Afin de soutenir les autorités judiciaires, les forces de l’ordre et les autres services de régulation des pays partenaires dans la lutte contre la production et le trafic de médicaments falsifiés, l’Union européenne a lancé au Sénégal « un projet de coopération d'appui à la lutte contre le trafic de faux médicaments ».
Chaque année, quelque 700.000 personnes meurent dans le monde des effets des faux médicaments. Et ce chiffre ne concerne que les décès dus au traitement du paludisme et de la tuberculose, renseigne un communiqué de la Délégation de l’Union européenne au Sénégal. C’est pour combattre le trafic des faux médicaments que l’Union européenne appuie des Etats comme le notre dans la croisade contre ce fléau. Dans ce cadre, elle a lancé, ce 12 janvier, en collaboration avec le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère de la Santé et de l'Action sociale, « un projet de coopération d'appui à la lutte contre le trafic de faux médicaments ». Ce dernier vise à « soutenir les autorités judiciaires, les forces de l’ordre et les autres services de régulation des pays partenaires dans la lutte contre la production et le trafic de médicaments falsifiés », lit-on dans la note de la Délégation de l’Ue au Sénégal.
Ce projet veut ainsi particulièrement « contribuer au développement de cadres réglementaires appropriés et à l’amélioration des capacités à mener des opérations efficaces, tant au niveau national que sous-régional », précise la source qui estime le financement à 4,1 millions d'euros (soit 2 milliards 689 millions FCfa).
Au Sénégal, « il permettra l'élaboration et la mise en œuvre d'une politique nationale contre ce trafic qui a été évaluée à plus de 12 milliards de FCfa en 2012 », ajoute le communiqué, soulignant que « le projet de l'Ue contribue également à l'exécution du mandat du comité national de lutte contre les produits médicaux de qualité inférieure, faux, faussement étiquetés, contrefaits et à l’exercice illégal de la médecine ». Les premières activités du projet sont prévues dans notre pays, du 13 au 14 janvier, avec « un séminaire animé par deux inspecteurs en pharmacie français et belge ». Cet atelier cible « leurs homologues sénégalais ». « Une autre formation sera organisée pour 20 policiers, 20 gendarmes et 20 douaniers du 19 au 21 janvier », informe-t-on. La cérémonie de lancement de ce projet qui couvre le Cameroun, le Ghana, la Jordanie et le Maroc a été l'occasion pour l'Ue de se féliciter de l'entrée en vigueur, au 1er janvier 2016, de la Convention Medicrime du Conseil de l'Europe dont le projet s'inspire. « Cette convention garantit l'application de sanctions pénales dissuasives, assure une protection pour les victimes et offre un cadre de coopération internationale renforcé ». Ainsi, relève-t-on dans le communiqué, « l'Ue appelle à une adhésion aussi large que possible à ce texte juridique international ouvert à tous ».
Maïmouna GUEYE
2 Commentaires
Lui Meme
En Janvier, 2016 (23:26 PM)aucune reaction des autorites ,
les gens sont laisse a eux meme sans protection
donc c est une de manger l argent des bailleurs a travers les seminaires et formations
Elle Meme
En Janvier, 2016 (14:59 PM)Participer à la Discussion