Le recrutement ‘en catimini’ d’une secrétaire et de cinq agents administratifs ‘sans qualification précise’ par le directeur général du quotidien national Le Soleil n’est pas du goût du Syndicat des travailleurs libres du Soleil (Stls). D’après ce syndicat, c’est un ‘recrutement politique’ aux antipodes ‘du bon sens et de l’intelligence managériale’.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Syndicat des travailleurs libres du Soleil (Stls) déclare s’opposer avec la dernière énergie ‘au recrutement, en catimini, d’une secrétaire et de cinq (5) agents administratifs, sans qualification précise’. D’après les camarades de Chérif Thiam, ‘ces profils sont aux antipodes des besoins réels du Soleil’. Bien plus, accuse le Syndicat des travailleurs libres du Soleil, ‘c’est un recrutement politique’ puisque ces six personnes sont originaires de la même région de Kédougou qui se trouve être ‘le fief politique de Moustapha Guirassy, ministre de la Communication et maire de Kédougou’.
Suffisant pour le syndicat qui rappelle que ‘la Sspp-Le Soleil n’est pas une propriété du directeur général, encore moins de son ministre de tutelle qui ne se prive guère, chaque fois que l’occasion se présente, d’y ‘caser’ de manière éhontée ses obligés politiques’. Chérif Thiam et ses camarades voient dans ces recrutements un manège pour le directeur Cheikh Thiam de ‘sauver son poste et les nombreux avantages qui y sont attachés’. Ce qui, d’après eux, a amené le directeur général, Cheikh Thiam, ‘à sacrifier l’entreprise qui le nourrit ainsi que des centaines de travailleurs’. Cela d’autant plus que la Sspp est dans une situation de précarité telle que 85 % de ses ressources sont affectées à la prise en charge de sa masse salariale. ‘Le bon sens et l’intelligence managériale commandent que ce ratio soit réduit à de plus justes proportions’, souligne le texte.
Selon la même source, ‘aujourd’hui, tous les travailleurs savent que les priorités sont ailleurs’, surtout dans une entreprise ‘en butte à des difficultés criardes comme l’absence de véhicules pour les reportages, de téléphone, d’une imprimerie en panne depuis deux ans et des commodités les plus élémentaires pour faire face à la charge de travail’. Par conséquent, le Stls en appelle à la mobilisation des travailleurs du Soleil et à se ‘dresser comme un seul homme’ devant cette direction générale qui ‘sacrifie tout à ses intérêts’. Un plan d’actions est annoncé par le syndicat dirigé par Chérif Thiam pour mettre un terme à cette ‘opération de destruction’ du Soleil, non sans attirer l’attention des autorités.
CHEIKH THIAM, DIRECTEUR GENERAL DU SOLEIL : ‘Je suis fier d’avoir recruté 31 Sénégalais dans un contexte de chômage avéré’
Le directeur général du quotidien national Le Soleil est sûr d’avoir pris la bonne décision en recrutant des compétences pour le quotidien gouvernemental en vue de pallier les départs massifs à la retraite : quarante-cinq agents sont sur la liste entre 2011 et 2015.
C’est en présence de Amadou Fall, son conseiller spécial et non moins coordonnateur de la rédaction et de El Bachir Sow, le rédacteur en chef du Soleil que le directeur général du Soleil, Cheikh Thiam, nous a reçu. Avec des chiffres à l’appui, il s’est défendu des accusations de ‘recrutements politiques’ auxquels il a procédé tout récemment au niveau du quotidien de Hann. ‘Si on recrute, il y a une justification’, avance d’emblée Cheikh Thiam. Amadou Fall, son conseiller spécial, de renchérir : ‘Depuis les années 80, Le Soleil ne reçoit plus de subvention au niveau du gouvernement. Ainsi, les recrutements ont été bloqués. C’est en 2003, qu’ils ont repris au compte-goutte. Il a fallu attendre 2009 avec l’arrivée de Cheikh Thiam pour faire un recrutement massif de jeunes journalistes et de techniciens de l’information dont certains étaient-là depuis des années. Cela a coïncidé avec le départ à la retraite de beaucoup d’agents qui avaient plafonné’.
