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REJET DU PROJET REVA PAR LES EMIGRES CLANDESTINS RAPATRIES : Des visas de retour en Espagne ou la mort

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REJET DU PROJET REVA PAR LES EMIGRES CLANDESTINS RAPATRIES : Des visas de retour en Espagne ou la mort

Les jeunes rapatriés, accompagnés de quelques-uns de leurs proches, ont rejeté en bloc le projet Retour vers l’Agriculture (Reva) proposé par Farba Senghor, le ministre de l'Agriculture, comme réponse au phénomène d’émigration clandestine. Des visas de retour en Espagne ou la mort, voilà ce qu’ils exigent. Une rencontre a réuni hier, vendredi 2 juin, à la mairie de Dakar, les rapatriés d’Espagne et le ministre Farba Senghor. Mais elle a failli tourner à l’émeute, tellement les émigrés étaient en colère contre le représentant de l’Etat.

Les jeunes garçons candidats à l’émigration rapatriés par le vol du mercredi 31 mai dernier, ont rejeté en bloc le projet Retour vers l’Agriculture (Reva) proposé par le gouvernement comme une alternative au départ à risque vers l'Espagne. C’était hier, vendredi 2 juin, au cours d’une rencontre avec le ministre de l’Agriculture, Farba Senghor, dans la salle de conférence de la mairie de Dakar.
Les jeunes rapatriés très en colère ont menacé de se rendre au palais de la République aux fins de rencontrer le Chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. Ils exigent la prise en charge de leur retour immédiat en Espagne ou à défaut la mort. Ils ont unanimement refusé d'élir des délégués, comme proposé par Farba Senghor, pour prendre en charge leurs doléances, soutenant que c'est un moyen de les corrompre et de les diviser. Abou Kane, un des porte-paroles des rapatriés, est catégorique : "Ce projet n'est pas notre ambition, ce que nous voulons, c'est de repartir. Nos parents ont tout perdu pour nous permettre de voyager. L'agriculture du pays ne marche pas et le gouvernement se permet de nous proposer un retour vers l'agriculture. Au moment où l'arachide des paysans pourrie en milieu rural ", a-t-il déclaré. Très en colère, ils ont, au moment où le ministre Farba Senghor, sortait de l’enceinte de la mairie, scandé : « Retournez-nous en Espagne ou tuez-nous ». La tension monte, des jeunes surexcités ont voulu prendre d'assaut la rue, mais c’est sans compter avec la vigilance des éléments de la Police. Un jeune rapatrié s’est acharné sur la voiture du ministre. Son camarade d’infortune, du nom de Khadim tombe en transe. Il a eu de vives altercations avec les éléments de la police. Sa maman qui était présente s’est interposée entre lui et les forces de l’ordre. "Nous n'allons pas cultiver, les produits des paysans sont en brousse et n’attendent qu’à être achetés. Si nous cultivons, ce sera la même chose", lance le jeune Abou Kane, qui renchérit : "J'ai payé 800 000 francs Cfa pour partir. Nous avons vendu notre pirogue et sa machine pour ce voyage. Que va devenir notre famille ? Le gouvernement nous a trompés. Quand la délégation des autorités sénégalaises est arrivée aux Îles Canaries, il était question de notre régularisation. Elles nous ont dit que nous serons emmenés où nous voulons, soit à Malaga, soit à Barcelone ou ailleurs, alors que nous étions dans de bonnes conditions à la Croix rouge espagnole. Les agents de la Croix rouge nous ont fait savoir que le gouvernement espagnol n'avait pas le droit de nous rapatrier. Notre rapatriement était seulement possible avec le consentement des autorités sénégalaises. Les gambiens, les maliens et les guinéens sont là-bas, personne ne les a rapatriés. Le jour de notre arrivée à Dakar, les autorités sénégalaises nous avaient dit que notre destination était Barcelone ". Des propos confirmés par Moustapha Wellé, un rapatrié originaire de localité de Yarakh(quartier de la banlieue dakaroise).

Après de vives altercations avec les éléments de la police qui les ont dissuadés de battre le macadam ou de perturber l'ordre public, les jeunes décident enfin de vider les lieux, au moment de l’arrivée des renforts de la police. Les jeunes rapatriés prennent place dans deux cars "Ndiaga Ndiaye", destination Yarakh où ils ont promis de tenir une réunion pour définir un plan d’action.

Ils ont brûlé des pneus, barré la route :10 arrestations

Les jeunes émigrés rapatriés n’ont pas su contenir leur colère. Ils ont violemment manifesté à Yarakh en brûlant des pneus et en barrant la voie publique. De vives altercations avec les forces de l’ordre qui ont interpellé dix (10) d’entre eux et gardés au commissariat de Police de Hann. On leur reproche, entre autres, le délit de trouble à ordre public.

 



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