Reforme lmd : Désormais un doctorat unique à l’Ucad

A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, désormais les études doctorales ne comprennent que la préparation d’un doctorat unique. C’est le directeur de la Recherche de cette institution universitaire qui l’a fait savoir, hier, au cours d’un point de presse tenu au centre de conférence de l’Ucad II.

La réforme, entrée en vigueur le 1er 2008, oblige désormais à l’Ucad de ne délivrer qu’un seul et unique diplôme en 3e cycle : le doctorat. Autrement dit, plus de Dea ni de Dess encore moins des doctorats de 3e cycle, d’Etat ou d’ingénieur. Hier, au centre de conférence de l’Ucad II, le directeur de la Recherche a fait face à la presse pour expliquer les raisons de cette réforme engagée depuis 2003. À en croire le Pr. Bhen Toguebaye, la réforme des études doctorales à l’Ucad s’imposait à plus d’un titre.

D’abord, dit-il, parce que le régime précédent avait une architecture complexe et, de ce fait, ne permettait pas de situer avec clarté les niveaux des diplômes de 3e cycle. Ensuite et surtout parce qu’il n’était pas compatible avec les enjeux actuels de la recherche qui se trouvent de plus en plus aux interfaces des disciplines et avec les systèmes internationaux de formation à la recherche. « Il s’agit, à travers cette réforme, de former des docteurs pour non seulement le renouvellement du corps des enseignants et des chercheurs, mais également de produire des spécialistes de hauts niveaux et ayant une culture pluridisciplinaire », a expliqué le directeur de la Recherche. A terme, ajoute le Pr. Toguebaye, la réforme permettra à l’Ucad de rationaliser ses ressources pour une plus grande efficacité de la recherche. Son collègue Abdoulaye Sakho de la Faculté de Droit est du même avis. Selon le Pr. Sakho, par ailleurs directeur de l’école doctorale « Sciences juridiques, politiques, économiques et de Gestion », avec cette réforme, l’Ucad s’engage inexorablement dans une recherche utile pour le développement du Sénégal et de l’Afrique. « Nous avons fait d’intéressantes recherches, mais dont les résultats sont malheureusement rangés dans les tiroirs », a fait remarquer le Pr. Sakho qui estime qu’il était temps que l’Ucad opère des ruptures afin qu’elle puisse jouer sa partition dans la lutte contre la pauvreté.

Entre autres avantages que cette réforme pourrait également entraîner, on peut citer la réduction du temps de préparation d’une thèse qui était illimitée, mais qui est aujourd’hui arrêtée à 3 ans, un meilleur encadrement du doctorant et une efficacité de la recherche avec des doctorants peu nombreux.

Faudrait-il le souligner, cette réforme qui a abouti à la mise en place de 7 écoles doctorales a pour objectif principal de permettre à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar de construire un système de formation doctorale de référence avec une communauté scientifique de qualité et dynamique.