D’après le conseiller spécial du directeur du Soleil, ces recrutements obéissent à une stratégie bien pensée pour assurer une ‘transition’ entre les cadres vieillissants, dont quarante-cinq iront à la retraite d’ici 2015, et les jeunes frais émoulus des écoles de formation. ‘Il faut que durant cette période charnière que les cadres qui ont accumulé de l’expérience s’investissent dans l’encadrement des jeunes. C’est tout l’enjeu du recrutement d’un personnel jeune et compétent’, répète-t-il.
Le directeur général du Soleil n’est pas peu fier d’avoir procédé à ce recrutement de journalistes, techniciens, correcteurs, agents administratifs, juriste, spécial du marketing, informaticien, entre autres. Et cela depuis son arrivée en septembre 2009. C’est sans précédent au Soleil, selon lui. ‘Je me félicite dans un contexte de chômage avéré de recruter dix-sept journalistes que j’ai trouvés au Soleil et qui avaient une situation très précaire. J’ai recruté six techniciens dont trois monteurs, une photographe et deux correcteurs dont l’un est docteur es Lettres modernes et l’autre a son Dea. Donc ce sont des personnes de qualité. Dans la rédaction, c’est un total de vingt-trois personnes que j’ai recrutées. A cela, s’ajoute les huit personnes que j’ai recrutées dans l’administration. Et je suis fier d’avoir recruté trente-et-un jeunes sénégalais dans un contexte de chômage avéré pour remplacer les départs à la retraite’, se justifie-t-il.
Parlant justement de ces départs à la retraite, le directeur général du Soleil renseigne que, depuis son arrivée à ce jour, il y a vingt-et-un départs à la retraite. Ces retraités ont coûté au quotidien national Le Soleil exactement 161 millions de francs en indemnités. Et la liste n’est pas terminée, puisque onze travailleurs vont partir à la retraite en 2012, sept en 2013 et autant en 2014.
Pour Cheikh Thiam, le Stls lui fait un mauvais procès. Ajoutant que ‘c’est un syndicat de trois personnes qui n’a pas de cohérence dans la démarche’. Cela d’autant plus que ces recrutements ne peuvent nullement avoir des incidences sur la masse salariale. ‘La masse salariale de ceux qui vont à la retraite, n’est en rien comparable avec les 31 personnes que j’ai recrutées et qui démarrent avec la base de la convention des journalistes et des techniciens de l’information et de la communication. Au contraire, avec ces départs à la retraite, c’est la masse salariale qui va être dégonflée’, soutient-il.
14 Commentaires
Max
En Octobre, 2011 (05:28 AM)Baye Diarra
En Octobre, 2011 (05:30 AM)[email protected]
En Octobre, 2011 (08:49 AM)Un Patriote
En Octobre, 2011 (09:44 AM)differend de la plupart des articles de seneweb
Bob
En Octobre, 2011 (10:54 AM)Ok
En Octobre, 2011 (11:11 AM)Hitler
En Octobre, 2011 (16:22 PM)Banquier Voyageur
En Octobre, 2011 (19:07 PM)Modou Modou
En Octobre, 2011 (22:22 PM)Vérité
En Octobre, 2011 (04:18 AM)A ma connaissance, Cheikh Thiam n'a pas encore recrute un de ses parents. Et sur ce plan la, on peut en dire autant de El Hadj Kasse qui lui non plus n'a pas recrute de parents...
Si les jeunes de Kedougou qui ont ete recrutes ont le profil, alors pourquoi pas ? Arretez de nous stigmatiser nous les populations des regions peripheriques, nous aussi faisons partie du pays et avons droit aux emplois.
Messieurs du Slts, vous avez encore beaucoup a apprendre en matiere de strategie syndicale. Il y a deux ans, le Soleil peinait a payer ses salaires, alors aujourd'hui que l'entreprise recrute, c'est une preuve de bonne sante et de gestion rigoureuse.
Verité
En Octobre, 2011 (04:26 AM)Pierre De Touba
En Octobre, 2011 (10:31 AM)Fall A
En Octobre, 2011 (15:15 PM)A.F
Soleil
En Octobre, 2011 (20:58 PM)Participer à la Discussion