Relogement des sinistrés : Bécaye Diop et Oumar Sarr s’empêtrent dans leurs contradictions

Ils étaient deux ministres en charge des inondations à débattre avec les députés sur la question des inondations. Pendant, près de 10 heures, ce petit monde a réagi sur la question du relogement des sinistrés à Tivaoune Peul. A l'arrivée, il ressort de ce face à face avec les députés, que les ministres Oumar Sarr et Bécaye Diop ne parlent pas le même langage concernant le relogement des sinistrés de la banlieue.  D'entrée de jeu, Bécaye Diop commence par soutenir mordicus que « ces histoires de tentes il faut les oublier ». « Le gouvernement n’a jamais parlé de déguerpissement mais plutôt de déplacement ou bien de relogement. Jamais, nous n’avons parlé de déguerpissement », a souligné le ministre de l’intérieur. Qui insiste sous la pression des députés que « ces histoires de tentes, il faut les oublier ».

Le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, de la Construction et de l’Hydraulique, se montre plus bavard lorsqu'il s'agit de parler du relogement des sinistrés. Normal, c’est lui qui coordonne le comité national chargé des inondations. Mais il va maintenir le flou. Tantôt il parle de préfabriqués, tantôt de tentes.  « Pour le relogement des familles sinistrées,  nous envisageons maintenant d’utiliser des maisons préfabriquées ayant leurs toilettes à l’intérieur et tout à l’intérieur’’, a indiqué Oumar Sarr. Avant d’indiquer, « les tentes répondent à une solution de manière provisoire pour une semaine, ou un mois. Mais, si elles sont utilisées sur une longue durée, elles posent des problèmes. Les tentes doivent être utilisées sur une certaine durée ».

Pourtant dans un reportage contenu le journal LeQuotidien il est clairement indiqué que « 18 tentes regroupées en lot de trois ont été déjà implantées ».

Entre le ministre de l’intérieur qui demande aux députés d’oublier ces histoires de tentes, et le ministre de l’Urbanisme qui tantôt parle de tentes tantôt de préfabriqués, qui croire ?

Il faut noter que des populations de la banlieue sont opposées à tout déplacement pour aller habiter à Tivaoune Peul dans des tentes.