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À QUELQUE 10 JOURS DE LA RENTRÉE DES CLASSES : 204 écoles impraticables à travers le Sénégal à cause des inondations et de la pluie

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À QUELQUE 10 JOURS DE LA RENTRÉE DES CLASSES : 204 écoles impraticables à travers le Sénégal à cause des inondations et de la pluie
La rentrée des classes prévue le 5 octobre prochain sur toute l’étendue du territoire national risque de se faire à deux vitesses. 204 établissement étant impraticables dans tout le pays du fait des inondations et de la pluie, selon le diagnostic fait par les techniciens du ministère de l’Enseignement préscolaire, de l’Élémentaire, du Moyen secondaire et des Langues nationales.

La situation dans certaines écoles du pays devant accueillir les élèves de retour des grandes vacances est préoccupante. A la date du 20 septembre dernier, 204 établissements (écoles élémentaires, collèges ou Lycées) étaient affectées par les inondations et les fortes pluies à travers le Sénégal, à l’exception des Inspections d’académie de Thiès et de Kaolack dont les situations n’ayant pas été transmise n’ont pas été prises en considération. Cette cartographie fait apparaître que 122 écoles sont inondées.

122 écoles inondées à travers le Sénégal

Et Dakar et sa banlieue polarisent près de la moitié de ces écoles encore occupées par les eaux. 58 établissements scolaires sont concernés par ces inondations dans la capitale. Parmi eux, 18 sont situés dans le département de Dakar : de Manguiers 1 à 3 à Hann Montagne en passant par Cité Comico, école élémentaire Nord Foire, Alieu Codou Ndoye, etc. Il est prévu le pompage des eaux pour qu’ils soient fonctionnels, le ministère estimant à 05 motopompes et 03 hydrocureurs et 2 camions hydrocureurs, les moyens nécessaires pour venir à bout de cette situation.

Deux écoles de la banlieue devront être délocalisées

Par contre, la situation est beaucoup plus complexe dans les 29 établissements scolaires gagnés par les eaux à Pikine, les 6 localisés à Guédiawaye et les 5 répertoriés à Rufisque. Dans ces établissements de la banlieue, il faut des solutions qui nécessitent plus gros moyens. Le plus gros du travail consiste au pompage des eaux, mais également au remblayage des cours, le vidange des fosses septiques et à la désinfection des lieux. Il y a la surélévation de portails et la réparation de murs de clôture. Il y a des cas complexes, comme l’école Moustapha Khaly Ndiaye de Pikine, il faut «décoiffer et surélever les classes à défaut de démolir et de reconstruire». Des cas spéciaux ont été notés : les écoles Médina Fass Mbao et Castors Municipalité (Dalifort) qu’il faut simplement «délocaliser» tant la situation y est sans espoir.

Aucune école de Dakar et de la banlieue n’est occupée par des sinistrés

 Il faut cependant souligner que le même diagnostic ainsi établi par les techniciens du ministère de l’Enseignement préscolaire, de l’Élémentaire, du Moyen secondaire et des Langues nationales montre qu’aucune de ces écoles de Dakar n’est occupée par les sinistrés des zones inondées. Une option retenue par les autorités étatiques qui, l’année dernière, avaient toutes les peines du monde pour faire quitter les sinistrés de la banlieue les écoles qu’ils squattaient après avoir été chassés de leurs maisons par les eaux envahissantes. Il a fallu que les autorités publiques fixent un ultimatum aux occupants avec à la clé une menace de recours aux forces de l’ordre pour que les sinistrés cèdent les salles de classe aux élèves. Ce fut le cas à Yeumbeul et dans bien d’autres communes d’arrondissement de la banlieue de Dakar. Par contre, dans certaines régions de l’intérieur du pays, les autorités du commandement territorial, qui n’avaient pas le choix, ont laissé les sinistrés occuper des établissements scolaires.



