Le protocole d’accord, signé entre l’Etat et l’Intersyndicale, consacrant l’arrêt momentané de la grève et appelé ‘Protocole de minuit’ par le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), est, selon les membres de ce syndicat, nul et non avenu. Dans une déclaration rendue publique, le Secrétariat permanent du Sels, réuni hier, dit toute son opposition à un report des examens et à une prolongation de l’année ‘sous le prétexte fallacieux de sauver l’année’.
Souleymane Diallo et ses camarades mettent, par ailleurs, en garde le gouvernement contre la violation du protocole, signé le 23 mai 2008 et ‘exigent la mise en solde des reclassés de 2006, la sortie de tous les arrêtés du Ceap et Cap, le paiement des omis de l’indemnité ponctuelle, la fonctionnalité du crédit logement des contractuels’. Selon le Sels, l’accord signé avec les enseignants grévistes, n’est qu’’une farce de mauvais goût, symbole de la capitulation de l’Intersyndicale’. Et cet accord ne saurait engager que ses signataires.
Expliquant les raisons qui justifient leur refus du report des examens, les responsables du Sels, soutiennent qu’hormis Dakar et la région de Thiès, le système éducatif n’a jamais souffert de la grève de l’Intersyndicale. ‘Le fait que l’ensemble des classes de Cm2 aient fonctionné correctement, que l’école privée ait fonctionné correctement’, compte tenu du ‘coût supplémentaire qu’entraînerait un prolongement de l’année pour les parents d’élèves’ et des incidences qu’aurait le report du Cfee sur les examens du Bfem, sont autant d’éléments qui devraient, selon le Sels, amener les autorités à maintenir les évaluations aux dates arrêtées.
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