Prenant prétexte du dernier accident meurtrier survenu sur la route de Thiès, mercredi matin, le Syndicat démocratique des travailleurs du transport routier (Sdtr), dans une déclaration intitulée «Arrêtez le massacre», demande à l'État de mettre fin à la cacophonie qui règne dans leur secteur. «Pour le Syndicat démocratique des travailleurs du transport routier, l'Etat doit faire respecter les textes qu'il a lui-même créés et convoquer des Assises sur le transport routier», déclarent ces transporteurs affiliés à la Confédération des syndicats autonomes (Csa).
En effet; pour le Sdtr, « les accidents de bus qui se multiplient et de façon dramatique ces jours-ci traduisent, au-delà de l'absence de discipline, un laxisme inquiétant des autorités routières». Et face à cette recrudescence des accidents de la circulation, les transporteurs invitent les autorités à aller plus loin que «les visites techniques (effectuées) à la va-vite». Ainsi, suggèrent-ils de « plomber les bus à une vitesse maximale de 80 km à l'heure» et de «créer un centre de formation pour tous ces conducteurs de seconde catégorie qui sillonnent nos routes à tout instant et à des vitesses insupportables».
Des actions qui n'empêchent pas les syndicalistes d'apprécier positivement «les changements intervenus dans le domaine du matériel» avec des «bus (qui) sont de bonne qualité et (qui) ont des dispositions de route excellentes». «Mais, estime le Sdtr, cela ne suffit pas. Il faut réguler, passer à la visite 'technique' des conducteurs dont la jeunesse frise l'inconscience».
Le Sdtr dénonce ««un laxisme inquiétant des autorités routières
Par ailleurs, les syndicalistes pensent que « les actes de corruption ayant cours sur nos routes sont inconcevables et ne donnent pas une image flatteuse de notre sécurité routière et à tous les niveaux, de l'apprentissage jusqu'à l'obtention du permis». Selon eux, «le métier de chauffeur ou de conducteur est galvaudé et réduit à sa plus simple expression, par l'accoutrement, la violence verbale, l'imprudence (et) les 'records' dont se galvanisent des inconscients dans toutes les gares routières».
Concernant le «transport interrégional », le Sdtr soutient que «sa non prise en charge par l'Etat reste la voie ouverte à toutes sortes de structures informelles et inadaptées qui, à tout instant, créent des déséquilibres dont sont victimes les passagers». C'est pourquoi, à en croire ces syndicalistes, « le transport en commun se mérite et ne doit plus être l'apanage de tractations louches ne se basant sur aucune considération de la dignité humaine».
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