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PRISE EN CHARGE DEFECTUEUSE, PATIENTS LAISSES A EUX-MEMES, RETENTION DE CORPS, ENDETTEMENT CHRONIQUE…: QUAND LES HOPITAUX BOUFFENT LES MALADES

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PRISE EN CHARGE DEFECTUEUSE, PATIENTS LAISSES A EUX-MEMES, RETENTION DE CORPS, ENDETTEMENT CHRONIQUE…: QUAND LES HOPITAUX BOUFFENT LES MALADES
Des projets à la pelle. Des directions à n’en plus finir. Des séminaires organisés à coups de millions pour «dégager des stratégies de lutte contre la pauvreté» et «d’assistance aux personnes démunies». Une Direction de l’action sociale censée venir en aide à ces personnes démunies et qui n’existe que de nom. Rien que des vœux pieux. Pendant ce temps, les populations, elles, continuent à souffrir le martyre. Si elles ne meurent pas dans les hôpitaux, elles s’endettent chroniquement. Uniquement pour se faire soigner. La facture, elles la paient par tous les moyens. Rétention de cadavres ou de pièces d’identification, tout y passe pour les obliger à casquer. L’Etat, leur dernier recours, ne se donne pas les moyens pour les assister comme il se doit. Enquête sur un phénomène si douloureux que nous avons été obligés d’utiliser des initiales pour entourer les victimes du voile de la pudeur.

«Collecter et exploiter toutes les informations nécessaires à l’étude et à la réduction des problèmes sociaux.» «Organiser et coordonner les actions d’assistance rapide aux populations victimes de calamités naturelles.» «Promouvoir l’insertion socio-sanitaire des groupes vulnérables.» Voilà quelques-unes des missions assignées à la Direction de l’action sociale, déclinées dans un dépliant qui trône fièrement dans la salle de réunion de cette direction. Une direction logée sur l’avenue Bourguiba, à un jet de pierre du siège de la Panapress.
Cette entité du ministère des Affaires sociales et des Relations avec les institutions est censée être le cordon ombilical qui relie les populations au gouvernement, en matière de prise en charge des personnes démunies. Pour mener à bien sa mission, la Direction de l’action sociale est scindée en quatre divisions : division de la promotion sociale des personnes handicapées ; division de la prophylaxie sociale ; division des secours ; division des centres d’étude non conventionnelle.

Assises nationales sur l’action sociale
Dans l’optique de mieux prendre en charge les questions sociales, l’Etat du Sénégal a organisé, en 2009 à Saly, des assises nationales sur l’action sociale.  Les tenants du pouvoir avaient noté que «les problèmes sociaux ont pris une ampleur au Sénégal. La pauvreté ainsi que les fléaux sociaux augmentent de jour en jour. Sur une population estimée à 11 millions d’habitants, 57 % vivent en deçà du seuil de la pauvreté. 70 % des ménages pauvres sont localisés en milieu rural, alors que 44 % le sont en milieu urbain».
Face à cette situation, le ministère de la Famille avait annoncé la mise en place d’un dispositif de réponses à la demande sociale avec l’élaboration d’un Cadre de dépenses sectorielles à moyen terme (Cdsmt) qui dégage les priorités du ministère en matière de réduction du phénomène de la pauvreté. L’objectif était d’initier des projets et programmes en faveur de la prise en charge des besoins des démunis. Du moins si l’on en croit ce qui a été dit lors de ces conclaves.
Seulement, à l’épreuve des faits, tout ceci n’est que vœux pieux.  Les Sénégalais continuent à souffrir. Les pauvres se démènent comme ils peuvent. Et les malades sont abandonnés à eux-mêmes. La Direction de l’action sociale a fini de montrer son impuissance. Les malades triment avec leur famille. Malades et endettés, ils sont. Des poursuites judiciaires, des rétentions de cadavres et de pièces d’identité au niveau des hôpitaux viennent s’ajouter à leur désarroi. Pas besoin de spéculer. Des faits. Rien que des faits.

