, le Japon , la France , le Canada, qui aujourd’hui constituent les modèles de puissances économiques, ont bâti leurs prospérités à partir d’un système éducatif performant dont le socle de propulsion a été sans aucun doute la formation professionnelle et technique » Les intervenants ont tous insisté sur l’importance des ressources humaines comme moteur de développement .
Selon Abdou Samb, Président du collectif « un des objectifs principaux que le collectif s’est assigné depuis sa création est d’une part être le tampon entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques pour une meilleure définition des besoins et d’autre part fournir des compétences et des qualifications adéquates afin de participer au développement du continent ». Le Cesp a fait part au ministre de l’éducation de ses principales ambitions : la délocalisation des examens d’état dans les institutions privés, l’octroi de bourses et aides scolaires aux étudiants, la convention nationale Etat-employeurs privés pour la promotion de l’emploi des jeunes , la mise en place du conseil consultatif de l’enseignement privé comme cadre de concertation . Cependant, des difficultés subsistent dans le secteur. Elles sont de nature pédagogique : harmonisation et standardisation des diplômes ; institutionnel : décret de reconnaissance des Eps ; social : accès aux services du Coud, augmentation des quotas des boursiers qui tourne à 4% alors que la formation professionnelle constitue 30% des effectifs de l’enseignement supérieur. Les difficultés recensées s’avèrent aussi d’ordre financier car, selon les acteurs, la fiscalité est mal adaptée à leur réalité, d’autant qu’ils évoluent sur 9 mois et sont taxés sur 12 . Ils veulent aussi une exonération fiscale de la part de l’Etat à défaut de subventions, une mise en place d’une ligne de crédit ou de garantie pour aider les acteurs à investir davantage . Le ministre a demandé au Cesp de rester dans la qualité car le secteur est très sensible . Il les a rassurés aussi « de la disponibilité de l’Etat à les accompagner dans leur mission de quête de l’excellence »
Durant cette journée, les élèves des différents établissements concernés et certains parents d’élèves sont venus nombreux pour féliciter les récipiendaires pendant ces grands moments de témoignages de la qualité de l’enseignement supérieur professionnel. D’après certains participants interrogés « la 1ère édition de la journée de l’excellence a été très réussie »
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