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Recrudescence des cambriolages dans les officines : Près de 50 pharmacies cambriolées entre janvier et août 2006

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Recrudescence des cambriolages dans les officines : Près de 50 pharmacies cambriolées entre janvier et août 2006
Entre janvier et août 2006, près de 50 pharmacies ont été cambriolées, selon les chiffres du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal. Devant cette recrudescence des cambriolages d'officines, les pharmaciens tirent la sonnette d'alarme : si des mesures idoines ne sont prises pour freiner cette escalade, nombre d'entre eux risquent de mettre la clé sous le paillasson.

On assiste à une recrudescence des cambriolages des officines au Sénégal. Entre le mois de janvier et août 2006, près de 50 pharmacies ont été cambriolées. Et pas plus tard que le week-end dernier, deux cambriolages ont été déclarés. Cette situation alarmante a fait sortir les pharmaciens d'officine de leurs gonds pour déplorer l'insécurité qui freine la bonne marche de leurs affaires. ‘En raison de 10 millions de francs Cfa de stock par officine, nous autres pharmaciens risquons de mettre la clé sous le paillasson à ce rythme des cambriolages’, prévient le Docteur Aboubakrine Sarr, vice-président du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal (Spps). Selon lui, l'avenir de la corporation est réellement en danger. ‘Un pharmacien qui trouve un financement et ouvre une officine, veut gagner sa vie. Ses revenus sont issus de la vente de médicaments. S'il subit des cambriolages de manière répétée, il risque de quitter la corporation et aller investir d'autres secteurs moins risqués’ , s'inquiète le Dr Sarr qui déclare avoir saisi l'autorité de tutelle.

Mais ce n'est pas que le gagne-pain du pharmacien d'officine qui est menacé. Sa vie l'est tout autant. Car c'est une bande de malfaiteurs armés et encagoulés qui est en train d'écumer les officines de pharmacies à travers le pays. Ces ‘vendeurs de la mort’ cherchent ainsi à s'approvisionner sans bourse délier en usant la manière forte.

Le vice-président du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal qui tirait la sonnette d'alarme en marge de la rencontre portant sur les ‘Enjeux et rôle du pharmacien dans la lutte contre le paludisme’ ouverte hier à Dakar, n'a pas été tendre avec les autorités chargées de veiller sur la sécurité des personnes et des biens. ‘Depuis des mois, notre présidente a saisi par correspondance le ministre de l'Intérieur pour l'entretenir de cette recrudescence des cambriolages au niveau des officines’. Mais jusque-là, pas une seule mesure n'a été prise en vue d'annihiler ce fléau. ‘En tant que pharmaciens, nous ne disposons pas de force répressive. On ne peut que sonner l'alerte. Malgré les mesures de sécurité prises individuellement au niveau des officines, le phénomène persiste. Il appartient maintenant aux autorités de prendre les dispositions pour contrarier ces malfrats qui ne pensent qu'à dévaliser les pharmacies’, renchérit le vice-président du Syndicat des pharmacies privées du Sénégal.

Mais le Dr Aboubakrine Sarr ne se limite pas à s'alarmer, il invite aussi les services de la police et de la gendarmerie à s'intéresser aux endroits où atterrissent ces médicaments volés dans les officines. ‘Voleurs et receleurs sont de connivence. Les médicaments volés ne sont pas jetés dans la rue. Ils sont revendus à travers le marché illicite. Rien n'empêche les brigades de descendre sur ces lieux qui ne sont pas agréés pour remonter la filière et démanteler les réseaux de marché illicite’, soutient le vice-président du Syndicat des pharmacies privées du Sénégal. Le bureau du syndicat se fait plus précis dans les accusations. Dans un communiqué parvenu hier aux rédactions, il cite nommément les destinations des fruits de ces larcins : ‘Ces médicaments dérobés n'ont d'autre destination que les sites connus et identifiés comme les marchés tels que Keur Serigne Bi ainsi que les innombrables dépôts de médicaments illicites (Touba, Diaobé, Thiaroye, etc.)’. Pour le bureau du Spps, les autorités doivent réagir ‘pendant qu'il est encore temps puisqu'il ne s'agit pas de marchandises banales, il est question de médicaments’. Pour les pharmaciens, ‘tant que ces sites de ventes illicite de médicaments continuent d'être tolérés dans ce pays, les vies et biens des pharmaciens d'officine ne sont plus en sécurité, la santé des populations encore moins’.

Si rien n'est fait par les autorités pour mettre un terme à ce phénomène, le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal ‘se réserve le droit d'aviser dans les jours à venir’. Ainsi, ne vous étonnez pas si toutes les officines privées se décident, dans les prochains jours, de fermer boutique pour manifester leur ras-le-bol devant la passivité complaisante des autorités.



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