Séropositive, abandonnée à elle-même
B. N. est une fillette de 5 ans. Elle est la cadette d’une famille de trois enfants. Ses deux aînés sont décédés. Elle est née en Gambie avec le virus du Sida que lui a transmis sa mère séropositive. Un an après sa naissance, son père polygame (trois épouses) répudie sa mère et les abandonne. Ne sachant quoi faire, la mère rentre au bercail avec son enfant et part vivre avec son père, un vieux de 87 ans. Sans ressources.
Par l’entremise de bonnes volontés, la mère et l’enfant sont inscrites au programme Esther (Ensemble pour une solidarité thérapeutique hospitalière en réseau) à l’hôpital Le Dantec. Elles y sont suivies pendant trois ans avant que le programme ne ferme. Commence alors la descente aux enfers. Elles n’ont pas les moyens de se payer des antirétroviraux pour calmer la maladie et avoir une vie normale. Résultat : la petite se retrouve avec une tumeur du palais. Conduite à l’hôpital, les toubibs fixent le coup de l’opération à 375.000 francs. Ne sachant où trouver ces fonds, la mère écrit à la Direction de l’action sociale pour une prise en charge. Le dossier dort encore dans les tiroirs.

Né avec deux sexes
Ce jeune enfant de 2 ans, D. D, lui, est hermaphrodite. Il est né avec les sexes féminin et masculin. Ce qui nécessite une intervention chirurgicale qui doit être effectuée à l’hôpital Aristide Le Dantec. La Direction de l’action sociale est sollicitée. Dossier dans les tiroirs.

Engrossée par le frère de sa mère
F.S, 17 ans, une native du Fouta, a également sollicité les services de la Direction de l’action sociale, en vain. Elle a connu une triste enfance. Ayant perdu son père à l’âge de 4 ans, elle est restée avec sa mère, une ménagère, au Fouta. Bonne élève, ses études ont commencé à se détériorer. Son oncle (le frère de sa mère) qui  vit en Mauritanie décide de l’amener à Nouakchott, chez lui, pour qu’elle continue ses études. Là-bas, il la viole. L’adolescente tombe enceinte. Rapatriée au Sénégal, elle accouche d’un bébé prématuré de sexe féminin qui souffre d’insuffisance motrice cérébrale (Imc). Ne sachant quoi faire, elle écrit à la Direction de l’action sociale pour qu’on l’aide à sauver son enfant. Rien n’est fait. L’enfant est finalement décédé.

Elève de 3e avec une tumeur au sein
N.N., 17 ans, elle aussi, est élève en classe de 3e secondaire dans un lycée de l’intérieur du pays. Elle a une tumeur au sein qui nécessite une opération. Sa mère est veuve depuis 5 ans avec 7 enfants à sa charge. La Direction de l’action sociale, contactée, tarde à réagir.

Ablation du sein
Cette dame, M. K, souffre d’un cancer du sein. Elle a subi des séances de chimiothérapie et une ablation du sein. Elle doit faire cinq séances de chimiothérapie qui nécessitent l’acquisition de 8 flacons de Taxoter à 249.500 le flacon, soit 1.996.000 Fcfa. Elle a demandé l’aide de l’Etat, via la Direction de l’action sociale. Rien.

Enfant illégitime abandonné par sa mère et rejeté par son père
Le cas de ce garçon est tout simplement douloureux. B. H. est issu de relations illégitimes. Son père ne l’a pas reconnu dans un premier temps. Sur pression de sa mère, le père finit par accepter la paternité de l’enfant, à sa naissance. Comme il n’a pas de ressources pour le baptême, sa famille se cotise pour ce faire. Malgré l’enfant qui lie les deux familles, elles entretiennent des  rapports exécrables. À peine a-t-il 2 ans que la mère ramène l’enfant chez son père. Sa grand-mère refuse de le garder, arguant qu’elle n’a pas de temps. La grande sœur du papa n’en veut pas, non plus. Il a un handicap sévère : une grosse tête et un bras atrophié. Il doit subir une opération à l’hôpital Le Dantec. Un assistant social, touché par son cas, monte un dossier détaillé qu’il dépose à la Direction de l’action sociale pour une prise en charge de l’opération. Dossier dans les tiroirs.

