Après un premier renvoi jeudi dernier, Birane Mbengue, Ndéné Mbodj et Mame Birame Wathie placés sous mandat de dépôt par le parquet après leur déferrement par la Division des investigations criminelles (Dic) ont été jugés hier. Dès l’ouverture de l’audience, les avocats de la défense, ont soulevé des exceptions de nullité tendant à l’annulation de la procédure, arguant que les droits de la défense n’ont pas été respectés par les policiers enquêteurs. Le juge a joint les exceptions au fond.
Interrogés tour à tour, Birane Mbengue, Ndéné Mbodj et Mame Birame Wathie ont nié catégoriquement les faits. Birame Mbengue, accusé d’avoir poignardé l’inspecteur Aliou Ndiaye, a soutenu qu’il ne l’a jamais vu de sa vie. Mais le policier qui a comparu est formel. Selon lui, c’est Birame Mbengue qui l’a poignardé. Mais les témoins qui ont évacué le policier, même s’ils ont comparu à la barre, ont soutenu qu’ils ne peuvent pas identifier le ou les agresseurs du policier. N’empêche, le procureur estime que les trois prévenus sont bel et bien coupables des faits qui leur sont reprochés et doivent en conséquence doivent être condamnés pour que pareille chose ne se reproduise plus à l’Université de Dakar.
Il a ainsi requis une peine de 2 ans ferme contre Birane Mbengue (accusé d’avoir poignardé l’inspecteur de police Aliou Ndiaye), 1 an ferme contre Mame Birame Wathie et 6 mois avec sursis contre Ndéné Mbodj. L’agent judiciaire de l’Etat et le policier qui s’étaient constitués partie civile ont réclamé le franc symbolique. Quant aux avocats de la défense, ils estiment que même si les faits sont constants, ils ne peuvent pas être imputés à leurs clients. Il y a un problème d’imputabilité des faits. Aussi ont-ils plaidé la relaxe pure et simple. Le juge rendra son verdict jeudi 21 décembre prochain.
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