À SAINT-LOUIS ET ZIGUINCHOR : Plus de la moitié des écoles inondées

Dans le reste du pays, sur 127 établissements scolaires dont la situation est faite, 64 sont inondés, 57 occupés par des populations sinistrées et seulement 6 épargnés par les eaux. Soit 50,4% des établissements ciblés à l'intérieur du pays qui ne sont pas prêts à accueillir les élèves en l’état actuel à cause des eaux stagnantes. Et 45% du fait des populations sinistrées ayant fui leurs maisons pour y élire domicile. Un problème qui se pose avec plus d'acuité à Saint-Louis et à Ziguinchor. Dans ces deux régions, la disponibilité dans une semaine des établissements scolaires se révèle une sérieuse équation. À Saint-Louis, sur 82 écoles observées, 47 sont inondées soit 57% et les 55 occupées par les populations, soit 67%. Même si elle est plus chanceuse que Saint-Louis pour n'avoir pas été confrontée au problème de l'occupation des écoles par les victimes des eaux de pluie, la région de Ziguinchor n'en reste pas moins touchée, avec 09 écoles inondées sur 17, soit 53%. Les autres localités sont Kolda avec 01 école inondée et 01 occupée sur 05 écoles observées ; à Tambacounda la seule école prise en compte est occupée ; Fatick compte 04 écoles inondées sur 14 établissements. Dans la même situation, on retrouve Kaffrine avec 01 école inondée et 01 occupée pour 03 observées ; à Diourbel, l'unique école visitée est inondée. De tout l’échantillon, Kédougou est la seule région à n'avoir pas enregistré d'écoles inondées ou occupées. Ses 06 établissements scolaires sont tous prêts à accueillir le personnel enseignant et les apprenants pour le démarrage des cours.

L’Etat crée un comité interministériel de lutte contre les inondations en milieu
scolaire

Face à l’ampleur des dégâts consécutifs aux inondations des écoles, les autorités gouvernementales ont mis sur pied un comité interministériel de lutte contre les inondations en milieu scolaire. C’est le directeur de l’Enseignement élémentaire (Dee), Abdou Diao, que nous avons accroché sur la question liée aux solutions préconisées pour une bonne rentrée scolaire, qui a fait la révélation. «Pour la préparation de la rentrée des classes cette année, compte tenu de l’envergure du phénomène des inondations, il a été mis en place un Comité Interministériel de lutte contre les inondations en milieu scolaire», a déclaré M. Diao. Expliquant que cette structure pluridisciplinaire est bâtie autour «d’une Task-Force», le Dee du ministère de l’Enseignement préscolaire, de l’élémentaire, du Moyen secondaire et des Langues nationales, dirigé par Kalidou Diallo, indique que les techniciens mobilisés dans ce cadre ont reçu «une formation pointue sur l’éducation en situation d’urgence». Ledit comité comprend tous les ministères et services de l’Etat compétents en la matière, des partenaires comme l’Unicef, Aide et Action, Plan Sénégal, des associations de la société civile et les collectivités locales.

 Une formation pointue sur l’éducation en situation d’urgence reçue par les intervenants

À en croire le Dee Abdou Diao, «le comité est en train de rassembler les moyens nécessaires à la mise en œuvre du plan d‘action élaboré et dont l’objectif majeur est de rendre les établissements scolaires en mesure d’accueillir les élèves et les personnels dans de bonne conditions à la rentrée». Mieux, renseigne-t-il, «il s’y ajoute que le ministère Kalidou Diallo a déjà décidé de lancer la Semaine nationale de la propreté des écoles, qui sera ouverte du 4 au 10 octobre prochain, en vue de la création de bonnes conditions d’études et de travail dans les structures scolaires». Concrètement, sur le terrain, les autorités administratives vont organiser en rapport avec les Inspections d’Académie (Ia), les Inspections départementales de l’éducation nationale (Iden) et toute la communauté éducative, des réunions consacrées à la préparation de la rentrée des classes. «Il convient d’ailleurs de signaler qu’à la base, dit notre interlocuteur, les autorités ont commencé à se mobiliser pour apprêter les écoles». En conclusion, le Dee Abdou Diao estime qu’«il faut dire que tout est fin prêt pour une bonne rentrée. Cependant, il a été signalé dans le recensement des établissements inondés ou occupés de réelles difficultés de mise en conditions du fait de la spécificité des problèmes identifiés».


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