Ciblée par le sort
Autre dossier qui n’a pas mérité l’attention des services de l’Etat, celui de cette dame. Le sort n’a pas été tendre avec elle. Dès le bas âge, elle a perdu son père. Deux ans plus tard, c’est sa mère qui lui fausse compagnie. Elle tient pourtant le coup. Et finit par être épousée par un homme aux revenus modestes. Malheureusement, au bout de quelques années, après avoir mis au monde deux enfants, son mari décède dans un accident. Elle reste seule, ne sachant quoi faire. Pour ne pas hypothéquer l’avenir de ses enfants, elle se résout à les placer au village Sos. Elle pensait que le sort allait alors la laisser vivre en paix. Que nenni ! Elle tombe malade. Évacuée à l’Hôpital général de Grand-Yoff, elle y subit un traitement. Elle doit à l’hôpital 713.500 francs. Le service de recouvrement l’accule. Elle a sollicité la Direction de l’action sociale. En vain. La liste est loin d’être exhaustive.

Rétention de corps
D’autres personnes sont confrontées à des problèmes au niveau des hôpitaux. Après avoir perdu un être cher, elles sont confrontées à une autre difficulté. L’hôpital retient les corps ou leurs pièces d’identité pour les obliger à payer.
Originaire d’un village de l’intérieur du pays et venu gagner sa vie à la sueur de son front, R. M. s’est installé à la Médina. Il fréquente ainsi des habitants de son village venus à Dakar à la faveur de l’exode rural. Tombé malade, il est évacué à l’hôpital Aristide Le Dantec. Après quelques jours passés là-bas, il décède. Ses parents, informés, quittent le village pour venir récupérer le corps. L’hôpital refuse, exigeant d’abord le paiement des sommes qu’il doit suite à son hospitalisation. Le maire de la Médina d’alors intervient et donne des garanties que les frais d’hospitalisation seront payés. L’hôpital consent alors à libérer le corps du défunt contre le dépôt d’une pièce d’identité. Un maître coranique qui habite le même village que le défunt dépose la sienne. Le maire de la Médina, pour sa part, adresse une correspondance à la Direction de l’action sociale pour solliciter le paiement de la somme due. Rien n’est fait. La carte d’identité du maître coranique est toujours retenue. Lui qui ne voulait qu’accompagner un ami à sa dernière demeure.
Les parents de G. F. ont vécu la même mésaventure. Cette jeune femme, une domestique qui travaillait à Dakar, a été enceintée. Abandonnée par sa famille, elle a eu une grossesse très difficile qui a conduit à son hospitalisation à l’hôpital Principal de Dakar. Elle finit par décéder. Une délégation de son village, conduite par son père, est alors venue récupérer le corps. Refus catégorique de l’hôpital. Il faut d’abord payer les frais d’hospitalisation. Ne sachant quoi faire, un travailleur de l’hôpital leur suggère d’écrire à la Direction de l’action sociale. Ce qui a été fait. En attendant que l’Etat réagisse, le père du défunt s’engage. Sa carte d’identité est confisquée contre la remise du corps de sa fille. L’Etat n’a pas payé pour lui. Sa carte d’identité est toujours retenue.
Ce retraité, lui, a vécu pire. Il est menacé de poursuites judiciaires suite au décès de sa fille qui a été évacuée d’urgence, tour à tour, à Fann, Abass Ndao et Le Dantec avant d’atterrir à l’hôpital Principal. Elle y a séjourné 3 jours. Au 4e jour, elle décède. Lorsque le père a voulu récupérer le corps, l’hôpital a exigé, avant tout, le paiement de 638.530, représentant les frais d’hospitalisation et les soins des trois jours. Ce vieux retraité, avec une pension d’à peine 50.000 francs, qui a 5 enfants et une femme diabétique à sa charge, explique clairement qu’il n’a pas les moyens de payer cette somme. L’hôpital campe sur sa position, l’obligeant à solliciter la Direction de l’action sociale. Comme il ne pouvait pas laisser éternellement sa fille à la morgue, le vieux fait le tour de ses connaissances et n’a pu collecter que 50.000 francs qu’il a versés à l’hôpital. On consent alors à lui restituer le corps contre la signature d’un moratoire et le dépôt de sa pièce d’identité. Sa carte nationale d’identité est toujours retenue. On le menace de poursuites pénales pour n’avoir pas respecté les termes du moratoire qu’il a signé.

