En ce mois béni de ramadan, les vendeurs des accessoires de prière font de bonnes recettes. Tapis, chapelets, voiles, exemplaires du Coran, recueils des traditions prophétiques, la liste est longue qui intéresse les jeûneurs. Ces derniers, sans doute pour davantage respecter ce mois, s’adonnent à la lecture des livres saints, et respectent les heures de prière.
Il est 10 heures au marché Tilène à Dakar. L’ambiance y est calme. Il fait chaud. Assis sur un tabouret, les jambes croisées, cure-dent à la bouche, Ousmane Thiaw tient son étal de livres qui parlent de religion musulmane. Mais, pendant ce mois de ramadan, on ne se bouscule pas devant l’étal. Pour Ousmane, l’explication est toute simple : « Avec ces temps durs, le livre, fut-il un exemplaire du saint Coran, devient secondaire à côté de la nourriture et de la santé. Les gens sont préoccupés à mettre quelque chose sous la dent ». Mbaye Fall, un autre vendeur de livres saints, pousse la réflexion plus loin, soupçonnant « un recul de la foi et la perte de vitesse de la recherche du savoir ». Nos interlocuteurs se disent dépités parce que, d’une part, les affaires battent de l’aile, et de l’autre, le Coran, qui est le livre de chevet de nombreux musulmans, ne se vend pas bien, pendant le mois béni de ramadan. Mais, à Sandaga, il y a une ambiance plus grouillante chez les vendeurs de livres du culte. Badara Fall se tient devant un étal rempli de livres. « Je suis à la recherche d’un livre qu’on m’a suggéré de lire ; il est intitulé : la voie du musulman », confie M. Fall.
Amadou et Abdul Rahman tiennent une petite cantine non loin du stade Iba Mar Diop. Ils y vendent des nattes, des bouilloires, des voiles, etc. Ici ce n’est pas le calme comme nous avons pu nous en rendre compte lors de notre passage. Mme Rabia Ly, la quarantaine, trouvée sur les lieux, avance les raisons de sa présence chez Amadou et Abdul Rahman : « c’est devenu une tradition pour moi.
Chaque ramadan, je renouvelle tous mes accessoires de prière pour mieux gagner en pureté et, pourquoi pas, en sainteté ». Amadou confirme cette affluence des grands jours dans leur cantine.
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