Le projet de délocalisation du lycée Lamine Guèye (ex Van-Vo), pépinière de l’élite sénégalaise voire africaine dont on avait soupçonné la cession aux américains avait fait long feu sous la pression de l’opinion et surtout des anciens de cet établissement qui a formé Senghor, Djibo Kâ, Idrissa Seck, pour ne citer que ceux-là. Quelques années après, l’histoire se répète mais cette fois pour les anciennes pensionnaires de la Maison d’éducation de Mariama Bâ de Gorée. Une école d’élite qui va bientôt souffler ses 30 bougies. Après l’interview hier du Pr Moustapha dans les colonnes du quotidien "Le Soleil", dans laquelle, le ministre de l’Education nationale explique pourquoi la maison d’Education Mariama Bâ, du nom d’un célèbre écrivain sénégalais- auteur d’"Une si longue lettre", sera délocalisée à Diourbel, au centre du pays, à environ 160 kilomètres de Dakar, les ex-pensionnaires de l’Ecole Mariama Bâ ont décidé de s’opposer par tous moyens à ce projet jugé "inopportun". "L’association compte sensibiliser toutes organisations de femmes, les associations des grandes écoles, le corps enseignant et les élèves pour les convaincre qu’il n y a pas lieu de délocaliser Mariama Ba", a martelé sur les ondes de Sud Fm, Yaye Maï Diouf, trésorière de l’association des anciennes élèves de Mariama Bâ .
Brandissant les excellents résultats qui ont fait la réputation de Mariama Bâ depuis 1984, date de son transfert à Gorée, elle estime que rien ne saurait justifier cette délocalisation. A titre illustratif, évoque-t-elle, "cette année, l’école a eu neuf (9) admises au Concours général" qui récompense les meilleurs élèves des classes de première et de terminale. Aux examens du bac et du Bfem, c’est invariablement du 90% ou du 100%. C’est la raison pour laquelle, la trésorière de l’association des anciennes de Mariama Ba bat en brèche l’argument du ministre de l’Education selon lequel, le gouvernement veut former une élite de 3000 jeunes dans un grand lycée national de jeunes filles à Diourbel. "On ne peut pas former une élite avec 3000 filles", objecte t-elle. Toutefois, elle reconnaît que le lycée Mariama Ba est aujourd’hui vétuste et manque de moyens pour son internat.
Le professeur Moustapha Sourang qui a réagi sur les ondes de Sud-Fm après avoir fait la pose de la première pierre du futur lycée national des jeunes à Diourbel a déclaré qu’il va coûter la bagatelle de 3 milliards de francs Cfa. Selon le ministre, contrairement à ce que pensent certains, le lycée Mariama Bâ ne sera pas vendu pour servir d’hôtel, mais conformément à la volonté du président, il sera "un lycée préparatoire " pour des enseignements en mathématiques supérieures ou études commerciales en deux ans pour pouvoir accéder aux grandes écoles comme en France.
1 Commentaires
Zunzy
En Janvier, 2013 (03:46 AM)sa petite fille
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