Endettement chronique
D’autres personnes n’ont pas encore été menacées de poursuites, mais doivent des millions aux hôpitaux. Elles ont saisi la Direction de l’action sociale pour qu’elle les aide. C’est le cas de l’une des veuves d’un célèbre chanteur qui doit de l’argent à l’Hôpital général de Grand-Yoff. Elle avait hospitalisé son fils, opéré et admis au service de réanimation. Elle a du mal à payer la facture.
Un jardinier à la retraite, bigame, avec une  pension bimensuelle de 20.000 francs, est acculé, lui, par l’Hôpital général de Grand-Yoff pour une facture de 680.000  Francs. Sa fille de 15 ans y a été admise au service de cardiologie.
Cette dame, elle, a sauvé sa vie de justesse, mais est confrontée à un nouveau problème. Orpheline de mère, elle a été engrossée par un jeune de son quartier. Son père, excédé, l’a chassée de la maison familiale. Elle s’est réfugiée chez sa tante. Arrivée au terme de sa grossesse, elle a été conduite au Samu pour y accoucher. Son cas a nécessité son évacuation à la Polyclinique. De là-bas, elle est redirigée vers l’hôpital Principal de Dakar où elle a accouché. L’enfant était tellement fatigué qu’il a été mis à la crèche. Elle est poursuivie pour 489.578 francs.
Cette autre dame avait son enfant, élève en classe  de Cm, interné à l’Hôpital général de Grand-Yoff. À sa sortie, son père a payé une partie et restait devoir un reliquat de 144.673 francs. Ayant rechuté, l’enfant devait être hospitalisé une seconde fois. Entre-temps, son père est tombé malade. L’hôpital refuse de le reprendre sans le reliquat et le paiement de la nouvelle facture qui se chiffre à  170.000 francs.
Ce retraité, lui aussi, se démène  pour payer à l’hôpital Principal son argent. Sa fille, célibataire sans enfant, a été atteinte de tuberculose sévère. Pour son hospitalisation, elle devait payer 548.371 francs. Suite à une aggravation, elle est encore hospitalisée. La nouvelle facture se chiffre à 1.104.873. Le vieux n’a qu’une pension bimensuelle de 106.637 avec une famille de 10 personnes à sa charge.
M. F, pour sa part, doit à l’hôpital Principal la somme de 1.448.928 francs. Le 11 novembre, sa femme a été évacuée d’urgence du centre de santé Philippe Senghor au centre Nabil Choucair. Acheminée à la  Polyclinique, elle a finalement été évacuée à l’hôpital Principal, tellement sa situation était critique. Après son hospitalisation, elle a accouché de jumeaux. L’un des enfants est décédé, l’autre gardé dans la crèche. L’hôpital réclame le paiement de cette somme.
Cette ménagère, elle, a mis au monde des triplés à l’hôpital Principal de Dakar. Les enfants sont à la crèche depuis 45 jours  et doivent payer  46.930 par jour et par personne. Soit 6.335.550 francs pour les triplés.
Cette dame, elle, a perdu son enfant après son accouchement. L’hôpital lui réclame 381 788. Son mari a eu un accident de travail qui lui a coûté son œil gauche et son travail. Depuis 5 ans, il ne travaille pas.

Les recommandés bénis des dieux
Il y a des personnes dont les cas ne traînent pas. Eux sont bénis des dieux, parce qu’ils connaissent des personnes haut placées dans l’appareil d’Etat. C’est le cas de ce responsable libéral aux Usa, venu passer ses vacances au Sénégal. Voulant être pris en charge médicalement, il a contacté le président du groupe parlementaire libéral, Doudou Wade, qui a adressé une correspondance au Directeur de l’action sociale. «Je vous transmets, ci-joint, la lettre de … , responsable politique du Pds à …, pour le paiement de ses … » (certaines parties de la lettre ont été enlevées exprès pour ne pas révéler l’identité et la maladie dont souffre ce responsable politique)», lit-on dans la lettre envoyée par Doudou Wade. Une lettre de garantie a ainsi été envoyée à L’hôpital Le Dantec et la personne traitée.
Une autre personne dont le dossier n’a pas traîné, c’est ce garçon, talibé d’un marabout Mbacké-Mbacké de Touba qui sollicitait une prise en charge pour des radios.
Les cas du ministre Faustin Diatta et de son sage sont également des priorités. Leurs dossiers sont signalés au marqueur, en rouge foncé. Preuve que ce sont des dossiers qui ne doivent pas traîner.

