Réforme en perspective à l'Ucad : La Fac de Sciences s’ouvre aux bacheliers littéraires

Tous les nouveaux bacheliers des séries littéraires ne seront plus automatiquement orientés à la Faculté des Lettres ou de Droit. Si la réforme prévue pour la prochaine rentrée est appliquée, certains de ces bacheliers pourraient se retrouver à la faculté des Sciences.

La prochaine rentrée académique universitaire s’annonce sous le signe de la réforme. Jusque là, les nouveaux bacheliers des séries littéraires comme la série A, devenue par la suite la série L, étaient systématiquement orientés vers la Faculté des Lettres et Sciences humaines ou à la Faculté de Droit.

Mais, les choses pourraient changer à la prochaine rentrée universitaire. En effet, à en croire le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur des universités et des Centres universitaires régionaux (Cur), Joseph Ndiaye, le gouvernement est en train de réfléchir sur la possibilité d’orienter certains nouveaux bacheliers des séries non scientifiques vers la faculté des Sciences et techniques. Joseph Ndiaye, s’exprimant en marge de la deuxième édition de la Journée du mentor, organisée par le programme Junior Achievement, souligne qu’avec ces réformes, certains nouveaux bacheliers, qui ont obtenu un diplôme de la série L, pourraient être orientés, par exemple, en informatique ou en économie ou dans d’autres filières scientifiques qui ne sont pas forcément liées à leur premier diplôme universitaire. Cette réforme a pour objectif de permettre aux étudiants d’avoir les moyens de postuler à un emploi juste après la fin de leur formation universitaire. En effet, on dit souvent que les Facultés des Lettres et de Droit forment des chômeurs, avec ces milliers d’étudiants titulaires de diplômes universitaires. Mais avec cette réforme, souligne-t-on, les universités sénégalaises formeront dorénavant des jeunes prêts à s’insérer dans la vie active.

En outre, du point de vue du nombre d’étudiants inscrits dans les Facultés des Lettres et de Droit, cette réforme vient à son heure. Si elle est mise en pratique, elle pourrait satisfaire, à n’en pas douter, les étudiants et les enseignants de la Faculté des Lettres et Sciences humaines. Cette faculté, considérée comme la ‘poubelle’ de l’Université Cheikh Anta Diop, regroupe à elle seule la moitié des étudiants. En effet, sur plus de 50 mille étudiants inscrits à l’Ucad, les 20 mille sont des étudiants de la Faculté des Lettres et Sciences humaines.