Les populations du Saloum en général, les autorités académiques et sanitaires en particulier, sont aujourd’hui plus que jamais paniquées face à la recrudescence alarmante de l’épidémie du choléra dans leur localité. Car, se fiant aux données du service régional de la santé de cette zone, la maladie du choléra a déjà engendré neuf décès parmi les 353 cas de malades atteints par le vibrion cholérique. Réapparu le 14 juillet dernier dans la commune de Kaolack, le choléra est depuis cette date, autant inquiétant dans cette localité que les autorités de la région ont tenu hier, un comité régional de développement sur cette maladie. Se penchant systématiquement sur les mesures à prendre pour arrêter sa propagation, autorités administratives, élus locaux, chefs de service et leaders d’opinion de la région ont échangé, puis pris plusieurs décisions afin d’éradiquer définitivement cette maladie dans la région. Et même si les dernières précipitations ont été évoquées, il est aussi ressorti des discussions que l’insalubrité grandissante, la mauvaise gestion des ordures ménagères et le problème de vidange des fosses sceptiques dans cette commune ont favorisé la l’expansion de l’épidémie dans la capitale du Saloum. « Le choléra qui s’était aussi signalé dans quelques quartiers de la ville de Kaolack a, selon le médecin chef régional Débé Ndiaye, atteint plusieurs quartiers et des écoles coraniques, jusqu’à installer la psychose chez les populations ». Devenue plus troublante surtout à quelques jours de la rentrée scolaire 2008/2009, les autorités sanitaires et académiques de Kaolack ont alors pris d’innombrables mesures préventives afin d’éviter le réveil de la maladie des mains sales dans les écoles. Quant à la ministre de la Santé qui a présidé la rencontre, « la lutte contre l’épidémie du choléra doit être une affaire de tous ». C’est pourquoi, le docteur Safiétou Thiam a invité les différents acteurs et les secteurs de l’Etat par concernés cette menace à la mobilisation.
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