L’Etat doit plus de 200 millions aux hôpitaux
Des sources établies dans les différents hôpitaux laissent entendre que ceux-ci sont dotés d’une autonomie financière. Ils sont obligés de pousser les patients ou leurs parents à payer s’ils ne veulent pas mettre la clé sous le paillasson. Pour cause, même l’Etat ne respecte pas les engagements pris pour payer les frais médicaux de quelques patients.
Au niveau de l’hôpital Principal de Dakar, l’on soutient que la Direction de l’action sociale leur devait 150 millions. Elle a juste payé 30 millions et reste devoir 120 millions.
L’Etat est également débiteur de l’Hôpital général de Grand-Yoff, Le Dantec et Fann pour un montant dépassant les 100 millions, selon d’autres sources.
En juin 2009, la Direction de l’action sociale avait versé 19.185.480 francs à l’hôpital Le Dantec, représentant la prise en charge de 171 personnes. 5.384.425 francs ont été payés à l’hôpital Fann pour 42 personnes. L’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy) a encaissé 9.717.312  francs représentant la prise en charge de 61 personnes et l’hôpital Principal avait touché 13.606.461 francs pour 65 personnes.
À la Direction de l’action sociale, des sources nous informent qu’ils ont un budget réduit, qui ne dépasse pas 100 millions par an. Une partie est laissée à la discrétion du ministre pour gérer … sa clientèle politique.

Ne cannibalisons pas nos hôpitaux
Œuvre de charité au Moyen âge, œuvre de bienfaisance durant la Renaissance, l'hôpital est devenu un ogre, mangeur d’hommes et de sous, bête noire des démunis. On ne bat pas monnaie avec la santé des gens. Personne n’a le droit de jouer avec la détresse des populations.
On sait que juridiquement, l'hôpital est un établissement public sanitaire et social, doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière, mais rattaché à une collectivité territoriale. C’est ainsi que des Centres hospitaliers universitaires (Chu), comme Fann et Le Dantec, lieux de soins et de recherche, réunissent praticiens et universitaires. Mais au-delà du fait qu’il est l'une des institutions-phares de notre société, l’hôpital doit concourir à la prise en charge de l'urgence et à la permanence des soins aux patients.
L’aspect financier ne doit aucunement prendre le dessus sur l’aspect social. L'accès aux soins est l'un des droits fondamentaux de l'usager. Toute personne dont l'état de santé requiert des soins, quels que soient sa nationalité, sa situation (régulière ou irrégulière), son sexe, sa situation de famille, son âge, son état de santé, son handicap éventuel, ses opinions politiques, philosophiques ou religieuses, doit être soigné s’il se présente à un hôpital. Un hôpital doit être en mesure d’accueillir les malades, de jour comme de nuit, 24 heures sur 24, 365 jours sur 365. Aucune discrimination ne doit être faite entre les malades.
Dans les situations d'urgence, le directeur de l'établissement doit prononcer l'admission d'une personne démunie dont le besoin de soins est constaté par un personnel médical, même en l'absence de toute pièce d'état civil ou de tout renseignement relatif aux modalités de prise en charge des frais de séjour. Ce sont des principes que tout hôpital se doit de respecter. Retenir des cadavres pour obliger leurs parents à payer, ce n’est ni plus ni moins qu’une violation de sépulture ou une atteinte au respect dû aux morts, sanctionné par la loi.
Et si réellement poursuites il doit y avoir, pourquoi ne pas assigner l’Etat qui doit des centaines de  millions?



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