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PREPARATIFS DE LA FETE DE KORITE AU MARCHE HLM : Des clients qui cherchent la queue du diable…

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PREPARATIFS DE LA FETE DE KORITE AU MARCHE HLM : Des clients qui cherchent la queue du diable…

A quelques jours de la fête de Korité, le marché des Hlm refuse du monde. Pourtant, les commerçants et les marchands se plaignent de ne pas faire, pour l’heure, de bonnes affaires. Les clients se font désirer parce qu’étant confrontés, par les temps qui courent, à des problèmes d’argent. La fête coïncide avec la rentrée des classes, sans compter le paiement des factures de loyer, d’eau et d’électricité. Malgré tout, des Sénégalais sont en train de remuer ciel et terre, quitte à s’endetter, pour faire plaisir à la famille et aux proches. Ils cherchent désespérément la queue du diable…

Il est 11 heures. Une atmosphère de fête se fait déjà sentir au marché H L M de Dakar. Des clients, le visage aux traits tirés, certainement le jeûne est passé par-là, jouent des coudes pour se frayer un passage dans cette marrée humaine qui a envahi le marché Hlm. Des décibels qui s’échappent des baffles ou des haut-parleurs et les cris des marchands invitant les clients à venir acheter leurs articles, en rajoutent à la pollution sonore. Des tubes de Titi, Pape Diouf ou Abdou Guité Seck font fureur.

Le marché Hlm offre des articles divers que variés qui vont des tissus, aux ustensiles de cuisine, en passant par autres accessoires.

Partout fusent des cris des marchands pour faire la cours aux clients. Vieux Niang, perruque sur la tête, une robe cousue à l’aide d’un tissu couvert de perles (tissu baptisé par les femmes « perlage », esquisse des pas de danse, pour mieux attirer l’attention des clients.

Certains d’entre eux tombent dans le piège de cette opération de marketing. Un tour à son étage, nous a permis de discuter avec lui, histoire de savoir si les affaires marchent pour ce vendeur qui s’est glissé dans la peau d’une femme. « Je rends grâce à Dieu. Je m’en sors, il faut dire que les choses ne sont pas faciles pour les pères et mères de famille qui, en ces temps qui courent, tirent, pour les plus chanceux, le diable par la queue. Je vends des tissus de broderie que les commerçants appellent « Perlage ». Peut-être que les choses vont changer chemin faisant que nous nous approchons de la Korité », confie-t-il. Tout le contraire pour Mor Fall, vendeur de chaussures : « Les choses vont mal. Je reste toute une journée sans vendre une paire de chaussures. Pourtant, ma marchandise n’est pas chère. Le prix le plus élevé ici chez moi est 3000 F Cfa »

A quelques mètres, mère « pobar » (poivre, en wolof), cure-dents dans la bouche, attend, stoïque, des clients qui tardent à se présenter : « je suis une vendeuse très connue au H L M,je vends tout genre de tissus. Comme vous le voyez, nous sommes nombreux dans ce stand, nous travaillons ensemble. Les choses commencent à marcher. Nous avons beaucoup de clients, parce que nous vendons qualité et moins cher »

Entouré de machines, le tailleur Bada Diaw se concentre sur son travail pour livrer à temps les commandes des clients : « Je suis une personne qui tient à sa parole et pour cela je dois me mettre au travail avant qu’il ne soit trop tard. » Main droite sur la table où sont étalés des tissus, la sueur au front ,le regard errant, avec un air essoufflé, Ndeye Awa Ndiaye , une cliente rencontrée sur les lieux, se confie : « la marchandise n’est pas chère seulement il n’y a pas d’argent. Les parents sont fatigués. Nous voulons satisfaire nos enfants, mais il y a manque d’argent, en plus l’ouverture des classes pointe à l’horizon, sans compter les factures d’eau, d’électricité et de loyer » ajoute-t- elle.

Ndeye Arame, une cliente habillée en jeans, taille basse, body « jumback-out » déambule devant les stands pour faire ses achats « Les articles sont chers, en plus il n’y a rien de nouveau comparé aux autres jours. Les chaussures les moins chères coûtent 5000f », dit-elle. Les clients souffrent et ce n’est pas Mor Ndiaye, marchand ambulant. Le corps couvert d’habits, il circule le long des stands et étales. « Nous sommes fatigués. Non seulement nous n’avons pas de place fixe, mais nous fournissons beaucoup d’efforts physiques sans vendre. Les clients se contentent de marchander pour ensuite tourner le dos sans rien acheter. C’est dur. », confie-t-il, le visage triste.



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