Le Pr. Moustapha Sourang, ministre de l’Education, a procédé hier au lancement du Projet Education Banlieues de Dakar (Pebd), par la pose de la première pierre de l’école de la « Cité Sonatel » de Malika. C’était en présence des partenaires du projet dont le principal, Jean-Michel Debrat, directeur adjoint de l’Agence Française de Développement (AFD) et l’ambassadeur André Parant.
Selon le ministre, le projet qui concerne une zone à forte concentration humaine « 1,6 millions d’habitants, soit 60 % de la population dakaroise », est mis en place pour « renforcer les capacités d’accueil et améliorer du coup l’éducation ». Il favorisera aussi « l’appropriation et la diffusion de méthodes et techniques pédagogiques adaptées au contexte des écoles et mettra en place des mécanismes de pilotage, aptes à générer de la qualité des enseignements et d’apprentissage ».
Il s’agira également, à travers ce projet, « d’amener les populations et les communautés à s’approprier leur école pour en faire un levier du développement socioéconomique et culturel », souligne M. Sourang. À terme, le Pebd permettra d’atteindre le « relèvement du Tbs de 84 % à 92,2 %, du taux d’accès en 6ème du primaire de 44,7 % à 69,9 %, du taux d’admission brut en 1ère année de 84,6 % à 94,8 %, la réduction du taux de redoublement de 14,4 % à 8,9 %, la réduction du taux d’abandon de 8,5 % à 5,2 % globalement (ce taux passera de 10,3 % à 6,2 % pour les écoles publiques), l’amélioration des performances des élèves en français et en mathématiques de 2 points par an, le relèvement du taux de réussite au Cfee de 3 points par an, notamment dans le public, la contribution des collectivités locales et des communautés au financement des projets d’école (entre 10 % et 15 %) ou aux dépenses de maintenance des écoles (50 %) », note le ministre.
Le projet transforme ainsi « les facteurs défavorables en facteurs dynamiques », déclare le maire de Malika, Momar Gadiaga. Le Pebd est un programme « pertinent », ajoute le maire Ndiawar Touré, au nom de ses pairs. Une pertinence qui réside dans la résorption de l’écart entre Dakar et les banlieues, l’amélioration de la qualité et le choix des sites, les banlieues qui sont des « zones significatives en termes de demande sociale et d’une citoyenneté active », signale M. Touré. Le Pebd est « la manifestation d’un partenariat dynamique pour faire de l’éducation le levier du développement humain », estime Youssouph Cissé, directeur Afrique de l’Ong Aide et Action. En cela, il apparaît comme « une nouvelle étape sur le chemin de la politique engagée par le gouvernement du Sénégal, en matière d’éducation de base et de décentralisation politique à laquelle la France apporte un soutien actif et important au Sénégal », souligne l’ambassadeur André Parant.
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